Coronavirus : les 3 profils les plus à risque de perdre l'odoratAdobe Stock

Les troubles olfactifs et gustatifs liés à la contamination du Sars-CoV-2 sont très documentés depuis le début de la pandémie. Plusieurs études ont estimé que 46 à 86 % des personnes contaminées par le virus étaient atteintes de troubles olfactifs. Si pour certains, les symptômes disparaissent en quelques jours après l’infection, d’autres patients attendent plusieurs mois avant de récupérer leurs capacités. Pire, de nombreuses personnes déclarent des troubles toujours persistants. Une nouvelle étude publiée le 2 février dernier met en évidence que nous ne sommes pas tous égaux face à ce symptôme qui toucherait plus certains individus que d’autres.

Covid-19 : les femmes sont plus susceptibles de perdre l’odorat que les hommes

Des chercheurs français ont mené une analyse basée sur les données de l'étude multi cohorte “Santé, Perception, pratiques Relations et Inégalités Sociales en population générale pendant la crise Covid-19” (SAPRIS). L'objectif de l'étude était d'identifier les caractéristiques des sujets atteints de troubles du goût et de l’odorat, d'étudier la relation avec l'intensité de la réponse immunitaire et de caractériser les associations de symptômes pour les patients avec ou sans ce trouble.

A partir des résultats obtenus auprès de 498 000 adultes, les scientifiques ont pu identifier les profils les plus à risque de développer ce symptôme du Covid-19. Il en résulte que le sexe féminin est associé à un risque plus élevé de développer un trouble du goût et de l’odorat. Mais cette caractéristique n’est pas la seule repérée par les scientifiques.

La cigarette et les boissons alcoolisées augmentent les risques d’anosmie

D’autres “facteurs de risque” ont également été mis en évidence. Les participants âgés de 30, 50, 60 ou 70 ans ont montré une probabilité plus élevée de perdre l’odorat après une infection au Sars-CoV-2 par rapport à ceux âgés de 40 ans. Pour l'exemple, 71,2 % des femmes avec un âge médian de 51 ans ont signalé ce trouble, alors que 68,7 % avec un âge médian de 46 ans n’ont à l’inverse rien signalé.

Les chercheurs ont également constaté que les risques d’anosmie étaient plus élevés chez les fumeurs et les personnes consommant plus de deux verres d’alcool par jour.

Cette étude, bien qu’utilisant un large panel, doit encore être évaluée par des pairs du corps scientifique. En effet, plusieurs éléments ont pu perturber les résultats, notamment le fait que les patients ont dû réaliser une auto-déclaration de leurs symptômes.

Perte d’odorat post-Covid : la rééducation peut vous aider

Quand l’incapacité de sentir des odeurs perdure plusieurs semaines après l’infection, il est possible de commencer une rééducation olfactive. Des spécialistes (médecins, naturopathes, etc) peuvent vous accompagner dans ce processus. Un médecin a également créé l’application baptisée "Covidanosmie" afin d’accélérer la récupération olfactive des malades anosmiques grâce à un coaching et un suivi personnalisé. En pratique, cela consiste à inhaler différentes huiles essentielles tous les jours pendant plusieurs semaines, afin de stimuler l’odorat.

Sources

https://www.inserm.fr/actualite/covid-19-et-odorat-anosmies-persistantes-sont-frequentes-et-impactent-qualite-vie/ 

https://lejournal.cnrs.fr/billets/avec-le-covid-19-met-enfin-le-nez-sur-la-perte-de-lodorat 

https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2022.02.01.22270250v1 

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