Définition : qu'est-ce que la calvitie ?

La calvitie est le nom donné à l’alopécie commune de l’homme sur le sommet du crâne (le vertex). La calvitie correspond à une perte de cheveux abondante, avec un dégagement progressif définitif du cuir chevelu : du front, du dessus des tempes et du sommet du crâne. Les différentes zones finissent par se rencontrer laissant la fameuse couronne de cheveux.

"Les cheveux normaux sont remplacés par des cheveux plus fins ayant une durée de vie plus courte jusqu’à devenir du duvet", souligne le Dr Philippe Assouly, dermatologue au centre Sabouraud-hôpital Saint-Louis à Paris.

Les différents cycles de vie du cheveu

Chaque jour, nous perdons de 30 à 150 cheveux qui sont remplacés par des nouveaux. La durée d’un cycle capillaire varie de 2 à 7 ans en fonction du sexe. Pourquoi perd-on ses cheveux ?

Les cheveux suivent un cycle immuable qui se décompose en 3 phases :

  • Phase anagène ou phase de croissance du cheveu (le cheveu pousse)
  • Phase catagène ou phase de repos du cheveu
  • Phase télogène ou phase d’expulsion du cheveu (le cheveu meurt et tombe).

Les différents cycles de vie du cheveu© Istock

Phase anagène

Il s’agit de la phase de croissance du cheveu. Durant cette période, les cellules du bulbe se multiplient rapidement et permettent au cheveu de pousser à une vitesse de 0,3 mm par jour. La durée de cette phase est en moyenne de 2 à 7 ans (2 et 4 ans chez les hommes et 2 à 7 ans chez les femmes).

Phase catagène

Il s’agit de la phase d’arrêt de croissance du cheveu. Cette phase dure environ 3 semaines.

Phase télogène

Il s’agit de la phase de chute du cheveu, qui tombe en 3 à 5 mois pour laisser place à un nouveau cheveu en formation.

La calvitie chez l'homme

La calvitie la plus fréquente est la calvitie masculine. Elle est le plus souvent liée à un facteur temporaire: stress, maladie, trouble de la thyroïde ou du sang, carence en nutriments liée à un régime inadapté ou encore affection cutanée.

Les zones les plus touchées sont : la tonsure (zone au sommet du crâne), le front, les tempes, le tourbillon (zone à l’arrière du crâne) et le toupet (cheveux au-dessus du front). Le plus souvent, ce sont les golfes des tempes qui commencent à se dégarnir en premier, suivent ensuite le toupet puis le front.

La calvitie chez la femme

Moins fréquente chez les femmes, la calvitie se manifeste par une perte diffuse des cheveux qui conduit très rarement à une calvitie complète. La chute des cheveux des femmes peut être provoquée par la ménaupose, à la suite d'un accouchement, mais aussi par le au stress, la fatigue, le tabac...

Chez les femmes, la perte de cheveux est plutôt visible au niveau de la raie des cheveux.

Les différents types de calvitie

La calvitie peut débuter à n'importe quel âge, à 14 ans comme à 40 ans. On distingue plusieurs types de calvitie :

L’alopécie diffuse

Encore appelée "l'effluvium", ou "chute passagère", l'alopécie diffuse est une perte de cheveux soudaine et réversible. Elle attaque l’ensemble du cuir chevelu et touche particulièrement les femmes. les causes de l’alopécie diffuse : l’accumulation de la fatigue, un manque de fer, le stress, l’anxiété, les maladies chroniques, une chimiothérapie ou une radiothérapie, la consommation excessive de médicaments ou les facteurs hormonaux.

