Cancer du sein : une exposition aux particules fines liées à la pollution augmente les risquesAdobe Stock
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Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes, il provoque près de 12 000 décès chaque année. On ne dénombre pas moins de 60 000 nouveaux cas chaque année, 61 214 en 2023.

Près de 50 % des cas de cancer du sein sont diagnostiqués entre 50 et 69 ans. Toutefois, les femmes plus jeunes sont également concernées. Environ 10 % des cas de cancer du sein se manifestent chez les femmes âgées de moins de 35 ans et près de 20 % avant 50 ans.

Cancer du sein : des symptômes multiples

Plusieurs symptômes peuvent être annonciateurs d’un cancer du sein comme une boule dans le sein, des ganglions durs au niveau de l’aisselle, des modifications de la peau du sein et du mamelon, ou un changement de la taille ou de la forme du sein.

Il convient de noter qu’avoir un de ces symptômes ne signifie pas nécessairement qu’une tumeur est présente. En cas de doute, il est préférable de consulter un professionnel de santé.

Cancer du sein : les facteurs de risque

La survenue d’un cancer du sein peut être favorisée par plusieurs facteurs sur lesquels les femmes n’ont pas la main mise comme leur âge ou leurs antécédents familiaux.

Le mode de vie peut également faciliter l’apparition d’un cancer du sein. Certains traitements hormonaux de la ménopause, la consommation de tabac ou d’alcool, le surpoids, et le manque d'activité physique sont autant d’éléments qui peuvent être en cause.

Cancer du sein : une étude d’envergure sur l’impact de la pollution de l’air

Vivre dans une zone particulièrement exposée à la pollution a un impact sur le risque de développer un cancer du sein. C’est ce que vient de découvrir une équipe de chercheurs des National Institutes of Health. L’équipe s’est particulièrement intéressée aux microparticules présentes dans l’air. Celles-ci étant déjà connues pour leur impact délétère sur la santé pulmonaire car très infiltrantes.

Pour réaliser leurs recherches, l’équipe s’est basée sur des informations de la NIH-AARP Diet and Health Study, qui avait recruté, entre 1995 et 1996, plus de 500 000 hommes et femmes dans six États (Californie, Floride, Pennsylvanie, New Jersey, Caroline du Nord et Louisiane) et dans deux États zones métropolitaines (Atlanta et Détroit). Les femmes de la cohorte étaient en moyenne âgées d’environ 62 ans. Le panel a été suivis pendant environ 20 ans, au cours desquels 15 870 cas de cancer du sein ont été identifiés.

Les particules fines contenues dans la pollution favorisent l’apparition du cancer du sein

Les résultats de l’étude ont montré que l'augmentation la plus importante de l'incidence du cancer du sein concernait les femmes qui présentaient, en moyenne, des niveaux de particules plus élevés près de leur domicile avant de s'inscrire à l'étude, par rapport à celles qui vivaient dans des zones où les niveaux de particules étaient plus faibles.

Afin de comprendre comment la relation entre la pollution de l’air et le cancer du sein variait selon le type de tumeur, les chercheurs ont étudié séparément les tumeurs positives aux récepteurs d’œstrogènes (ER+) et négatives (ER-). « Ils ont découvert que les particules étaient associées à une incidence plus élevée de cancer du sein ER+, mais pas de tumeurs ER-. Cela suggère que les particules pourraient affecter le cancer du sein par une voie biologique sous-jacente de perturbation endocrinienne. Les tumeurs ER+ sont les tumeurs les plus fréquemment diagnostiquées chez les femmes aux États-Unis » précise le communiqué publié suite à l’étude.

Une étude importante pour la compréhension des facteurs de risque du cancer du sein

La liste des facteurs de risque favorisant l'apparition d'un cancer du sein s'allonge. Connaître ces facteurs est nécessaire afin de pouvoir au mieux prévenir et traiter la maladie.

« Le cancer du sein peut mettre de nombreuses années à se développer et, dans le passé, les niveaux de pollution de l'air avaient tendance à être plus élevés, ce qui peut rendre les niveaux d'exposition antérieurs particulièrement pertinents pour le développement du cancer » a déclaré Rena Jones, auteur principal et chercheur principal de l'étude.

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