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Le diabète n'est pas une maladie isolée... contrairement à ce que beaucoup pensent encore. La Journée mondiale dédiée à la maladie qui se déroule le 14 novembre est l'occasion de le rappeler. Près de 3,7 millions de personnes prennent un traitement médicamenteux pour leur diabète en France sans compter les personnes diabétiques qui s’ignorent. Et elles sont nombreuses. Dans u n sondage mené par Harris Interactive pour le laboratoire Roche Diabetes, on apprend que seuls 4 patients sondés sur 10 se doutaient qu'ils souffraient de diabète lorsqu'ils ont été diagnostiqués. Une annonce qui inquiète un tiers des répondants au sondage (31%) et particulièrement ceux qui sont atteints d'un diabète de type 1. Pour 43% d'entre eux, la maladie fait peur contre 33% des patients présentant un diabète de type 2 insulino-traités et 18% des non insulino-traités. 30% des diabétiques de type 1 ressentent aussi de la tristesse, 29% de l'injustice, 27% de l'incompréhension et 23% du désarroi. Du côté des diabétiques de type 2, c'est principalement la résignation (27%) et le fatalisme (26%) qui sont évoqués. Au global, ils sont nombreux à ne pas prendre conscience de la maladie. 36% estiment ainsi qu’il leur faut plus de temps, quelques mois, voire pour certains plusieurs années (8% des cas).

"Le médecin doit être suffisamment à l’écoute"

Une fois l'annonce du diagnostic de diabète posé, il faut expliquer. Si globalement, les sondés ont estimé que les informations transmises ont été intelligibles, pour un patient sur 5 elles sont sources de confusion. Surtout pour les patients diabétiques de type 1 dont moins de 55% ont été satisfaits des informations communiquées contre près de 70% des diabétiques de type 2 qui l'ont été. "Ce moment délicat dépend à la fois de l’équipe médicale et du patient. La difficulté, c’est de percevoir ce que le patient va entendre et comprendre, et d’évaluer son niveau d’angoisse. Le même propos peut passer auprès d’un patient, et pas du tout auprès d’autres. Le médecin doit être suffisamment à l’écoute et, pour cela, les années d’expérience et l’échange entre professionnels de santé sont fondamentaux" explique Pierre Serusclat, diabétologue-endocrinologue, dans le communiqué publié par Roche Diabetes. En matière d'information, les diabétiques de type 1 estiment que c'est dans le milieu professionnel qu'il faut agir en priorité. 30% demandent ainsi à mieux informer pour mieux être intégrés au travail. Les diabétiques de type 2 non insulino-traités attendant davantage d'informations mises à disposition (sur Internet par exemple). Globalement, ils se rejoignent pour dire qu'il faut davantage sensibiliser en milieu scolaire.

"Le maître-mot c'est l'accompagnement"

Selon le sondage, dans 64% des cas c'est le médecin généraliste qui a annoncé au patient le diagnostic de diabète. L'endocrinologue-diabétologue le fait dans près de 10% des cas. Huit patients sur dix souhaiteraient voir leur médecin au moins 1 fois tous les 6 mois et plus de la moitié le consultent dans les 6 mois qui suivent l'annonce de la maladie de leur propre initiative. C'est donc le principal référent pour les patients. C'est lui qui généralement les guide vers un autre professionnel de santé si besoin : cardiologues, médecins du sport, infirmiers, psychologues, neurologues, néphrologues... Pour le Dr Serusclat, "le maître-mot c'est l'accompagnement". "Nous accompagnons le patient dans ses heurs et malheurs, dans ses pleurs et ses joies. Nous pratiquons à chaque instant l’ajustement thérapeutique aux besoins propres de chacun."

Sources

- Diabète : vers un patient augmenté, Roche Diabetes Care France, Dossier de presse, 6 novembre 2018.

Vidéo : Le diabète (diabète de type 1 - diabète de type 2)

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