Cancer : on déconstruit 5 idées reçuesIstock
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Depuis des années, on nous dit que garder son téléphone portable dans sa poche ou manger du pain trop grillé peut entraîner des cancers. Ces idées autour de cette pathologie sont devenues tellement répandues qu’on ne les questionne même plus. Pourtant, certaines d’entre elles sont largement exagérées, voire erronées.

Téléphones portables : non, les ondes ne vous rendront pas malade

Concernant les téléphones portables, tous les experts s’accordent à dire que leurs ondes électromagnétiques ne favorisent en aucun cas le cancer. Certes, le rayonnement à haute énergie peut favoriser le cancer en endommageant l’ADN, mais les ondes émises par un téléphone portable sont trop faibles pour affecter notre organisme. Même les ondes de ceux qui fonctionnent avec la 4G et la 5G !

En ce qui concerne les toasts trop grillés cependant, il existe bel et bien des risques, et gratter les parties noires ne sert pas à grand-chose. Les tartines brûlées, les légumes-racines trop grillés et les patates rôties contiennent tous un composé chimique appelé acrylamide, qui se forme naturellement lorsque ces aliments sont cuits longtemps à haute température (plus de 120 degrés).

“En 1994, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé l’acrylamide comme probablement cancérogène pour l’homme (groupe 2A). Selon le groupe de travail du CIRC, il existe des preuves insuffisantes chez l’homme de la cancérogénicité de l’acrylamide mais des preuves suffisantes chez les animaux de laboratoire (Rice, 2005). L’acrylamide a été classé par l’UE en catégorie 2 (substances devant être assimilées à des substances cancérogènes pour l’homme)”, explique le Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard.

Acrylamide : une substance sous surveillance

Qu’on se rassure néanmoins : “Les études épidémiologiques ne retrouvent pas d’association entre la consommation d’acrylamide de source alimentaire et un excès de risque des cancers suivants : de la cavité buccale, du pharynx, de l’œsophage, cancers du côlon et du rectum, cancer du larynx, cancers du sein et de l’ovaire et le cancer de la prostate”, précise le Centre Léon Bérard contre le cancer.

Beaucoup de personnes sont par ailleurs persuadées que le stress provoque, ou du moins favorise le cancer. Certes, quelques études suggèrent que ce facteur peut favoriser le cancer du sein chez les femmes, mais les preuves sont très faibles. On ne peut donc aujourd’hui pas établir de lien de causalité.

Édulcorants : plus d’informations sont nécessaires

Une vaste analyse publiée en 2013 n’a par ailleurs trouvé aucun lien entre le stress et plusieurs cancers (colorectal, des poumons, du sein et de la prostate).

Viennent ensuite les édulcorants : ceux-ci sont souvent associés au cancer. À raison ? Si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que l’aspartame est “possiblement” associé à cette maladie, d’après les experts, il faudrait en consommer des quantités pharaoniques pour que cela ait un réel effet.

Les bouteilles en plastique et les objets en plastique en général ont également mauvaise presse. Et pour cause : ils sont soupçonnés de contenir des produits chimiques cancérogènes. On sait en outre que les bouteilles en plastique contiennent du bisphénol A, un perturbateur endocrinien associé à plusieurs problèmes de santé, comme le diabète et l’obésité.

Ce qu'il faut retenir de tout cela, c'est que causalité et corrélation ne sont pas synonymes, et que les quantités ont leur importance.

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