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Des scientifiques auraient découvert un lien entre le manque de sommeil et l’apparition de la maladie d’Alzheimer. En effet, selon les données de la clinique Mayo, environ 25 % des personnes atteintes de formes légères à modérées du trouble ont des troubles du sommeil. Par ailleurs, 50 % auraient des problèmes de sommeil lorsque la maladie serait jugée grave.

En s'appuyant sur ce premier constat, des scientifiques de la Washington University School of Medicine, dans le Missouri aux États-Unis, ont voulu prouver une corrélation entre le manque de sommeil et la maladie d’Alzheimer. Ils ont publié leur résultat dans la revue Science Translational Medicine le 26 avril 2023.

Le manque de sommeil favorise l’apparition de la maladie d’Alzheimer

"Les troubles chroniques du sommeil sont un facteur de risque incontournable de la maladie d'Alzheimer", selon les experts. Pour arriver à cette conclusion, l'équipe de chercheurs ont mené plusieurs essais sur des souris. Leur but était de montrer comment la perturbation du sommeil permettait aux dépôts d'amyloïde de s'accumuler.

"Le sommeil est biologiquement bénéfique pour le cerveau, car c'est à ce moment-là qu'un réseau élaboré élimine l'excès d'amyloïde ainsi que les débris cellulaires et métaboliques", expliquent les scientifiques. "Or, sans ce cycle de nettoyage quotidien, le cerveau en paie le prix."

Pour cela, ils ont fait deux groupes de souris : le premier était privé de sommeil tandis que le second avait des habitudes de sommeil normales. "La privation de sommeil a non seulement amélioré le dépôt de plaques amyloïdes-β dépendantes de TREM2 par rapport aux souris avec des habitudes de sommeil normales, mais a également induit une réactivité microgliale indépendante de la présence de plaques amyloïdes-β parenchymateuses", ont souligné le Dr Samira Parhizhar et ses collègues.

L’importance d’un sommeil réparateur

Cette recherche met donc en évidence l’importance du sommeil ainsi que son rôle dans la neurodégénérescence. Néanmoins, il est essentiel de rappeler que le sommeil joue un rôle primordial dans de nombreuses fonctions de l’organisme : défenses immunitaires, apprentissage, mémoire, régénération des cellules…

Pour rappel, il est communément conseillé de dormir au moins 8 heures chaque nuit pour préserver sa santé. Toutefois, ces recommandations varient en fonction de l’âge.

  • de 3 à 5 ans : en pleine croissance, les enfants ont besoin de dormir beaucoup, entre 10 et 13 heures ;
  • de 6 à 13 ans : la période de sommeil des 6-13 ans doit être de 9 à 11 heures ;
  • de 14 à 17 ans : les adolescents doivent avoir des nuits de 8 à 10 heures ;
  • de 18 à 25 ans : les nuits doivent durer entre 7 et 9 heures ;
  • de 26 à 64 ans : les personnes âgées de 26 à 64 ans doivent dormir entre 7 et 9 heures pour rester en forme. Un temps de sommeil de 6 heures ou 10 heures est considéré comme acceptable ;
  • plus de 65 ans : il est conseillé aux seniors de dormir entre 7 et 8 heures.
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