Voici ce qu’il faut dire pour que votre medecin vous prenne au serieux

Récemment, le magazine britannique The Daily Mail a rapporté l’histoire de Phillippa Lee, qui a attendu 34 ans avant de recevoir un diagnostic. La mère de famille souffre d’une maladie lourdement handicapante : elle est atteinte de paraplégie spastique héréditaire. “La paraplégie spastique héréditaire (familiale) est un groupe de troubles héréditaires rares qui provoquent une faiblesse progressive accompagnée de contractures musculaires (faiblesse spastique) dans les jambes. [...] Cette maladie se présente sous de nombreuses formes et peut résulter de nombreux types d’anomalies génétiques. Toutes les formes entraînent une dégénérescence des voies nerveuses qui transmettent les signaux du cerveau le long de la moelle épinière (vers les muscles)”, indique le manuel médical MSD.

C’est quoi, le gaslighting médical ?

Pendant ces 34 ans, la mère de famille, aujourd'hui âgée d’une cinquantaine d’années, a vu quantité de médecins, qui ont tous minimisé, voire nié ses symptômes. “Il existe un terme pour cela : le gaslighting médical. Et c’est plus courant qu’on ne le pense”, explique la patiente. Le gaslighting est une forme de violence psychologique. Le dictionnaire américain Merriam-Webster le définit comme la “manipulation psychologique d’une personne sur une longue durée, qui l’amène à se questionner sur la validité de ses propres pensées, de sa perception de la réalité et de ses souvenirs”.

L’un des cas les plus courants de gaslighting médical concerne les femmes atteintes d’endométriose : cette maladie n’est prise au sérieux que depuis quelques années, et de nombreuses patientes se voient encore dire que les douleurs sont “dans leur tête”. Pourtant, on estime que 10 à 20% des femmes souffrent d'endométriose. Comment faire si vous aussi, vous êtes concerné par le gaslighting médical ? On vous donne quelques conseils.

Parlez ouvertement de ce qui vous angoisse

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Voici ce qu’il faut dire pour que votre médecin vous prenne au sérieux

Soyez franc à propos de vos tracas. “Dites à votre médecin ce qui vous inquiète spécifiquement. Si vous avez des problèmes intestinaux, par exemple, et que vous avez peur que ce soit un cancer de l’estomac, dites-le”, conseille dans le Daily Mail la docteure Ann Nainan, médecin généraliste à Londres.

Listez combien de fois vous êtes venu pour les mêmes symptômes

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“Si vous êtes allé voir votre médecin plusieurs fois pour le même problème et que vous avez l’impression de ne pas être pris au sérieux, identifiez combien de fois vous êtes venu pour cela. Votre médecin devrait établir une stratégie avec vous ou vous référer à un spécialiste”, poursuit la docteure Ann Nainan.

Utilisez des phrases assertives

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Toujours dans les colonnes du Daily Mail, la psychologue Tara Quinn-Cirillo préconise d’utiliser un langage assertif. “Plutôt que de demander s’il est possible d’avoir des recommandations, dites que vous voulez des recommandations”, conseille la spécialiste.

Amenez quelqu’un avec vous

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Venir accompagné d’un proche à son rendez-vous médical peut permettre de se sentir plus fort et plus en confiance. Et c’est votre droit. 

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Tenez un journal de vos symptômes

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Le docteur Martin Scurr, médecin généraliste à la retraite, suggère de faire la liste de ses symptômes au jour le jour, avec un résumé de ses problèmes et de ce que l’on souhaite.

Allez voir un autre médecin

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Voici ce qu’il faut dire pour que votre médecin vous prenne au sérieux

Si malgré tout cela, vous avez toujours l’impression que votre médecin ne vous prend pas au sérieux, allez en voir un autre pour comparer leurs réactions. C’est votre droit.

En dernier recours, saisissez l’Ordre des médecins

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Voici ce qu’il faut dire pour que votre médecin vous prenne au sérieux

Si votre médecin vous maltraite psychologiquement et que vous constatez des manquements graves, il est possible de faire un signalement. “Toute personne, qui s'estime victime d'un manquement au respect de la déontologie médicale de la part d'un médecin, peut porter plainte auprès du conseil départemental dont relève le médecin mis en cause”, explique le Conseil national de l’Ordre des médecins sur son site Internet.

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