11 maladies dont on ne peut pas guérir©Adobe StockFotolia
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La sclérose en plaques : moins de réduction dans l'espérance de vie

En France 100 000 personnes sont frappées par la sclérose en plaque. Cette pathologie qui touche le système nerveux central apparaît généralement entre 25 et 30 ans mais peut aussi toucher les enfants et les plus âgés. Selon la Fondation pour l’aide à la recherche sur la sclérose en plaques (ARSEP) la cause principale viendrait d’une inflammation entraînant la dégradation de myéline, sorte de gaine qui permet à l’axone de lier les informations du cerveau au reste du corps.

Les complications : elles dépendent de la zone du cerveau touchée. Principalement on note des troubles de la sensibilité, des paralysies ou faiblesses musculaires, des problèmes de vue, des troubles du langage voire une paralysie faciale.

Où en est la recherche ? S’il elle ne peut toujours pas être guérie à ce jour, les scientifiques ont trouvé trois formes de traitements médicamenteux appelés "bolus corticoïdes" qui permettent de ralentir l’inflammation et améliorer le quotidien des patients. Ils existent également sous forme de deux types solutions injectables en fonction du stade de la maladie. Selon une interview le 25 mai 2016 du Pr C.Lubetzki, président de l'Arsep sur le site voixdespatients.fr, aujourd'hui la recherche a permis de diagnostiquer la maladie au plus tôt et "sauf évolution très brutale, cela ne va pas altérer votre espérance de vie".

L'herpès : des plaques qui reviennent à vie

L’herpès est un virus qui peut se manifester sur la peau aussi bien sur la bouche que les parties génitales. La cause de transmission du virus de l’herpès génital se fait lors d’un rapport sexuel avec une personne ayant une lésion relative au virus ou avec le virus actif sur les muqueuses. Pour la version cutanée, il suffit d’un contact avec une lésion due à ce virus. Une fois touchée le virus reste à vie, il reste dormant quelques temps puis réapparaît sous forme de poussées.

Les complications ? Le plus souvent la maladie entraîne des plaques rouges et des petites ulcérations qui démangent. Une poussée d’herpès génital qui s’aggrave peut entraîner une infection de l’œil ou du cerveau mais uniquement dans des cas rares.

Où en est la recherche ? L’OMS est catégorique "que ce soit le virus de type 1 ou 2 ils sont tous les deux contagieux et incurables". Il existe néanmoins des traitements antiviraux qui permettent de diminuer le degré et la durée d‘une poussée. Plusieurs études auraient montré qu’une dose journalière de Valacyclovir® pourrait réduire les risques de contamination mais plus de recherches doivent se poursuivre pour confirmer l’effet.

La maladie de Charcot : une paralysie progressive

Comme des milliers d’internautes, vous avez certainement entendu parler pour la première fois de la maladie de Charcot grâce au Ice Bucket Challenge. Ce défi constituait à se filmer en train de se verser des glaçons sur le corps et nominer d’autres personnes pour le faire. Un moyen viral et attractif de faire connaître la pathologie au grand public. Pourtant elle a été découverte depuis 1865 par Jean-Martin Charcot. Appelée également SLA pour Sclérose Latéral Amyotrophique. Il s’agit d’une atteinte des fibres du motoneurone central, partie à l’intérieur de la colonne vertébrale qui commandent les muscles en faisant passer l’information quand un mouvement doit être fait.

Les complications : un plus grand risque de contracter plusieurs types de maladies, une paralysie progressive des jambes et des mains, des difficultés à déglutir, parler n, manger. Selon son évolution le système respiratoire aussi peut être atteint.

Où en est la recherche ? Selon l’association ARSLA en faveur de la lutte contre la maladie, il n’existe actuellement aucun traitement qui guérit ou même ralentit la maladie. Son origine n’a pas encore été trouvée même si dans 10 à 20% on sait qu’elle est familiale. En tout, 170 protocoles d’essais en cours ou terminés ont été lancés pour en savoir plus et une centaine de chercheurs priorisent leur recherche sur cette maladie en France.

La maladie de Crohn : un épaississement des intestins

En France 1 personne sur 100 est touchée par la maladie de Crohn. Cette pathologie entraîne une inflammation de l’intestin. Elle évolue par poussée en alternance avec des périodes où les symptômes disparaissent complètement. Si elle touche principalement le bout de l'intestin grêle, la maladie peut toucher tout l'appareil digestif de l'anus à la bouche. L'inflammation entraîne parfois une réaction cicatricielle du système digestif ou un tissu se forme à l'intérieur des intestins ce qui ralentit le passage des aliments. À l'inverse elle peut aussi provoquer un gonflement dans le ventre et causer des diarrhées sévères.

