Sommaire
- 1 - L’asocialité : un facteur accélérant le vieillissement
- 2 - « Une trajectoire de comportements antisociaux persistants tout au long de la vie est associée à un vieillissement accéléré à la quarantaine »
- 3 - Les origines du comportement antisocial
- 4 - Comportement antisocial : quels sont les traitements ?
Les personnes au comportement antisocial sont en moins bonne santé par rapport aux autres personnes du même âge.
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Isolement : quand faut-il appeler le 15 ?Une étude menée une équipe de chercheurs est venue confirmer cela puisqu’elle a montré que les personnes au comportement antisocial vieilliraient plus vite.
Un comportement antisocial se caractérise par des actions qui transgressent les normes sociales, un non-respect des droits d'autrui et un manque d'empathie ou de remords. « Cela implique des comportements tels que la tromperie, l'agression, le vol, la violence, le mensonge et d'autres comportements qui sont nuisibles, manipulateurs ou exploiteurs envers les autres » précise le média PsyPost.
Le comportement antisocial se manifeste généralement à l’adolescence et parfois avant. En effet, le comportement antisocial se situe généralement entre 8 et 14 ans, culmine entre 15 et 19 ans et est suivi d’une période de désistement graduel, généralement entre 20 et 29 ans.
L’asocialité : un facteur accélérant le vieillissement
1 037 participants ont participé à l’étude menée par une équipe de chercheurs néo-zélandaise.
Afin de mesurer le lien entre l’âge biologique et le comportement antisocial, le comportement des personnes de la cohorte composée par les chercheurs a été étudié dès l’âge de 3 ans. A savoir, les participants étaient tous nés entre avril 1972 et mars 1973.
Pour réaliser ces observations du comportement, l’entourage des personnes a été sollicité par le biais d’entretiens, de questionnaires et d’examens portant sur le participant à l'étude.
En fonction des résultats, les patients ont été répartis en quatre groupes définis en fonction de leurs niveaux de comportement antisocial tout au long de leur vie.
Les groupes ont été défini comme suit :
- comportement antisocial persistant tout au long de la vie,
- trajectoire de vie limitée à l'adolescence,
- trajectoire de vie limitée à l'enfance,
- et faible comportement antisocial.
« Une trajectoire de comportements antisociaux persistants tout au long de la vie est associée à un vieillissement accéléré à la quarantaine »
Les résultats ont montré que l’âge des participants du groupe de personnes ayant une trajectoire de vie à faible comportement antisocial, était de 0,95 an biologique pour chaque année civile en moyenne.
Les personnes composant les autres groupes, à savoir, comportements antisociaux limités à l'enfance et à l'adolescence étaient âgés de1,03 année biologique pour chaque année civile.
« Les résultats de cette étude de cohorte suggèrent qu'une trajectoire de comportements antisociaux persistants tout au long de la vie est associée à un vieillissement accéléré à la quarantaine, des années avant l'apparition typique des maladies liées à l'âge » ont conclu les chercheurs.
Les origines du comportement antisocial
Les facteurs à l’origine du comportement antisocial varient.
Les facteurs génétiques (antécédents familiaux), les facteurs biologiques (un déséquilibre entre l’inhibition comportementale et le système de récompense), ou encore les facteurs environnementaux (maltraitance infantile, exposition récurrente à la violence pendant l’enfance…) peuvent influencer l’apparition de l’asocialité.
Comportement antisocial : quels sont les traitements ?
Il est possible de traiter le comportement antisocial.
Une thérapie cognitivo-comportementale peut être prescrite ainsi qu’un traitement médicamenteux.
Toutefois, comme le précise le Manuel MSD, il est encore difficile de pouvoir traiter le comportement antisocial sur le long terme : « Il n'y a pas d'élément selon lesquels un traitement particulier permettrait une amélioration à long terme. Ainsi, le traitement vise un autre objectif à court terme, tel qu'éviter des conséquences juridiques, plutôt que de changer le patient. Une prise en charge pragmatique (c'est-à-dire, donner ou refuser ce que les patients veulent en fonction de leur comportement) est indiquée. »
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