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Connus pour transmettre la maladie de Lyme, les tiques peuvent toutefois véhiculer d’autres virus. Parmi eux : l’encéphalite à tiques. "Le virus est transmis à l’humain par piqûre de tique, du genre Ixodes, lors des activités professionnelles ou de loisirs, dans les zones boisées humides comme le camping, les randonnées, le ramassage de champignons…", explique sur son site Santé publique France. "Plus rarement, la contamination peut se faire par consommation de lait cru ou de fromage au lait cru principalement de chèvre ou de brebis."

Qu’est-ce qu’est l’encéphalite à tiques ?

L’encéphalite à tiques, aussi appelée méningo-encéphalite à tiques, est une maladie infectieuse due au virus TBE (Tick-Borne Encephalitis) du genre Flavivirus. Plus précisément, il s’agit d’une infection qui atteint le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) dans une proportion importante des cas. "40 % de ceux en sont atteintes peuvent présenter des séquelles neurologiques pendant plusieurs années", indique Santé publique France.

Généralement, la pathologie se manifeste par un syndrome pseudo-grippal. Les patients concernés ressentent fièvre, fatigue, céphalées et douleurs musculaires pendant 2 à 4 jours. Chez un tiers des malades survient 1 à 2 semaines plus tard une seconde phase caractérisée par une méningo-encéphalite.

Encéphalite à tiques : le nombre de cas augmente en France

Avec une incidence moyenne de 20 cas par an, la France n’est pas une région d’endémie pour la TBE.

Cependant, depuis quelques années, le nombre de cas semble augmenter dans l'Hexagone. "Face à l’augmentation de l’incidence de la maladie dans toute l’Europe et l’extension de la zone et la période où le virus circule habituellement, les infections par le virus de l’encéphalite à tique (virus TBE) ont été inscrites sur la liste des maladies à déclaration obligatoire (MDO) en mai 2021 permettant un meilleur recensement des cas", indique Santé publique France.

D’après les premiers chiffres relevés par l’agence le 7 juillet 2023, 71 cas ont été notifiés entre mai 2021 et mai 2023, (30 en 2021, 36 en 2022 et 5 en 2023). Parmi eux, 4 cas étaient des enfants de moins de 16 ans et 15 étaient âgés de plus de 65 ans. Par ailleurs, "86 % des cas étaient des cas d’infection 'autochtone' (61 cas) et 14 % (10 cas) avaient été infectés dans un pays 'à risque', à l’occasion d’un voyage ou parce qu’il s’agissait de leur lieu habituel de résidence", recensent-ils.

Quelles sont les zones les plus touchées dans l’Hexagone ?

D’après les données de Santé publique France, "la Haute-Savoie serait le département ayant rapporté le plus de cas au cours de ces 2 années, alors que la reconnaissance du virus y est beaucoup plus récente qu’en Alsace."

Par ailleurs, "la région Auvergne-Rhône-Alpes est dorénavant une zone importante de circulation du virus, avec des massifs particulièrement à risque, tels que le Forez", précisent-ils dans leur rapport. "La zone de circulation du virus atteint le sud l’Ardèche, département qui devrait faire l’objet d’une vigilance particulière."

Pour se prémunir de ce virus, Santé publique France rappelle à quel point il est important de se protéger des piqûres de tiques.

Tiques : 6 astuces pour éviter les morsures

Difficiles à repérer à cause leurs petites par leur taille, elles se promènent généralement en forêt, dans les prés ou lorsque l’on jardine. Pour se prémunir des piqûres, voici quelques conseils à suivre :

  1. Portez des vêtements couvrants : l orsqu'on s'assoit dans l'herbe, vêtues d'un simple short ou d'une jupe, les jambes frôlent les plantes. Résultat ? Les tiques ont directement accès à leurs repas favoris : le sang sous la peau. Pour minimiser le risque, mieux vaut porter des vêtements longs, ranger son pantalon dans ses chaussettes ou mettre des bottes. Cependant, ces gestes n’évitent pas complètement le danger, car la tique peut grimper sur le tissu et se glisser en dessous.
  2. Restez dans les chemins : lors de vos balades en forêt, restez sur les sentiers balisés et débroussaillés. En effet, les tiques aiment les herbes hautes et les buissons .
  3. Mettez du répulsif : u tiliser un répulsif peut dissuader les tiques de venir sur vous. Cependant, il ne faut pas s'asperger n'importe comment et avec n'importe quoi, car ce sont des produits toxiques. "Il faut se procurer un répulsif adéquat en pharmacie et n'en mettre que sur les vêtements", conseillait auprès de Medisite Muriel Vayssier, spécialiste des tiques. "L'huile essentielle de lavandin et la citronnelle sont également des insecticides naturels."
  4. Gardez un tire-tique sur vous : p endant une excursion champêtre, il ne faut pas oublier de prendre un tire-tique (disponible en pharmacie) dans son sac à dos. Si on aperçoit une tique sur sa peau, "il ne faut surtout pas la tirer d'un coup. Si les pièces buccales cassent, elles restent plantées dans la peau. C’est comme ça que la tique peut être vectrice d'une bactérie responsable d'infections sérieuses comme la maladie de Lyme", expliquait la spécialiste. "Il faut tourner dans plusieurs sens pour l'enlever. En la jetant, on prend le risque qu'elle morde encore quelqu'un. Mieux vaut la mettre dans une boîte au congélateur pour la tuer d'abord."
  5. Secouez vos vêtements en rentrant chez vous : q uand on rentre chez soi, il faut s'inspecter dans les moindres recoins, secouer ses vêtements et les laver.
  6. Inspectez la fourrure de vos animaux : il ne faut pas oublier, non plus, d'inspecter la fourrure de ses animaux. Les tiques aiment se fixer sur la peau des chiens et des chats et peuvent leur transmettre des maladies.

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