Dormir la bouche ouverte : ce que cela révèle sur votre santé Adobe Stock

Le matin au réveil, vous vous plaignez souvent d’avoir la gorge sèche, ou vous peinez à dissimuler les traces de bave sur votre oreiller ? Vous faites sans doute partie des personnes qui dorment la bouche ouverte. Véritable habitude ou phénomène passager, dormir la bouche ouverte peut drainer un cortège de symptômes plus ou moins gênants pour le principal intéressé : mauvaise haleine, maux de gorge, cernes et fatigue

Pour le Dr Charles Ebert Jr, directeur du département de neurorhinologie et directeur médical des services d'allergologie oto-rhino-laryngologique à la faculté de médecine de l'UNC, en Caroline du Nord, la conjonction de ces signes peut révéler une respiration chronique par la bouche. "Même si les causes de ces symptômes sont multiples, leur combinaison augmente la probabilité" de cette respiration buccale chronique la nuit, explique-t-il dans les colonnes du Huffington Post américain.

Une perte de contrôle musculaire des voies respiratoires

La respiration buccale chronique s’explique bien souvent par la détente des muscles du visage, lorsque l’on tombe dans les bras de Morphée. Elle peut survenir "à n'importe quel moment de la nuit, mais le plus souvent elle se produit dans les phases de sommeil profond, où les gens ont moins de contrôle sur les muscles des voies respiratoires supérieures", précise de son côté au HuffPost le Dr Christine DeMason, professeur adjoint d'oto-rhino-laryngologie à la faculté de médecine de l'Université de Caroline du Nord.

Respirer la bouche ouverte la nuit peut aussi être liée à une obstruction sous-jacente qui perturbe la respiration nasale. Une allergie ou un rhume peuvent déclencher cette congestion nasale.

La prise de certains médicaments peut également favoriser la congestion nasale. C’est le cas des traitements médicamenteux pour la tension artérielle, les antidépresseurs ou encore les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), cite encore le Dr Charles Ebert au HuffPost.

D’autres causes, plus problématiques peuvent se cacher derrière cette respiration buccale nocturne : cela peut révéler une déviation de la cloison nasale, des polypes nasaux ou une hypertrophie des amygdales, pointent les experts. Cette respiration peut également être liée à un trouble respiratoire du sommeil, tels que des ronflements ou une apnée du sommeil.

Respiration buccale : quand l’hygiène de vie s’en mêle

Chez certains dormeurs, respirer la bouche ouverte peut être révélateur de leur façon de dormir : ainsi, dormir couché sur le dos permet à la langue et au palais de s'enfoncer davantage dans la gorge, rétrécissant les voies respiratoires, observe Christine DeMason.

Le tabac et l’alcool peuvent être en cause

Autre coupable possible : l’alcool. Boire un verre avant de se coucher a pour effet de relâcher les muscles des voies respiratoires, et peut inciter à ouvrir plus grand la bouche et à affaisser les voies aériennes supérieures.

Autre mauvaise habitude qui peut déclencher cette respiration par la bouche : le tabac. En causant l’inflammation des fosses nasales, la cigarette augmente le risque de respiration buccale chronique chez les fumeurs, selon les experts.

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