woman's hand holding a clean cotton tamponAdobe Stock

Depuis quelques années le nombre de syndrome chocs toxiques liés aux menstruations est en augmentation. Cette hausse a particulièrement été notée dans la région du Pays-de-La-Loire ou cinq cas, (deux en 2013 et trois en 2016) ont été signalés, rapporte un bulletin épidémiologique de Santé publique France datant du 23 janvier 2018.

Un tampon porté plus de 8 heures ou hors règles

Pour rappel le syndrome choc toxique est une infection rare causée par une toxine qui se développe à partir d'une souche de staphylococcus aureus "favorisée par l'absence d'anticorps", explique Santé publique France. Lorsqu'elle est liée aux règles la bactérie colonise le vagin et entraine des inflammations en série dans l'organisme et un empoisonnement du sang pouvant être mortel s'il n'est pas pris à temps.

Les cinq jeunes filles dont les cas ont été signalés par des cliniciens, ont été soumises à un questionnaire afin de voir si elles comportaient les cinq signes cliniques du choc toxiques : hypotension artérielle, fièvre, éruption cutanée, desquamatation et aux moins trois manifestation systémiques (problème digestif, musculaire rénal...). Selon leurs réponses, il s'est avéré que tous les cas était liés à un mésusage du tampon c'est-à-dire portée pendant la nuit soit plus de 8 heures ou au cours de la période précédent les règles. Chacune ont utilisé des marques de tampons différentes.

Afin de mieux définir le profil des victimes potentielles, les scientifiques ont mené une analyse bactériologique chez les patientes dont deux sont des jumelles, mais pas sur les tampons. Trois prélèvements sur cinq ont permis d'identifier une souche produisant la toxine dangereuse ouvrant une piste à l'identification des personnes à risques. Mais pour les scientifiques le moyen le plus sur d'éviter le choc toxique est de prévenir les jeunes filles sur les erreurs à ne pas faire avec un tampon comme l'utiliser trop longtemps ou hors règles et bien se laver les mains à chaque changement.

Sources

 Signalement de cas groupés de syndromes de choc toxique staphylococcique d’origine menstruelle, Pays de la Loire, 2013 et 2016 / Delphine Barataud (Cire Pays de Loire) et coll, Santé publique France 

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