Covid-19 : plus vous avez de réactions au vaccin, plus vous êtes protégéIstock
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Après s’être fait vacciné, il n’est pas rare d’avoir une rougeur, une douleur ou une enflure au niveau de la zone piquée. En fonction du vaccin et de l’individu, d’autres symptômes peuvent apparaître :

  • des frissons ;
  • de la fatigue ;
  • des douleurs articulaires ;
  • des maux de tête ;
  • une fièvre légère ;
  • et des douleurs musculaires.

Ces derniers sont généralement provisoires et disparaissent d'eux-mêmes au bout de quelques heures, voire jours. Certains vaccins ont plus de risques d’effets secondaires que d’autres. C’est le cas des vaccins ayant pour but de protéger contre le Covid-19.

Vaccins contre le Covid-19 : de nombreux effets indésirables recensés

Face aux nombreux témoignages d’effets indésirables suite à la vaccination contre le Covid-19, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), a mis au point une surveillance des "cas d’effets indésirables des vaccins Covid-19". Selon leurs derniers chiffres du 9 mars 2023, plus de 156 476 800 injections ont été réalisées avec les différents vaccins.

Parmi les cas déclarés d'effets secondaires, l’organisme estime que près de 75 % des cas sont "non graves". Les effets indésirables les plus graves surveillés par l’ANSM regroupent notamment la surdité, la pancréatite et les troubles du rythme cardiaque. L’ANSM précise : "un cas déclaré correspond à une personne vaccinée chez laquelle la survenue d’un ou de plusieurs événements indésirables après l’administration d’un vaccin a donné lieu à une déclaration de pharmacovigilance". Ainsi, ces effets restent rares, la plupart des symptômes étant les mêmes que pour la plupart des vaccins. D’ailleurs, une étude vient de dévoiler que ressentir ces symptômes légers serait positif, cela montrerait une plus grande immunité face au virus. L'étude, menée par les chercheurs de l’Université de Californie (Etats-Unis) a été publié le 6 octobre 2023 dans la revue américaine MedRxiv.

Les chercheurs ont suivi le schéma vaccinal de 364 adultes

Pour cette étude, les auteurs ont suivi 364 adultes participants à la Building Optimal Antibodies Study16, vaste étude observationnelle conçue pour identifier les prédicteurs psychosociaux, comportementaux et biologiques des réponses immunitaires à la vaccination contre le Covid-19. Les volontaires n’étaient pas vaccinés et ont effectué leurs deux doses du vaccin de manière indépendante, pendant l'étude. Les chercheurs ont suivi cela grâce aux dossiers médicaux des patients.

Les scientifiques ont mesuré leur présence d’anticorps avant le vaccin, mais également après un mois et six mois. "Les anticorps neutralisants contre le SRAS-CoV-2 ont été mesurés via un test de pseudovirus 1 et 6 mois après la vaccination", détaillent les auteurs. Les symptômes ont également été recensés grâce à des questionnaires. Les chercheurs étaient prévenus des deux dates d’injections de vaccin des participants grâce à leurs données médicales. Ainsi, le soir des deux injections, ils recevaient un questionnaire à remplir et cela pendant une durée de six jours. Dedans, ils devaient cocher s’ils avaient ressenti un des symptômes cités pendant la journée. Les questionnaires incluaient des signes variés comme : le mal de tête, des vomissements, des maux d’estomac, la fièvre ou des douleurs dans le bras. Les scientifiques ont ensuite cherché à comparer les symptômes ressentis avec le niveau d’anticorps.

Anticorps : jusqu’à 200 % plus élevés chez les personnes avec des symptômes

Les résultats ont montré que les personnes présentant le plus de symptômes après le vaccin avaient un plus grand taux d’anticorps. "Les personnes qui ont déclaré avoir eu des frissons, de la fatigue, un malaise ou des maux de tête après la deuxième dose d’un vaccin contre le SRAS-CoV-2 avaient par la suite un taux d’anticorps neutralisants de 140 à 160 % supérieur à celui des personnes qui n’avaient pas déclaré ces symptômes, à la fois 1 et 6 mois plus tard", détaillent les auteurs.

De plus, la quantité de symptômes était également associée à la quantité d'anticorps. Ainsi, plus une personne avait de symptômes différents, plus elle possédait d’anticorps. Les individus ayant déclaré 7 symptômes distincts avaient donc près de 200 % de taux d’anticorps en plus que ceux n’ayant aucun symptôme. "Plus les gens ont signalé de symptômes, plus leur niveau d’anticorps était élevé", partage Aric Prather, psychologue clinicien à l’Université de Californie à San Francisco et auteur principal de l’étude. Certains effets secondaires précis étaient également plus associés à une forte réponse immunitaire. C’était le cas de la fatigue, de la fièvre et de la fréquence cardiaque.

Vaccin contre le covid-19 : il reste efficace même sans symptômes

Toutefois, ne paniquez pas si vous n’avez pas eu d’effets secondaires après votre vaccin. Si cette étude insiste sur le fait qu’avoir des symptômes après le vaccin renforce l’immunité face au virus, cela ne signifie pas que les personnes qui ne ressentent aucun effet secondaire ne sont pas protégées.

"De nombreuses personnes ayant décrit des symptômes faibles ou inexistants et présentaient des quantités élevées d’anticorps neutralisants", rassure l’auteur Aric Prather. Ainsi, les anticorps sont présents en moins grandes quantités, mais ils le sont tout de même et en quantité suffisante pour être protégé contre le Covid-19.

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