L’alopécie androgénétique ou calvitie génétique

Cette forme de perte de cheveux touche le dessus du crâne. Chez l'homme, cette calvitie se traduit par l’apparition, sur le dessus du crâne de cheveux plus fins et plus clairs qui laissent place avec le temps à un duvet fin. Les cheveux du pourtour du crâne sont préservés (c'est la « couronne hippocratique » des hommes chauves). Chez la femme, la perte de cheveux concerne aussi le dessus du crâne, parfois en épargnant la lisière frontale (le départ des cheveux sur le front). Mais contrairement à l’homme, la perte n’est jamais totale : les cheveux persistent et sont clairsemés.

La chute de cheveux saisonnière

Elle peut être provoquée par une maladie, la fatigue, une grossesse ou à chaque changement de saison

L’alopécie de traction

Également appelée "alopécie du chignon", cette alopécie est provoquée par des habitudes de coiffage qui endommagent les racines capillaires de manière répétitive et prolongée. Une coiffure trop tirée ou serrée vers l’arrière de la tête comme par exemple : chignons, queues de cheval ou tresses trop serrées, nattes trop lourdes, tissages, extension de cheveux, défrisages fréquents, etc.

La calvitie précoce

Cette alopécie de type androgénétique se manifeste dès la puberté à l’adolescence. On remarque généralement la présence d’une chute de cheveux en regardant les golfes temporaux qui deviennent un peu plus creusés. Les cheveux deviennent également plus fins et il est possible de les perdre aussi au sommet du crâne.

La calvitie précoce est visible chez les hommes à partir de 20 ans et n'épargne pas les femmes : 5 % des femmes connaissent la chute précoce de cheveux à partir de 16 ans. Plusieurs raisons peuvent être à l’origine de la perte prématurée de cheveux : elle peut être d'origine héréditaire et hormonale comme la dihydrotestostérone, une hormone mâle, produite à partir de la testostérone.

La calvitie naissante

La perte de cheveux peut commencer par les tempes et l’arrière du crâne.

La calvitie héréditaire

La calvitie héréditaire est provoquée par une hormone appelée "dihydrotestostérone" ou encore DHT. Si votre père est dégarni, vous aurez de grandes chances de l'être. En fait, les hormones mâles vont accélérer le cycle de vie du cheveu, rendant la chute plus rapide.

Quelle est la fréquence de la calvitie ?

Selon la Société Française de Dermatologie, 20% des hommes présentent une alopécie androgénique à 20 ans, 30% à 30 ans, etc.

Quels sont les symptômes de la calvitie ?

La raréfaction des cheveux est le symptôme le plus évident de la calvitie.

  • Elle touche d'abord le dessus des tempes, le front (les 'globes') et le sommet du crâne chez l'homme. Elle peut toucher l'ensemble du crâne jusqu'à ce que la personne devienne complètement chauve.
  • Chez la femme, ce phénomène est moins prononcé. Elle présente une chevelure clairsemée, voire très clairsemée, mais ne devient jamais chauve.

Les symptômes diffèrent en fonction de la cause de la perte de cheveux.

Alopécie androgénétique

Elle est caractérisée par une perte des cheveux qui suit 7 stades définis par l’échelle de Norwood-Hamilton qui porte les noms des deux médecins qui en sont à l’origine. L’échelle de Norwood Hamilton permet de mesurer l’évolution de la calvitie.

  • Stade 1 : ce stade marque le début de l’alopécie, il correspond au début de la calvitie lorsque les premiers signes commencent à apparaître : léger dégarnissement au niveau des golfes temporaux et frontaux.
  • Stade 2 : la perte des cheveux augmente au niveau des golfes. L’épaisseur des cheveux au-dessus du crâne commence à se réduire.
  • Stade 3 : les golfes se creusent encore et le sommet du crâne se dégarnit davantage.
  • Stade 4 : l’alopécie est plus prononcée sur le sommet du crâne et une tonsure sur la partie arrière du sommet apparait.
  • Stade 5 : les golfes sont encore plus profonds, l’alopécie sur le sommet est accentuée et la tonsure de diamètre augmenté. Les zones alopéciques tendent à se rejoindre.
  • Stade 6 : l’alopécie touche l’ensemble du sommet du crâne qui est dégarni.
  • Stade 7 : la zone atteinte s’est élargie, laissant une simple couronne de cheveux. Un duvet persiste sur le reste du crâne.

