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Maladies cardiovasculaires, respiratoires, cancers, les effets délétères du tabac sur la santé s’allongent.

Cela est d’autant plus inquiétant lorsque l’on sait que 12 millions de personnes, âgées de 18 à 75 ans, sont fumeuses en France. Toutefois, près de 6 fumeurs sur 10 déclarent vouloir arrêter de fumer, et ils ont de bonnes raisons étant donné les derniers résultats présentés dans une étude.

Des chercheurs du Centre de génétique quantitative et de génomique de l’université d’Aarhus ont souhaité découvrir les conséquences du tabagisme sur la survenue de maladies mentales ainsi que les mécanismes de ce phénomène.

Leur étude récemment parue dans la revue médicale Acta Psychiatrica Scandinavica a montré que la consommation de tabac influe sur la probabilité de développer une maladie mentale.

Une étude basée sur 131 000 britanniques

Les données disponibles à la UK Biobank de 131 000 britanniques ont été analysés sur plusieurs critères dans le but de comprendre le lien entre maladie mentale et tabagisme.

Sur l’ensemble des personnes composant le panel de test, 8 355 ont déjà été hospitalisées pour schizophrénie (348), trouble bipolaire (372) et dépression majeure (7 635). « Nos résultats soutiennent l'hypothèse selon laquelle le risque d'hospitalisation pour raisons de santé mentale est le plus élevé chez les fumeurs actuels, intermédiaire chez les anciens fumeurs et le plus faible chez les n'ayant jamais fumé » ont précisé les chercheurs.

Des recherches complémentaires nécessaires

Les chercheurs ont tenu à indiquer les limites de leurs conclusions en expliquant que d’autres recherches sur d’autres populations permettraient de préciser les résultats : « L'étude présente plusieurs limites. En utilisant les âges autodéclarés pour commencer ou arrêter de fumer, nos résultats dépendent de l'exactitude des souvenirs et de l'honnêteté des participants dans leurs déclarations. Notre analyse de sensibilité a montré que le statut tabagique autodéclaré était concordant avec les troubles liés à la nicotine. Il serait néanmoins utile de vérifier nos résultats avec des tests biologiques de tabagisme. Les plus jeunes participants à la UK Biobank ont ​​participé à l'étude vers l'âge de 37 ans. La reproduction de notre étude dans une cohorte d'enfants ou d'adolescents suivis de manière prospective aiderait à confirmer ou infirmer nos résultats. »

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