La tension oculaire : de quoi s’agit-il ?
La tension oculaire, appelée aussi pression intraoculaire, se mesure avec un tonomètre à air pulsé, par un ophtalmologiste. Il s’agit d’évaluer la pression dans le globe oculaire, laquelle doit se situer entre 10 mmHg et 20 mmHg en cas d’absence de problème de santé des yeux. À partir d’une tension oculaire de 21 mmHg, on parle d’hypertonie oculaire. Cela signifie que le drainage du liquide à l’intérieur de l’œil, liquide nommé humeur aqueuse, ne s’effectue pas correctement, ou qu’il y a surproduction de liquide à l’intérieur de l’œil, ce qui accroît la pression dans l’œil. Cette tension oculaire est souvent asymptomatique. Or, l’hypertonie oculaire, sans prise en charge, peut conduire à un problème plus grave, celui de développer un glaucome.
Traiter la tension oculaire en diminuant le stress oculaire
Il est possible d’influer sur le stress oculaire grâce à des exercices simples, appelés yoga des yeux. En effet, les personnes qui passent beaucoup de temps devant les écrans clignent peu des yeux, ce qui induit une pression oculaire forte. Pour pratiquer le yoga des yeux, plusieurs exercices :
- masquer un œil avec la paume de la main et garder la position une minute, en laissant l’œil libre cligner aussi souvent que nécessaire. Puis faire l’exercice avec l’autre œil et l'autre main ;
- s’exercer à cligner des yeux : sur une durée de deux minutes, battre des paupières toutes les quatre secondes, afin de relâcher la tension oculaire ;
- dessiner le signe imaginaire de l’infini avec ses yeux (un huit renversé) pour muscler les yeux et les rendre moins vulnérables à la tension oculaire.
Le collyre hypotonisant pour soigner la tension oculaire
En cas de tension oculaire supérieure à la normale (21 mmHg), la personne doit faire l’objet d’un suivi régulier chez son ophtalmologiste, au risque sinon d’une atteinte du nerf optique irréversible et du développement d’un glaucome. Pour réduire cette pression à l’intérieur de l’œil, liée à la présence trop importante d’humeur aqueuse, l’ophtalmologiste peut prescrire un collyre. Ce collyre a pour objet de diminuer la pression intraoculaire à un niveau sans risque pour le nerf optique. Ces collyres contre le glaucome sont de deux types : le collyre bêtabloquant va freiner la production d’humeur aqueuse, tandis que le collyre dérivé des prostaglandines va favoriser l’évacuation de l’humeur aqueuse. Il faut, en parallèle du collyre administré, des visites régulières chez l’ophtalmologiste pour vérifier la pression oculaire et l’état du nerf optique.
Sources
"Comment le traitement médical du glaucome est-il conduit ?". Opthalmologie.fr.
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