Régime flexitarien : 3 adeptes en dévoilent les bienfaitsIstock
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Le flexitarisme un mode d'alimentation principalement végétarien, mais incluant occasionnellement des produits d'origine animale. Ce régime est un bon compromis pour tous ceux qui veulent accroître leur consommation d'aliments végétaux, sans pour autant se priver de viande !

En plus de consommer moins de viande, les personnes flexitariennes essayent de supprimer, autant que possible, les produits transformés (pizzas, quiches, plats cuisinés...) et misent surtout sur les végétaux. De plus en plus de Français s'intéressent à cette alimentation. Elle a l'avantage d'être plus souple que le régime végétarien qui exclut toute consommation de viande et de poisson ainsi que le végétalien, qui est dénué de tout produit issu des animaux (viande, poisson, produits laitiers, œufs, miel...).

Les flexitariens accordent ainsi une place de choix aux fruits et légumes, riches en vitamines, minéraux et antioxydants. Ces aliments ont l'avantage d'être rassasiants tout en étant peu caloriques. Les légumes (crus ou cuits) sont mangés au déjeuner et au dîner, en entrée et/ou en plat principal. Quant aux fruits, ils sont consommés à hauteur de deux portions (100 à 150g selon le fruit) par jour. Car ils contiennent davantage de sucre. Les huiles végétales sont privilégiées (2 à 3 cuillères à soupe par jour) : huile de colza, huile d'olive, de cameline... Les oléagineux (amandes, noix, noisettes...) sont également intégrés à l'alimentation.

Les produits issus du règne animal sont consommés avec parcimonie : poisson (deux à trois fois par semaine) et viande (une à deux fois par semaine). L'objectif étant de privilégier la qualité par le biais des poissons gras (sardines, maquereaux, saumons...) riches en oméga-3 et de viandes labellisées, bio ou élevées en plein air. Dans la mesure où les apports en protéines animales restent faibles, la consommation régulière de protéines végétales (céréales, légumineuses, algues...) est conseillée.

Laetitia, 43 ans : "Le flexitarisme améliore la digestion"

"J'ai modifié mon alimentation à partir du moment où je n'habitais plus mes parents, il y a une dizaine d'années. Chez eux, je mangeais tous les jours de la viande. Quand j'ai quitté le domicile parental, j'ai commencé à cuisiner, à préparer de nouvelles recettes, à concocter des plats qui me faisaient vraiment plaisir. Je me suis rendue compte que je n'avais pas besoin de manger autant de viande qu'auparavant. J'ai donc commencé à alterner les protéines animales et végétales, mais aussi, à privilégier les fruits et légumes".

"Cette modification de mon régime alimentaire s'est opérée de façon naturelle. Diminuer les protéines animales permet aussi de diminuer le budget dédié à l'alimentation. Aujourd'hui, je mange de la viande deux à trois fois par semaine, mais en quantité peu importante. Je privilégie la qualité. Au restaurant, lorsque mon plat comporte une belle pièce de viande, je me rends compte que j'ai beaucoup de mal à la digérer ! Par ailleurs, manger moins de viande correspond bien à mes valeurs. À ma petite échelle, je contribue à diminuer l'empreinte carbone. C'est une démarche plus respectueuse pour la planète !".

L'avis de de Lamia Zinaï, diététicienne : L'alimentation de Laetitia est tout à fait intéressante, elle se rapproche du régime méditerranéen qui privilégie les fibres des fruits et légumes, les céréales et les protéines de qualité, consommées occasionnellement.

Son choix est aussi respectable dans la mesure où elle ne se prive d'aucun aliment (elle ne fait pas de régime restrictif) et elle mange de façon variée. Pour un apport optimal en protéines, je conseille de ne pas consommer les légumineuses (lentilles, pois cassés, haricots rouges...) seules : dans l'idéal, il faut les associer à des céréales.

Jean, 50 ans. : "Je prends soin de ma santé cardiovasculaire via mon alimentation"

"Je suis devenu flexitarien après un accident cardiaque : il y a quelques années, j'ai été victime d'un infarctus du myocarde. À l'époque, mon médecin nutritionniste m'avait donné des recommandations alimentaires pour diminuer mon risque cardiovasculaire. Il m'avait notamment dit que la graisse située de la viande rouge, ainsi que dans la charcuterie, est riche en acides gras saturés. Ces mauvaises graisses ont un effet négatif sur les taux de lipides (graisses) sanguins, elles augmentent le risque d'athérosclérose (formation de plaques d’athérome dans la paroi interne des artères). Ces plaques peuvent s'épaissir, gêner la circulation sanguine au niveau des artères qui entourent le cœur, et provoquer des accidents cardiaques".

"J'avoue que cette information m'a fait froid dans le dos. J'ai d'abord songé à devenir végétarien. Mais j'ai beaucoup de plaisir à manger de la viande : un tel régime aurait été difficile à suivre pour moi. En discutant avec mon médecin et des amis flexitariens, j'ai choisi cette option intermédiaire : consommer beaucoup de fruits et légumes et de la viande, mais en quantité moindre. C'est ma façon d'allier santé et plaisir !"

L'avis de de Lamia Zinaï, diététicienne : Avant son accident cardiaque, Jean devait certainement consommer une quantité importante de viandes riches en mauvaises graisses (celles dites « saturées »). Le fait de diminuer sa consommation de viandes rouges et de charcuterie (150 g par semaine maximum) est bénéfique pour sa santé. En privilégiant les fruits et légumes, riches en polyphénols et en antioxydants, il protège également sa santé cardiaque.

Flavien, 26 ans : "J'ai réussi à perdre mes kilos superflus en devenant flexitarien"

"Petit, j'étais en surpoids. Actuellement, je suis en situation d'obésité. Cette maladie est très présente dans ma famille : mes parents et mes cousins ont également un indice de masse corporel (IMC) très important. Même s'il y a des facteurs génétiques qui expliquent ma maladie. Je sais que je peux réduire mon poids et diminuer le risque de maladies associées à l'obésité, en pratiquant une activité physique régulière et en rééquilibrant mon alimentation".

"J'ai choisi de devenir flexitarien, il y a 5 ans, pour privilégier les fruits et les légumes - aliments rassasiants lorsqu'ils sont consommés en grande quantité - tout en continuant à manger de la viande. Aujourd'hui, je suis très satisfait par ce régime alimentaire, car je n'ai pas l'impression de me priver. Je mange à ma faim, des aliments riches en vitamines et en minéraux. Depuis que je suis devenu flexitarien, je me sens plus léger, j'ai davantage envie de faire du sport et j'ai perdu 8 kilos".

L'avis de de Lamia Zinaï, diététicienne : l'alimentation flexitarienne qui favorise la consommation de végétaux est intéressante lorsque l'on souhaite perdre du poids. Car ces derniers sont riches en fibres, vitamines et minéraux et apportent peu de calories, en moyenne. Combler la faim en consommant des fruits et légumes, tout en conservant des apports protéiques raisonnables est un bon choix pour la santé. Pour optimiser les effets de la perte pondérale, Flavien a raison d'associer un rééquilibrage alimentaire à une activité physique régulière

Sources

Merci à Lamia Zinaï, diététicienne

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