Les complications : une occlusion intestinale à cause de l'épaississement dans les intestins, des ulcères, des fistules, des carences en protéines, en vitamines et calories.

Où en est la recherche ? Le Pr Laurent Bauferie, gastro-entérologue, nous avait confirmé que la maladie ne peut pas se guérir aujourd'hui. "On prescrira un traitement sur le court terme, comme les corticoïdes pour éteindre le feu de l'inflammation dans un premier temps. D'autres médicaments sont ensuite prescrits comme des immunosuppresseurs (Imurel®, méthotrexate), et des anti-TNF (Remicade®, Humira®) en traitement de fond", avait-il ajouté. Selon l'Inserm plusieurs laboratoires travaillent actuellement sur des traitements qui seraient mieux tolérés, et une nouvelle classe d'anticorps anti-b7 devrait être commercialisé en 2017.

Parkinson : la destruction progressive du cerveau

Qu’est-ce que c’est ? Cette maladie concerne près de 200 000 personnes en France environ. Diagnostiquée le plus souvent vers 58 ans, elle touche principalement le système nerveux central et détruit progressivement les neurones.

Les complications : une lenteur dans les mouvements, une rigidité musculaire, des tremblements au repos et des difficultés à rester stable, la destruction progressive du cerveau.

Où en est la recherche ? Aujourd’hui, même si on ne sait pas encore comment la guérir, ni quelles causes déclenchent son développement il a été établi d’une incidence conséquente d’un manque de dopamine, substance qui aide les cellules à communiquer entre-elles dans le cerveau. Il existe tout de même trois types de traitements : des médicaments pour pallier au manque de dopamine et ralentir son développement, un traitement chirurgical pour stimuler le cerveau à l’aide d’électrodes et de la rééducation physique et orthophonique indispensable pour limiter l’impact des symptômes sur la vie quotidienne, explique l’association France Parkinson.

Alzheimer : des traitements pour atténuer les symptômes seulement

La maladie d’Alzheimer a été découverte en 1906, il s’agit d’une pathologie entraînée par le dépôt de plaques amyloïdes en dehors des neurones causant la destruction progressive des cellules dans la zone du cortex cérébral. C’est la partie du cerveau en charge de la conscience, la sensibilité, le langage et la mémoire. Même si elle apparaît souvent chez les personnes âgées, selon l’association France Alzheimer "elle n’est pas une conséquente normale du vieillissement".

Les complications : des troubles de la mémoire, de l’orientation, du langage, des problèmes pour accomplir des tâches jusqu’au bout.

Où en est la recherche ? "Il n’existe pas de médicament curatif pouvant guérir la maladie d’Alzheimer", explique l’association. Néanmoins certains traitements peuvent atténuer les symptômes. L’orthophonie est une solution efficace pour lutter contre les troubles de la parole et de la mémoire et faire travailler son cerveau. L’ergothérapie peut aider le patient à ne pas perdre de l’autonomie.

Depuis 2007 les scientifiques ont réussi à instaurer un cadre pour identifier la maladie depuis de nombreux critères de développement permettent de savoir à quels types de démence elle appartient ouvrant la voie à plusieurs pistes pour d'éventuels traitements. Chaque année 10 à 15 nouveaux programmes de recherches sont financés par l'association

L’endométriose : une avancée majeure, mais pas de guérison

L’endométriose est une pathologie chronique qui touche 1 femme sur 10. Maladie féminine très peu connue, elle fait de plus en plus parler d’elles ces dernières années notamment grâce aux nombreuses personnalités (Laëtitia Milot, Enora Malagré…) qui avouent en souffrir. L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus.

A chaque cycle il s’épaissit au cas où une grossesse se déclare puis se désagrège provoquant des saignements : les règles. Sauf que chez les femmes qui ont l’endométriose le tissu se propage hors de l’utérus créant des lésions et des adhérences entre les organes.

Elle cause des règles très douloureuses, des douleurs pelviennes violentes et fréquentes pouvant se lancer dans le ventre jusque dans les jambes et des douleurs pendant les relations sexuelles.

Les complications : des difficultés à avoir un enfant, du sang dans les ruines, des coliques néphrétiques. Si la maladie atteint le système digestif elle peut entraîner des constipations jusqu'à occlusion intestinale, mais cela reste très rare.

