Toux persistante : les maladies qu’elle peut révéler Istock
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En ce moment, c’est l’hécatombe : plusieurs de vos amis ou de vos collègues sont malades et ne peuvent pas sortir de chez eux. En cause, fréquemment, une toux gênante et persistante due à une infection virale, comme un rhume, une grippe ou le Covid-19, entre autres.

Toux : la réponse naturelle du corps à une irritation des voies respiratoires

“La toux est simplement la réponse naturelle du corps à une irritation des voies respiratoires”, explique au tabloïd britannique The Daily Mail le docteur Malathy Munisamy, médecin en recherche clinique. Ces irritations peuvent être dues à des germes ou de la poussière, par exemple. “Les toux standards sont la plupart du temps sans danger et partent d’elles-mêmes en deux semaines” , précise Malathy Munisamy.

Cependant, les toux qui durent longtemps peuvent être le symptôme d’un rhume, de la grippe, voire d’une infection grave comme la pneumonie. En moyenne, une toux sans gravité dure environ 18 jours à partir de l’infection. Le docteur Munisamy classe les toux en trois catégories selon leur durée : aiguë, subaiguë et chronique. Une toux aiguë dure moins de trois semaines.

La plupart du temps, cette toux persistante peut être due à un rhume classique, une grippe ou à un écoulement nasopharyngien causé par des allergies ou à un virus. On parle d’écoulement nasopharyngien lorsque l’excès de mucus s’accumule dans le fond de la gorge et s’écoule. Cela peut chatouiller le fond de la gorge, vous faire avaler souvent, enrouer, donner la nausée et l’envie constante de se racler la gorge.

Dans ce cas de figure, Malathy Munisamy recommande d’utiliser un spray nasal à base de stéroïdes pour apaiser l’inflammation dans le nez et réduire la quantité de mucus. Ce type de tout étant viral, le traitement habituel est le repos, l’hydratation, le paracétamol ou l'ibuprofène. Surtout pas les antibiotiques, qui sont destinés à combattre les infections bactériennes.

Toux : de 3 à 8 semaines, c’est peut-être la coqueluche

Une toux qui dure de trois à huit semaines est considérée comme une toux subaiguë. D’après le docteur Munisamy, cela peut être le signe d’une infection de la poitrine comme une bronchite, la coqueluche ou la pneumonie. La bronchite est une infection des grandes voies respiratoires qui traverse la trachée et les voies respiratoires plus petites. Selon la Mayo Clinic, la maladie dure d’une semaine à 10 jours, mais la toux associée dure plus longtemps (jusqu’à plusieurs semaines).

La coqueluche, quant à elle, est une infection extrêmement contagieuse qui se caractérise par une toux importante et sèche, qui doit être traitée avec des antibiotiques. Il est essentiel de soigner la coqueluche au quotidien, avant même que la toux ne commence, au risque de retarder le traitement et de le rendre inefficace.

Toux : plus de 8 semaines, c’est peut-être un cancer du poumon

La pneumonie, enfin, enflamme les poumons, qui peuvent alors se remplir de fluide. Certaines formes de pneumonie peuvent être soignées avec des antibiotiques, tandis que d’autres doivent être prévenues par la vaccination. Les symptômes incluent : une toux de flegme, des douleurs thoraciques lorsque l’on respire ou tousse, de la confusion, de la fatigue, de la fièvre, des frissons, une faible température corporelle, des nausées et un essoufflement.

Enfin, si vous toussez depuis plus de huit semaines, cela doit vous alerter, car ça peut être le signe d’une maladie plus grave. Le docteur Munisamy cite en premier lieu la maladie pulmonaire obstructive chronique, une maladie inflammatoire des poumons, mais aussi la fibrose pulmonaire interstitielle diffuse, qui entraîne des écorchures dans les poumons. Plus grave encore : il se peut que vous soyez atteint d’un cancer du poumon, la forme la plus mortelle de cancer. En cas de doute, allez consulter.

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