Impuissance : Définition

L’impuissance englobe toutes les défaillances de la sexualité masculine, qu’il s’agisse du désir ou de la réalisation de l’acte sexuel. Ainsi, elle concerne:

- Les troubles de l’érection (totale ou partielle)

- Les troubles de l’éjaculation (précoce, retardée, anéjaculation, éjaculation rétrograde)

- Les troubles du désir sexuel

Un Français sur dix présente des troubles érectiles. Une réalité épidémiologique qui n’est guère nouvelle

Impuissance : Causes

Les causes de l’impuissance sont multiples et souvent intriquées. Cependant, pour simplifier, on oppose les causes organiques aux causes psychiques. Les troubles de l’érection, l’anéjaculation et l’éjaculation rétrograde (le sperme reflue vers la vessie) sont plutôt organiques. Les troubles du désir sexuel, l’éjaculation précoce et les problèmes de plaisir sont du domaine psychologique.

Causes organiques:

- Les médicaments sont très souvent incriminés (antihypertenseurs, tranquilisants et neuroleptiques, antidépresseurs, anorexigènes, hallucinogènes…)

- Les maladies vasculaires (athérosclérose, coronarite, infarctus du myocarde, hypertension, artérite…)

- Les maladies neurologiques (traumatisme de la moelle, syndrome de la queue de cheval, épilepsie, sclérose en plaques, tumeurs cérébrales…)

- Les maladies métaboliques et endocriniennes (diabète, dyslipidémie, hypogonadisme, hyperprolactinémie, hémochromatose, alcoolisme…)

- Le déclin des hormones mâles, dû au vieillissement (andropause)

- Chirurgie radicale du petit bassin (ablation de la prostate, de la vessie, du côlon, amputation rectale…)

- Mauvaise  hygiène de vie (tabagisme, alcoolisme)

Causes psychologiques:

Elles sont beaucoup plus fréquentes que les causes organiques, puisqu’elles concernent 60 à 80 % des patients. Les difficultés de la vie (mésentente conjugale, divorce, chômage, décès d’un proche, soucis financiers, fatigue générale, surmenage, pression professionnelle, anxiété, dépression, peur de l’échec, culture de la performance, philosophie du jeunisme…) arrivent en tête de liste.

Impuissance : Symptomes

Dans le cas d’impuissance organique, on constate des troubles vasculaires et nerveux dans les organes génitaux. Au contraire, dans l’impuissance psychologique, les corps caverneux sont normalement vascularisés et innervés, des érections nocturnes et matinales spontanées ont lieu, alors que le rapport sexuel est impossible.

Impuissance : Prévention

Pour les impuissances d’origines organiques, la prévention consiste à se prémunir des maladies causales (diabète, dyslipidémie, tumeur...).

Pour l’impuissance d’origine psychologique, il faut se faire aider si l’on vit très mal des circonstances qui la favorisent (mésentente conjugale, divorce, chômage, décès d’un proche, soucis financiers, fatigue générale, surmenage, pression professionnelle, anxiété) ou si l’on est en dépression.

Impuissance : Examens

Le diagnostic de l’impuissance consiste d’abord en un entretien avec le malade. Le médecin questionne ce dernier sur son contexte pathologique, les médicaments qu’il prend, ses éventuelles difficultés psychologiques et l’existence d’érections nocturnes ou matinales. Différents tests sont ensuite pratiqués en milieu spécialisé afin d’affiner le diagnostic.

De nombreux tests se révèlent utiles afin de déterminer le type d’impuissance, son origine et sa gravité. Certains permettent de différencier une impuissance organique et une impuissance psychogène.

- La pléthysmographie pénienne simple consiste en l’enregistrement isolé des érections nocturnes, sous forme d’un érectogramme.

- Le test à la papavérine consiste à injecter du chlorhydrate de papavérine dans les corps caverneux en vue d’obtenir une réponse érectile.

- Les tests psychométriques sont également importants. 

- D’autres tests sont utiles: artériographie des artères honteuses, cavernographie, dosage de la glycémie (recherche de diabète), radiographie du thorax (dépistage d’anévrisme), échographie de l’aorte abdominale.

- Les dosages hormonaux sont d’interprétation délicate. Néanmoins, il est habituel de doser la testostérone et la prolactine dans le sang.

Impuissance : Traitements

Les traitements diffèrent selon le type de défaillance sexuelle.
Les troubles de l’érection partielle et les troubles de l’éjaculation sont le plus souvent traités par la psychothérapie.
Quant aux troubles de l’érection totale, les moyens développés pour les pallier sont en révolution permanente. Médicaments type Viagra®, injection de papavérine, chirurgie prothétique, chirurgie vasculaire, psychothérapie individuelle ou de couple, mélange de ces différentes techniques sont autant de solutions à la disposition des urologues et des sexologues.

Leur choix est fonction des causes du trouble et du profil du patient:

- Les médicaments comme Viagra®, Cialis® ou Levitra® augmentent dans 50 à 82 % des cas la réponse érectile à une stimulation sexuelle. D’un usage confortable (une prise par 24 h, par voie orale 25 à 60 min avant l’acte sexuel), ils sont fort bien perçus par les patients.

- L’injection intracaverneuse de papavérine, drogue vaso-active, peut être médicalisée (à l’hôpital) ou pratiquée à domicile en auto-injection avant l’acte sexuel. Les injections doivent être espacées d’au moins une semaine pour éviter le risque de priapisme (érection douloureuse et irréversible spontanément), rare et seule complication possible.

- Les prothèses péniennes sont soit totalement rigides (avec l’inconvénient de l’érection permanente), soit semi-rigides (implants en silicone qui facilitent une véritable érection), soit gonflables (cylindres creux placés dans les corps caverneux et que le patient remplit de liquide à volonté grâce à une pompe et à un réservoir incorporés). Ces dernières sont les préférées des patients.

- Les systèmes à vide permettent au patient de placer un anneau souple à la racine de la verge afin d’empêcher la fuite du flux sanguin.

- La chirurgie vasculaire revascularise les corps caverneux par pontage de l’artère honteuse interne. L’artérialisation de la veine dorsale de la verge est aussi parfois proposée (technique de Virag).

- Les médecines douces (homéopathie et phytothérapie) ont également leurs adeptes.

Impuissance : Evolution

Dans certains cas, l’impuissance peut guérir et la procréation redevenir possible (médicaments de type Viagra®, chirurgie vasculaire, système à vide…).

 

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