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Mains moites, bégaiements, bouche sèche, tachycardie, hyperventilation, tension musculaire, nervosité… Ce sont tout autant de manifestations de la peur de parler en public, dite aussi glossophobie. Cette phobie sociale est très fréquente puisqu’elle concernerait presque 3 personnes sur 4 à des degrés divers.

Généralement modérée, elle peut néanmoins prendre des proportions plus handicapantes chez certaines personnes. Alors que nous sommes presque tous effrayés à l’idée de parler devant un vaste auditoire, il arrive que certains soient tétanisés lorsqu’ils doivent prendre la parole en réunion ou dans un groupe restreint. "Cette peur s'assimile au trac causé par une sensation de menace lors d'une exposition devant un publique perçu comme un observateur juge" explique Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne. Elle précise aussi que si certaines personnes introverties vivent avec cette difficulté depuis toujours, nombreuses sont celles qui ont développé cette peur après une mauvaise expérience.

Comment surmonter la peur de parler en public ?

Pour éviter les difficultés, il est essentiel de bien se préparer avant sa prise de parole. Pour cela voici quelques méthodes :

  1. Maitriser son sujet : au risque d’enfoncer des portes ouvertes, la meilleure façon d’être à l’aise est d’être bien préparé en connaissant parfaitement son sujet. "Rien de tel qu’une mauvaise préparation pour exacerber son anxiété", insiste la psychologue. C’est bien connu, la peur fait perdre ses moyens. C’est pour cela que pouvoir se reposer sur des connaissances solides et sur une bonne maîtrise de ses propos est essentiel pour dérouler son discours facilement. "N'est pas orateur qui veut, une prise de parole ça se répète", ajoute Johanna Rozenblum.
  2. La visualisation mentale : c’est un outil extrêmement efficace pour préparer notre cerveau à une situation stressante et donc, pour réduire notre anxiété. "Quelques jours avant la prise de parole, il est bénéfique de se faire le scénario en images mentales du déroulé de l’événement. Visualisez votre arrivée en salle de réunion, la place de votre bureau, la place de l'auditoire, les odeurs, l’anticipation de certaines questions… ", décrit la psychologue. En imaginant plusieurs fois la prise de parole, avec un déroulé positif, le cerveau est leurré. "Il aura eu le sentiment d'avoir déjà vécu la scène. Par conséquent, la situation sera moins génératrice de stress puisqu’elle est attendue" souligne Johanna Rozenblum. Cette méthode permet en outre d’éviter les effets de surprise contextuels, sources de bien des angoisses !
  3. La respiration cohérence cardiaque : la respiration permet d’aider à gérer le stress et l’anxiété. L’explication ? Lorsque l’on respire doucement, les neurones qui libèrent la noradrénaline sont inactifs. Le corps est donc maintenu dans un état calme. "Prendre quelques minutes avant la prise de parole en public pour respirer lentement, en gonflant bien le ventre et en expirant profondément permet de ralentir la fréquence cardiaque, mais aussi d’abaisser les manifestations physiologiques du stress", explique la psychologue. Idéalement, les grands glossophobes peuvent pratiquer ces exercices de respiration cinq minutes chaque jour afin de réguler leur stress et de prendre le temps d'analyser leurs émotions.
Sources

Merci à Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne

mots-clés : angoisse
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