Cancer de la prostate : il existerait deux sous-types de la maladieIstock
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L’intelligence artificielle (IA) n’a fini de nous surprendre. Il semblerait qu’elle excelle dans tous les domaines. Dans une étude récente publiée dans la revue Cell Genomics, des chercheurs ont expliqué avoir découvert, grâce à l’intelligence artificielle, qu’il existerait deux sous-types de cancer de la prostate. L'équipe espère que leurs résultats pourront révolutionner la façon dont le cancer de la prostate est diagnostiqué et traité.

Cancer de la prostate : une nouvelle forme agressive découverte

La découverte a été faite par une équipe internationale dirigée par l'Université d'Oxford et l'Université de Manchester, qui a exploité l'IA sur les données de l'ADN pour identifier deux sous-types de cancer différents affectant la prostate. Plus précisément, les chercheurs ont étudié, grâce à l’IA, les changements d’ADN d’échantillons provenant de cancer de la prostate de 159 patients. Deux groupes de cancer ont été différenciés. Les informations obtenues sur les deux formes de cancer ont permis de générer un schéma évolutif montrant comment les deux sous-types de cancer de la prostate se développent, convergeant finalement en d eux types de maladies distincts appelés « évotypes ».

Cette découverte permet d’en savoir plus sur le cancer de la prostate qui présente plusieurs formes comme le cancer du sein par exemple. « C'est cette prise de conscience qui nous permet de distinguer les types de maladies. Cela n'a pas été fait auparavant parce que c'est plus compliqué que HER2+ dans le cancer du sein, par exemple », a expliqué le professeur David Wedge, auteur principal de l'étude. « Cette compréhension est cruciale car elle nous permet de classer les tumeurs en fonction de leur trajectoire évolutive plutôt qu’uniquement sur des mutations génétiques individuelles ou des schémas d'expression. »

Cancer de la prostate : de nouvelles pistes pour le diagnostic et les traitements ?

A ce jour, en ce qui concerne la France, le dépistage du cancer de la prostate se fait grâce au dosage de PSA (antigène prostatique spécifique) dans le sang. Si ce taux est élevé, cela peut être lié à la présence d’un cancer. Le repérage de ce cancer repose également sur la réalisation, par un médecin, d’un toucher rectal. Ici, grâce à leur découverte, les chercheurs espèrent pouvoir mieux diagnostiquer et traiter le cancer de la prostate, comme ils l’ont déclaré dans un communiqué publié à la suite de l’étude : « Nous espérons que les résultats sauveront non seulement des vies grâce à de meilleurs diagnostics et à des traitements sur mesure à l'avenir, mais qu'ils pourront également aider les chercheurs travaillant dans d'autres domaines du cancer à mieux comprendre d'autres types de cancer. »

Le professeur Ros Eeles, professeur d'oncogénétique à l'Institute of Cancer Research de Londres, et consultant honoraire en oncologie clinique et en génétique du cancer au Royal Marsden NHS Foundation Trust, a déclaré : « Cette étude a utilisé l'énorme ensemble de données génomique du Pan Prostate Cancer Group - une centrale d'informations sur le cancer de la prostate du monde entier. Ces résultats conduiront, espérons-le, à de meilleurs traitements pour les patients, démontrant l'importance du partage des données et de la science de l'équipe. »

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