Le Pr Robin Ali, de l'Institut d'ophtalmologie de Londres et son équipe ont cultivé des cellules souches embryonnaires de souris de façon à ce qu’elles se transforment en photorécepteurs, des récepteurs sensibles à la lumière. Sur 200 000 cellules transplantées dans des rétines de souris aveugles, près d’un millier de ces photorécepteurs ont établi des connexions synaptiques jusqu’au nerf optique. Pour le moment, aucune amélioration de la vision n’a pu être constatée, pour autant "il faudrait augmenter le taux de cellules intégrées et performantes."

En France, près de 1,3 million de personnes sont atteintes d'une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la première cause de cécité parmi les personnes âgées. A ce jour, il n'y a que peu de traitements et aucun remède.

Cette rétine de synthèse constitue un grand pas en avant, soulignent les auteurs de l’étude dans la revue Nature Biotechnology. Mais les travaux ne sont pas complètement aboutis puisque ces photorécepteurs fonctionnels n’ont pas été suffisamment nombreux pour rendre la vue aux souris étudiées. "Si on peut implanter 20 000 cônes à une personne souffrant de DMLA [on] peut obtenir un immense bénéfice clinique, car nous n'avons pas besoin de beaucoup de cônes pour avoir une vision très efficace", explique le professeur Ali.

"Cette équipe est la première à avoir identifié le stade de développement des cellules dites "précurseurs" qui pouvaient s'intégrer et se différencier en photorécepteurs dans la rétine", explique le Dr Olivier Goureau, directeur de recherche Inserm à l'Institut de la vision.

Le professeur Ali a conclu, "c'est une avancée majeure. Nous nous approchons de plus en plus d'un essai sur l'Homme".

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