Où en est la recherche ? Selon l’association EndoFrance, "il n’existe aujourd’hui pas de traitement définitif. La première solution proposée par les médecins est de prendre une contraception en continu pour stopper les règles et freiner l’évolution hors de l’utérus. En avril 2017, Gil Bubernard, gynécologue français a annoncé avoir détourné un appareil à ultrasons utilisé dans le traitement du cancer de la prostate pour réduire les douleurs provoquées par l'endométriose, une avancée majeure pour améliorer la qualité de vie des patientes.

Prader Willi : le patient ne se sent jamais rassasié

Un bébé sur 20 00 environ nait avec le syndrome Prader Willi. Encore rare et peu connu, il n’existe pas de moyen de guérison aujourd’hui. La principale cause connue est une anomalie du chromosome 15. Cette pathologie entraîne des troubles du comportement, des difficultés à la compréhension et problème de sociabilité.

Les complications : un dysfonctionnement de la sensation de satiété impliquant une forte attirance de la nourriture à partir de deux ans. S’ils ne suivent pas un régime strict les patients risquent l’obésité massive.

Où en est la recherche ? Selon l’association Prader Willi France, "il n’existe pas de médicament pour traiter le syndrome de Prader-Willi. A ce jour des études sont menées afin de déchiffrer le mécanisme d’action de la maladie pour pouvoir tenter de mettre en place un traitement".

Le Diabète : une surveillance constante de son alimentation

En 2013, la Fédération françaises des diabétiques rapportaient que 3 millions de personnes prenaient un traitement médicamenteux contre le diabète. Sans compter les personnes qui ne savent pas être atteintes. "Le diabète se caractérise par une hyperglycémie chronique, c’est-à-dire un excès de sucre dans le sang et donc un taux de glucose trop élevé", écrivent les auteurs du site de l’association.

Les complications : une hyperglycémie maintenue sur du long terme entraîne l’altération des vaisseaux sanguins et des nerfs qui ont pour rôle d’alimenter les organes. Des caillots entraînant un infarctus du myocarde peuvent se développer. On constate aussi des raideurs dans les doigts, le syndrome du canal carpien, des fourmillements, un encrassement des reins, des inflammations des gencives, des caries dentaires, des mycoses intimes, une sécheresse vaginale, des troubles du sommeil, un surpoids, une baisse de l’acuité visuelle.

Où en est la recherche ? Il n’existe aujourd’hui aucun moyen de supprimer complètement le diabète. Pour le diabète de type 2 : le traitement repose sur une surveillance constante de son alimentation, une activité physique régulière afin de maintenir un taux de glycémie dans la norme. Des traitements sont disponibles et s’adaptent en fonction de chaque patient pour éviter l’hyperglycémie. Pour le diabète de type 1 les mêmes surveillances sont exigées avec aussi : "l’apport d’insuline qui est indispensable à la vie", écrit la FFD.

L’hypercholestérolémie familiale : un traitement à vie

L’hypercholestérolémie familiale touche un nouveau-né sur 500. Selon une étude menée par Michel Krempf endocrinologue, elle serait due à une mutation génétique entraînant un taux élevé de LDL-cholestérol dit le "mauvais cholestérol".

Les complications : sur le long terme un taux élevé de LDL entraîne un risque élevé de maladies cardiovasculaires de 50% chez les hommes et 30% chez les femmes.

Où en est la recherche ? Le corps d’une personne touchée par une hypercholestérolémie familiale, comparé aux autres, fabrique tout seul du LDL, même s’il faut pour limiter les risques suivre un régime alimentaire surveillé, cela ne permet pas de supprimer cette anomalie. Des traitements appelés statines qui font aujourd’hui polémique pour leurs effets secondaires sévères et une prescription trop systématique permettent de ramener le risque pour le cœur à la normale. Le traitement, le régime et la surveillance doivent être maintenus à vie.

Mucoviscidose : 20 médicaments par jour et pas de guérison

Maladie mortelle rendue malheureusement célèbre suite au décès du chanteur Grégory Lemarchal en 2007, la mucoviscidose est provoquée par la mutation du gène CFTR situé sur le chromosome 7. Responsable de la régulation du sel et de l'eau dans le corps, ce gène permet normalement la fluidité des mucus dans l'organisme. Chez les patients atteints de mucoviscidose le mucus devient trop épais et provoque des troubles respiratoires et digestifs.

Les complications : une dénutrition, des infections respiratoires, une espérance de vie réduite.

Où en est la recherche ? Aucun traitement ne peut guérir cette maladie aujourd'hui. Les patients sont obligés de prendre 20 médicaments par jour et de suivre des séances de kinésithérapie afin d'expectorer le mucus et apprendre comment respirer correctement. En 2017 l'association Vaincre la mucoviscidose annonçait 77 projets de recherche financés afin de travailler sur de nouvelles pistes pour de nouveaux traitements.

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