Asthme d’orage : 4 conseils pour s’en prémunir Istock
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Être touché par la foudre reste rare. En dehors de ces accidents, les épisodes orageux s’accompagnent d’un autre effet secondaire, peu connu, sur la santé respiratoire : l’asthme d’orage.

Alors qu’une large partie du territoire était en proie à de forts orages ces derniers jours, le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) alertait dans un communiqué sur ce phénomène.

L’asthme d’orage se manifeste à la faveur de conditions météorologiques particulières : des pollens de graminées abondants dans l’air cumulés à des orages violents, récurrents au printemps et au début de l’été.

Chez certaines personnes, ces facteurs forment un cocktail potentiellement explosif pour le système respiratoire, en augmentant le risque de symptômes respiratoires similaires à des crises d’asthme.

Orages et pollens : un cocktail potentiellement néfaste pour les bronches

Le mécanisme sous-jacent à l’asthme d’orage est bien documenté. Les violentes crises d’asthme sont alimentées par la présence des fines particules allergisantes qui s’immiscent dans nos poumons, comme l’explique le RNSA : "Lors des orages, la concentration de pollens augmente rapidement près du sol avec les forts vents descendants qui apportent les pollens de graminées des couches d’air supérieures vers les couches d’air proches du sol".

À ces niveaux de pollens, s’ajoutent la forte humidité de l’air, les rafales de vent et les variations du champ électrique de l'atmosphère.

Ce magma d'éléments concourt à gorger les pollens en eau à les faire éclater. "Il en résulte de fines particules allergisantes qui peuvent pénétrer encore plus profondément dans les poumons."

Cette intrusion dans les voies respiratoires peut provoquer de graves crises de bronchospasmes (des contractions involontaires brusques et intenses des muscles des bronches qui entraînent une réduction de leur calibre et une détresse respiratoire).

Les personnes allergiques au pollen à risque

Les plus vulnérables ? Les personnes allergiques au pollen, mais aussi les personnes asthmatiques, les enfants et les jeunes adultes sont les populations les plus à risque d’être touchées par les crises d’asthme pendant l’orage.

Asthme d’orage : la pollution exacerbe le phénomène

Pire, la pollution de l’air pourrait exacerber le phénomène en augmentant le risque de crises d’asthme : les particules fines alliées au morcellement des pollens s’insinueraient encore plus facilement dans le système respiratoire, indique l’association Santé respiratoire France sur son site.

Une augmentation des passages aux urgences

Bien que peu fréquent, le risque d’asthme d’orage ne doit pas être négligé. Car il peut nécessiter un passage aux urgences.

Lors des épisodes orageux estivaux, on constate une hausse du nombre de passages aux urgences pour des crises d’asthme observées chez des personnes allergiques aux pollens et les personnes asthmatiques, pour des bronchospasmes, mais aussi pour une aggravation de la sévérité des symptômes respiratoires, selon Santé respiratoire France.

Asthme d’orage : comment limiter les risques

Le RNSA distille les bons réflexes pour se protéger contre le risque d’asthme d’orage.

  • Rester à l'intérieur : on évite de sortir pendant les orages, surtout au moment où le pollen est le plus susceptible d'être dispersé.
  • Fermer les fenêtres : garder les fenêtres fermées évite que les pollens ne s’engouffrent à l’intérieur des habitations et des voitures.
  • Suivre se traitements en cas d’asthme : les personnes asthmatiques doivent s'assurer d'avoir leurs médicaments à portée de main et suivre scrupuleusement leurs prescriptions médicales.
  • Surveiller les symptômes : le RNSA invite à rester vigilant aux éventuels symptômes d'asthme ou d'allergie.

En cas de toux, d’essoufflement ou de respiration sifflante, il est nécessaire de consulter immédiatement un professionnel de santé.

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