Les différents stades de la calvitie en image

Les différents stades de la calvitie en image© Istock

La pelade

La pelade peut prendre plusieurs formes :

  • la pelade en plaques se manifeste comme son nom l’indique par des plaques sans cheveux qui ont généralement une forme ronde ou ovale ;
  • la pelade ophiasique débute à la base du crâne (l’occiput) et s’étend progressivement sur les côtés en remontant au-dessus des oreilles ;
  • la pelade décalvante totale concerne la totalité du crâne ;
  • la pelade universelle affecte la pilosité du visage et du corps.

Les alopécies cicatricielles

Différentes formes d’alopécies cicatricielles existent. Elles peuvent être d’origine mécanique (une brûlure, etc) ou médicales à proprement parler. Elles prennent la forme de petites ou grandes plaques, qui restent isolées ou se rejoignent, avec selon leur cause, des signes inflammatoires évocateurs.

Inflammations ou nodules

"Parfois des inflammations plus profondes, des nodules volumineux spécifiques aux hommes peuvent provoquer une chute de cheveux", précise le Dr Assouly

Quelles sont les causes de la calvitie ?

Il existe de multiples causes d’alopécie chez l’homme mais l’alopécie d’origine androgénétique représente de loin la plus fréquente.

Alopécie androgénétique

Cette perte de cheveux est liée à une réceptivité excessive des follicules pileux du cuir chevelu aux androgènes. Ce ne sont pas ces hormones sexuelles mâles qui provoquent la perte de cheveux, mais une hormone locale (la DHT) née de la rencontre de ces derniers avec une enzyme située au niveau du cuir chevelu : la 5-alpha réductase.

La DHT provoque un vieillissement prématuré des follicules pileux et une accélération de la phase anagène du cheveu. Cette accélération anormale impose aux follicules pileux et aux racines une cadence trop élevée et les oblige à fabriquer des cheveux de plus en plus fins et courts. A terme, ils finissent par ne plus produire qu’un fin duvet.

Photo d'une alopécie androgénétique masculine

Alopécie androgénétique© Creative Commons

Crédit : Smobserver/wikipedia @ CC BY-SA 3.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/

La pelade

Aussi connue sous le nom d’alopécie en plaques, la pelade est une maladie auto-immune qui peut affecter les cheveux, les poils et les ongles. Elle est caractérisée par un certain type de globules blancs : des lymphocytes qui ne reconnaissent plus les racines capillaires et les attaquent. Agressées, les racines cessent de fonctionner, les cheveux se cassent et tombent.

A l’heure actuelle, comme dans toute pathologie auto-immune, les scientifiques n’ont pas identifié les causes directes de cette perte de cheveux et de poils. Il est certain que des facteurs héréditaires entrent en ligne de compte et qu’un ou plusieurs facteurs pourraient déclencher le processus (infections virales, stress physique, très exceptionnellement des médicaments, etc).

Alopécies cicatricielles

Les alopécies cicatricielles sont causées par l’absence ou la destruction des follicules pileux. Elles peuvent être de nature congénitale comme l’aplasie du cuir chevelu ou la kératose pilaire dite atrophiante. Il est aussi possible qu'elles soient provoquées par des maladies infectieuses, bactériennes ou virales.
Des réactions auto-immunes sont également en cause.

Certaines pathologies internes sont susceptibles d'induire une chute de cheveux. Enfin, les brûlures graves de la peau ou une surexposition aux rayons X lors d’un traitement peuvent détruire le follicule pileux.

