Espérance de vie : dîner vers 19h permettrait de vivre plus longtemps Adobe Stock

Le fait de dîner tôt est connu pour posséder de nombreux bienfaits. En effet, manger un repas trop copieux, et trop tard le soir, peut nuire à votre santé. Cela peut provoquer du diabète et de l'obésité, mais également augmenter les risques cardiovasculaires. C’est ce qu’a montré une étude américaine en Janvier 2017, publiée dans la revue scientifique Circulation.

Mais dîner plus tôt pourrait également nous permettre de vivre plus longtemps. Dans une récente étude publiée dans la revue Frontiers in Nutrition, des chercheurs se sont intéressés aux habitudes alimentaires qui améliorent notre longévité, notamment l’heure à laquelle on mange notre dernier repas de la journée.

Dîner : manger vers 19h améliorerait l’espérance de vie

Pour cette étude, les scientifiques se sont concentrés sur l’Aquila, une province des Abruzzes en Italie. Cette ville est habitée par une forte population de nonagénaires (personnes de 90 à 99 ans) et de centenaires. Les chercheurs y ont interrogé 68 habitants, dont 46 femmes et 22 hommes. Les volontaires ont été questionnés sur leurs habitudes alimentaires et leur fréquence de consommation de certains aliments (viandes, œufs…).

Les chercheurs ont découvert que la plupart des participants dinaient tôt chaque soir, vers 19h13 en moyenne. “Nos résultats confirment l'importance de considérer l'heure des repas comme une caractéristique impliquée dans les processus de longévité.” En effet, les participants nonagénaires et centenaires ne présentaient aucun signe de maladie. Ils étaient tous “de poids normal et, à l'exception de l'hypertension qui touchait 72 % des individus, ils étaient caractérisés par une fréquence extrêmement faible d'hypertriglycéridémie (4 %) et d'hypercholestérolémie (19 %)”, précise l’étude.

Longévité : les autres facteurs qui augmentent la durée de vie

L’étude a aussi révélé que le groupe avait un faible apport calorique pendant 17,5 heures, du dîner au petit déjeuner.

De plus, au quotidien, le groupe consommait principalement des légumes, des céréales, des fruits et des légumineuses. Au contraire, leur consommation de viandes (viandes transformées ou non et poissons), œufs et produits laitiers était assez faible. La prise de sucreries était quant à elle rare.

Les participants ont également confié avoir toujours été actifs et encore aujourd’hui, grâce à l’entretien de leurs terres qui leur a permis de conserver un effort physique régulier.

“Seulement 3 % des nonagénaires et aucun des centenaires ont déclaré avoir peu ou pas d'activité physique significative plus tôt dans la vie. En ce qui concerne le niveau actuel d'activité physique, 74 % des nonagénaires et 45 % des centenaires pratiquent encore une activité physique modérée, principalement la marche ou l'entretien du jardin. Les 26 % et 55 % restants des nonagénaires et des centenaires n'ont pas déclaré leur activité physique, principalement en raison de la détérioration de leur condition physique”, expliquent les chercheurs.

Les scientifiques concluent : "Nos résultats confirment l'importance d'un manque de restriction calorique quotidienne, entravant le stress post prandial nocturne et optimisant la réponse métabolique, associée à une consommation élevée d'aliments à base de plantes et à une activité physique pour la longévité des centenaires des Abruzzes".

Si cette étude offre des résultats intéressants, elle a tout de même ses limites. En effet, elle a été menée à une très faible échelle et nécessite davantage de recherches.“Notre étude s'appuie sur une enquête rétrospective auprès de nonagénaires et de centenaires qui ont donné des informations sur leurs habitudes alimentaires, remontant parfois à seulement 60 ans, ce qui couvrait à peine leur jeunesse”, précisent les auteurs.

Sources

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8982510/

https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/CIR.0000000000000476

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