Jeûne intermittent : des scientifiques découvrent une alternative plus simpleIstock

Vous voulez perdre du poids et améliorer votre espérance de vie, mais le jeûne intermittent est trop compliqué à suivre pour vous ? Des chercheurs de l’Université Monash (Australie) auraient trouvé la solution. Dans une étude publiée le 2 février 2024 dans la revue scientifique GeroScience, ils expliquent qu’une méthode qu’ils ont mise au point, qui comprend la privation en un acide aminé essentiel appelé isoleucine sur le court terme, a montré des résultats très encourageants sur des mouches des fruits, aussi appelées drosophila melanogaster, drosophiles ou mouches du vinaigre.

Cela pourrait ouvrir la voie à une meilleure compréhension de l’impact de l’alimentation sur la longévité et sur le maintien de la santé.

Exclure l’isoleucine de son alimentation sur le court terme

Note : le jeûne intermittent, qu’on appelle “intermittent fasting” dans les pays anglo-saxons, consiste à ne rien manger pendant une période choisie. Il ne s’agit pas d’un régime, mais plutôt d’un mode d’alimentation, qui permet de revenir à un rythme plus naturel pour le corps.

Les auteurs de l’étude parue dans GeroScience ont démontré que l’omission intermittente et à court terme de l’isoleucine de l’alimentation accroît de manière significative la résistance au stress et étend la durée de vie des mouches à vinaigre.

“L’isoleucine joue un rôle clé dans la formation des protéines, la décomposition des aliments et la production d’énergie, tout en favorisant les processus de croissance et de guérison. Cet acide aminé joue également un rôle clé dans la régulation de la glycémie. Même si l’isoleucine est considérée comme essentielle à la santé humaine, elle ne peut pas être fabriquée par le corps”, indique le site spécialisé Toutelanutrition.com.

Le site poursuit : “Par conséquent, nous sommes plus susceptibles de présenter une carence en isoleucine si nos aliments n’en contiennent pas suffisamment. Les symptômes d’une carence comprennent la perte musculaire et des tremblements.”

“Cette approche ne requiert pas de réductions drastiques”

“À l’inverse du jeûne intermittent classique, cette approche ne requiert pas de réductions drastiques en matière d’apports alimentaires journaliers, ce qui en fait une stratégie plus pratique et faisable. Non seulement notre recherche améliore notre connaissance des impacts de l’alimentation sur l’espérance de vie, mais elle a le potentiel de révolutionner la façon dont nous appréhendons la diététique et la longévité”, a réagi dans un communiqué de presse l’autrice principale de l’étude, la chercheuse à l'école de sciences biologiques de l’Université Monash Tahila Fulton.

De précédentes recherches ont montré qu’une restriction modérée dans les apports en acides aminés peut améliorer la résistance au stress, mais pas l’espérance de vie. Les auteurs de l’étude publiée dans GeroScience ont par ailleurs découvert, récemment, que le fait de se priver d’un seul acide aminé essentiel pour améliorer la résistance aux toxines chez les mouches “jeunes adultes”. Cependant, on ne connaît pas encore l’efficacité de ce mode d’alimentation chez les mouches âgées, ou comment ce régime pourrait affecter la santé sur le plus long terme.

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