Autres causes

  • Certains médicaments favorisent une alopécie : c’est le cas des médicaments contre le cancer, et plus rarement des traitements anticoagulants ou antiépileptiques.
  • Une chute de cheveux importante peut aussi révéler un problème thyroïdien comme une hyperthyroïdie ou une hypothyroïdie même si les hommes sont beaucoup moins touchés que les femmes.
  • D'autres causes peuvent également provoquer des chutes de cheveux définitives ou temporaires, comme le déficit en fer, un stress important, une intervention chirurgicale ou une anesthésie générale, une diète sévère, la chimiothérapie, le diabète, un accouchement, une mauvaise alimentation. Enfin, le lupus et le lichen plan pilaire peuvent aussi être responsables de chute de cheveux.

Les facteurs de risques de calvitie

L’hérédité

La cause la plus fréquente de la calvitie est l’hérédité. Si votre père est dégarni, vous aurez de grandes chances de l'être. Elle est liée à une quantité excessive d'hormones mâles autour des follicules pileux, qui accélèrent le cycle de vie du cheveu.

Résultat : les cheveux vieillissent prématurément et tombent. Les femmes y sont plus susceptibles après la ménopause, lorsque leur organisme produit moins d'hormones féminines. La perte des cheveux est progressive, mais partielle.

Des chercheurs écossais de l’Université d’Edimbourg ont, en 2017, publié une étude sur le site de la revue PLOS Genetics. Les auteurs de ces travaux ont réussi à identifier 250 régions génétiques et estiment que l’hérédité est directement impliquée dans un peu plus de la moitié des cas. Sur 125 gènes identifiés comme étant liés à la calvitie, 13 sont situés sur le seul chromosome X, hérité de la mère. Les ascendants maternels influencent donc aussi la prédisposition génétique des hommes à perdre leurs cheveux. L’alopécie androgénétique est donc très dépendante de facteurs héréditaires.

Le tabac

Fumer plus de 10 cigarettes par mois augmente chez l'homme le risque de développer une alopécie androgénétique.

Le mode d'action du tabac est complexe, mais on sait qu’il réduit la microcirculation autour des papilles dermiques et que certains de ses composants entrainent des mutations de l'ADN au niveau des follicules pileux.
De multiples substances nocives pourraient favoriser une pousse de cheveux ralentie.

Les tractions des cheveux

On les appelait autrefois « les alopécies du chignon ». Les tractions de cheveux sont liées aux queues de cheval, extensions, ou compléments capillaires… Bien que cette origine soit moins fréquente chez l’homme, certaines coiffures qui traumatisent les cheveux de manière mécanique (cheveux tirés), thermique (sèche-cheveu trop chaud), ou chimique (défrisage, lissages) sont montrées du doigt.

Certains médicaments

C'est le cas de nombreux traitements anticancéreux, de certains médicaments à action endocrinienne, neurologique, et plus rarement d’autres médicaments comme des anticoagulants.

Calvitie : quelles sont les personnes à risque ?

  • les hommes qui ont des antécédents d’alopécie dans leur famille ;
  • les hommes en vieillissant.

La calvitie est-elle contagieuse ?

En dehors des alopécies d’origine infectieuse, principalement les teignes (champignons) qui sont peu fréquentes chez l’homme, les alopécies ne sont pas contagieuses.

Qui et quand consulter en cas de calvitie ?

"Il faut consulter un médecin. Certains centres esthétiques abusent de l’inquiétude de certaines personnes concernant leur chevelure mais il ne s’agit pas de centres médicaux. Les médecins spécialistes des pathologies des cheveux et du cuir chevelu sont les dermatologues. Il est important de porter un diagnostic précis avant d’éventuellement entreprendre un traitement pour une alopécie", précise le Dr Assouly.

Complications de la calvitie

La disparition, la raréfaction de plus en plus importante des cheveux est la complication la plus évidente de l'alopécie.

Quelle est l'évolution de la calvitie ?

