Arthrite : les inhibiteurs de Janus Kinase seraient efficacesAdobe Stock
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L’arthrite est l’inflammation douloureuse d’une articulation : elle entraîne la production de quinines, des substances s’attaquant à l’articulation. Elle peut être d’origine auto-immune (comme dans la polyarthrite rhumatoïde), métabolique (comme dans la goutte) ou infectieuse (comme dans l’arthrite septique). Cette inflammation aiguë ou chronique peut s’avérer particulièrement invalidante et douloureuse quand elle touche plusieurs parties du corps. Elle est bénigne mais affecte lourdement la vie professionnelle et sociale.

“Les inhibiteurs de Janus Kinase (JAKi) sont susceptibles d'entraîner des effets indésirables graves”

Aujourd’hui, pour gérer l’arthrite, un médecin peut prescrire à son patient, selon l’Assurance maladie :

  • “des antalgiques pour calmer la douleur ;
  • des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), qui traitent la douleur et la raideur matinale. Ils peuvent être prescrits en association avec le traitement de fond lorsque celui-ci ne soulage pas suffisamment les symptômes. En raison de leurs effets indésirables (toxicité digestive, rénale et cardiovasculaire), la prescription des AINS est limitée
  • les corticoïdes, si nécessaire, en association avec un traitement de fond. Ils réduisent l'inflammation et ils sont efficaces à faibles doses. Ils sont prescrits sous surveillance du régime alimentaire, de la pression artérielle, de la minéralisation osseuse (en raison du risque d'ostéoporose)”

D’après une étude publiée dans la revue scientifique Rheumatology le 1er novembre 2023, les derniers traitements développés contre l'arthrite - les inhibiteurs de Janus Kinase - ont par ailleurs une réelle efficacité, malgré quelques doutes.

JAKi : des traitements destinés aux personnes résistantes aux médicaments classiques contre l'arthrite

Ces médicaments sont relativement nouveaux et se prennent par voie orale, à l’inverse de la plupart des traitements contre l'arthrite, qui se prennent par injection ou infusion. Ces traitements sont destinés aux personnes résistantes aux médicaments classiques contre l'arthrite.

Note : “Les inhibiteurs de Janus Kinase (JAKi) utilisés dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques sont susceptibles d'entraîner des effets indésirables graves tels que des troubles cardiovasculaires majeurs, caillots sanguins, infections graves, cancers, voire décès”, indique l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

JAKi : un tiers des volontaires en rémission de leur arhtrite

L’étude publiée dans Rheumatology a observé 622 adultes japonais souffrant d’arthrite rhumatoïde : la plupart supportaient bien un des quatre JAKi. Au total, près d’un tiers étaient en rémission sur une période de six mois, et plus de 80% d’entre eux ont atteint le seuil dit de “faible activité de la maladie”, avec des symptômes largement sous contrôle.

À savoir toutefois : ces volontaires avaient tous 50 ans ou plus et avaient connu au moins un événement comme une maladie cardiovasculaire, un accident vasculaire cérébral, de l’hypertension artérielle ou du diabète. Les chercheurs ont découvert que les participants ayant pris le JAKi tofacitinib avaient un risque accru de faire un infarctus du myocarde et un accident vasculaire cérébral, ainsi que de développer certains cancers.

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