L’alopécie androgénétique s’accentue en l’absence de traitement. La pelade repousse souvent toute seule lorsqu’elle est en plaque notamment : des traitements bloquent son évolution et favorisent la repousse. Les alopécies cicatricielles perdurent, voire s’aggravent, tant que leur cause n’a pas été identifiée et un traitement proposé. Si la calvitie n'est pas ralentie, elle aboutit à une absence partielle ou totale des cheveux.

Diagnostic : quels examens et analyses en cas de perte de cheveux ?

Si une chute de cheveux apparaît soudainement, il semble important de consulter un dermatologue pour écarter une cause que l’on pourrait soigner. Pour étudier les causes d’une alopécie chez un homme, le dermatologue dispose de plusieurs outils de référence après avoir réalisé un interrogatoire poussé.

La dermatoscopie

Il s’agit d’un examen fait au moyen d’un petit appareil dont les dermatologues disposent (en particulier pour observer les grains de beauté).

Les photographies standardisées

Réalisés à la même distance et avec le même éclairage, elles permettent d’avoir une vision globale du cuir chevelu avant ou après traitement.

Le trichogramme

Il consiste à prélever d’un coup sec une quarantaine de cheveux sur 3 zones spécifiques du cuir chevelu afin d’étudier leur racine et leur diamètre. Il s'avère très utile lors d'une première consultation, car il fournit des renseignements importants, notamment en ce qui concerne le pronostic, c'est à dire la rapidité d'évolution de la calvitie. A partir de ce pronostic va dépendre la stratégie de traitement.

La macrophotographie avec rasage (MACRA)

Après avoir été rasée, une petite zone du cuir chevelu est photographiée grâce à une caméra. Un logiciel spécialisé permet ensuite de comptabiliser le nombre de cheveux.

Le phototrichogramme

Une première macrophotographie avec rasage est réalisée, puis une seconde deux jours plus tard grâce à une caméra. Un logiciel spécialisé permet ensuite de comptabiliser le nombre de cheveux total ainsi le nombre de cheveux en phase de pousse ou de chute.

Le microscope polarisé

Il permet d’observer certaines anomalies de la structure des cheveux.

Les prélèvements locaux

Les médecins effectuent des prélèvements sur les zones où les pertes de cheveux sont observées afin de savoir si des bactéries ou encore de champignons sont présents.

La biopsie

Elle consiste à prélever un fragment de peau sur la zone atteinte afin d’analyser sa structure au microscope.

Quels sont les traitements contre la calvitie ?

Le traitement d’une alopécie est adapté à sa cause. Il s’agit d’anti-inflammatoires pour les pathologies inflammatoires, d’anti infectieux pour les maladies infectieuses, etc.

Médicaments à base de Minoxidil et de Finastéride (Propecia)

"En ce qui concerne l’alopécie androgénétique chez l’homme il n’existe pas de traitement hormonal et les traitements sont uniquement suspensifs. Le premier d’entre eux est un traitement local, le minoxidil", note le Docteur Assouly.

Certains médicaments comme ceux à base de minoxidil semblent efficaces contre la calvitie. Ce produit ralentit la chute des cheveux et provoque parfois une repousse. En revanche, une fois commencé, il doit être pris à vie si on veut en garder le bénéfice.

Il ajoute "le deuxième traitement est le finastéride, un traitement par voie orale.
La greffe de cheveux peut être proposée lorsque la chute est bloquée médicalement et que des zones sont suffisamment glabres. Les traitements médicaux ne doivent pas être interrompus. Elle est déconseillée à un homme jeune en raison de l’évolutivité de la chute de cheveux. Le résultat esthétique est intéressant mais il faut que le lieu de la greffe soit soigneusement choisi. Il est en effet indispensable au préalable de donner toutes leurs chances aux cheveux de repousser grâce aux traitements médicaux, d’identifier les zones où il y a un réel manque et de ne greffer des cheveux que dans ces zones".

D'autres médicaments à base de finastéride (Propecia®) peuvent également retarder la chute de cheveux. Le finastéride, un comprimé oral, lutte contre l’action des hormones "mâles" (androgènes) sur les bulbes des cheveux, mais qui a des effets indésirables (dysfonction érectile, chute de la libido, impuissance…) qu’il convient de bien prendre en compte avant de commencer le traitement.

Ces traitements ne marchent pas forcément pour tout le monde. Dans tous les cas, plus la perte de cheveux est décelée tôt, plus le traitement aura de l'effet.

Il existe deux techniques de greffe : la FUT et la FUE.

Transplantation de cheveux avec la FUT (Follicular Unit Transplant)

La FUT consiste à prélever à la base du crâne une bande plus ou moins longue, plus ou moins large de cuir chevelu. Elle est découpée en petits fragments contenant 1 à 3 cheveux que le chirurgien réimplante immédiatement sur les zones dégarnies.

Greffe chirurgicale avec la FUE (Follicular Unit Extraction)

Apparue dans les années 2000, la FUE ou extraction folliculaire consiste à prélever les unités folliculaires une à une dans la zone donneuse à l’aide d’un micro-punch (sorte de mini bistouri pointu). Le follicule prélevé est immédiatement greffé dans la zone receveuse.

Quand faire une greffe de cheveux ?

Le conseil du médecin Dr Philippe Assouly : "La greffe de cheveux est souvent présentée comme la solution à la chute de cheveux chez l’homme mais n’est pas une panacée ! La calvitie représente un marché important et certains pays se sont spécialisés dans la greffe de cheveux en proposant des prix attrayants. Il faut garder en tête que la prise en charge d’une alopécie doit passer par un examen puis un suivi médical, et que la décision thérapeutique se fait pour le long terme et non dans un remplacement ponctuel des cheveux. Les zones donneuses sont limitées et la chute de cheveux se maintiendra si elle n’est pas prise en charge au long cours."

Les compléments alimentaires et les plantes comme soin capillaire

Moins risqués, les compléments alimentaires et les soins à base de plantes peuvent constituer un soin capillaire efficace. La vitamine B sous forme de comprimés par exemple peut ainsi aider les cheveux à garder leur vigueur et à ne pas tomber. Sont aussi préconisés : la levure de bière, l’huile essentielle de cèdre, le magnésium, les feuilles d’orties…

D'autres soins adaptés en fonction de son stade d’évolution de la perte de cheveux

La prise en charge de la pelade passe, quant à elle, le plus souvent par l’application de cortisone par voie locale, ou par injection locale, beaucoup plus rarement par voie générale.

D’autres traitements comme la photothérapie, des immunosuppresseurs sont parfois employés.

Pour ce qui est des alopécies cicatricielles, elles sont traitées selon leur cause par des corticoïdes, des antibiotiques ou des rétinoïdes. Parfois des greffes de cheveux sont envisagées dans un second temps.

Perte de cheveux et solutions esthétiques

En ce qui concerne la calvitie féminine, des soins "cosméceutiques", sont disponibles en pharmacie qui ont une certaine efficacité.

Autre solution : les perruques pour homme ou femme. Ces artifices ont été grandement améliorés et s'avèrent plus durs à déceler.

Comment prévenir la calvitie ?

Des gestes simples permettent d’entretenir la chevelure mais, sauf en cas d’alopécie traumatique, ils n’empêcheront pas la chute de cheveux. Ils consistent à :

  • éviter d’effectuer des tractions sur les cheveux;
  • éviter d’utiliser le sèche-cheveux à la température maximale ;
  • privilégier une alimentation équilibrée ;
  • ne pas fumer.

Sites d’informations et associations

Société Française de Dermatologie

Syndicat national des dermatologues vénéréologues

Sources

Abecedaire du cuir chevelu du centre  de Santé Sabouraud

Chute de cheveux (calvitie) du site Manuel MSD