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Signe n°1 : le pervers sexuel est narcissique

Signe n°1 : le pervers sexuel est narcissiqueLe pervers sexuel est centré sur lui-même. "Par définition tous les pervers sont narcissiques", estime le Dr Gérard Lopez, psychiatre. "Pour les pervers, rien ne compte qu'eux-mêmes et leur désir. L'autre n'a de réalité que s'il peut être utilisé pour assouvir ce désir."
De fait, pour le pervers sexuel, le ou la partenaire (les hommes sont plus nombreux à présenter ce type de profil) n'est qu'un moyen d'accéder à la jubilation. "C'est le seul affect qu'il connaisse, car il est incapable d'éprouver des sentiments pour autrui.", souligne le psychiatre.

Signe n°2 : le pervers fantasme sur des objets

Signe n°2 : le pervers fantasme sur des objetsDes fantasmes centrés ou autour d’objets particuliers peuvent être le signe d’une perversion sexuelle au sens médical du terme. "Les perversions sexuelles ou 'paraphilies' qui est la dénomination employée aujourd'hui peuvent être nombreuses dans ce domaine", souligne le Dr Gérard Lopez, psychiatre. "Par exemple, le fétichiste centré sur les chaussures à talons n'atteindra l'excitation sexuelle que si sa partenaire porte des chaussures à talons." Mais bien sûr d'autres objets peuvent être pris pour fétiche : les sous-vêtements, certains tissus au toucher particulier comme la soie, la fourrure, le cuir ou le latex par exemple.

Signe n°3 : le pervers n’a de plaisir que dans certaines circonstances

Signe n°3 : le pervers n’a de plaisir que dans certaines circonstances"Les perversions sexuelles, ce qu’on appelle aujourd’hui "les paraphilies" ne sont par forcément associées à des objets", explique le Dr Gérard Lopez, psychiatre. Ainsi certaines circonstances peuvent servir de scenarii pervers : l'exhibition, la souffrance que l'on se fait infliger (masochisme) ou que l'on inflige (sadisme), le fait de se frotter à une personne dans les transports en commun, le voyeurisme, la zoophilie ou la pédophilie en sont d'autres exemples.
En 1886, un psychiatre allemand, Richard von Krafft-Ebing a publié pour la première fois un ouvrage recensant toutes les perversions sexuelles, intitulé Psychopathia sexualis, Etude médico-légale.
Evolution des moeurs oblige : L'onanisme et l'homosexualité y étaient alors répertoriés comme telles… ce qui n'est bien sûr plus le cas aujourd'hui !


Signe n°4 : Le pervers nie le désir de sa/son partenaire

Signe n°4 : Le pervers nie le désir de sa/son partenaire"Pour un pervers, le sexe de l'autre n'existe pas, il est remplacé par un objet ou un but pervers (chaussure, sous-vêtements, souffrance...), par conséquent, le partenaire n'existe pas en tant que personne, il est juste considéré comme moyen de parvenir à ses fins et sera utilisé comme tel", explique de Dr Gérard Lopez, psychiatre.
Autrement dit, si l'homme dont vous êtes en train de tomber amoureuse vous réclame à chaque fois le même scénario lors de vos ébats amoureux et que vous ne parvenez pas à le faire dévier d'un pouce, s'il reste sourd à vos demandes, il est possible que vous ayez affaire à un pervers sexuel. Et mieux vaut fuir !

Tous les pervers sexuels sont-ils dangereux ?

Tous les pervers sexuels sont-ils dangereux ?Selon sa perversion, un pervers peut s’en prendre à un enfant, utiliser la force, être violent. Le risque toujours présent avec un pervers, c'est aussi d'en tomber amoureux(se) car le sentiment ne sera jamais réciproque. "Son mode de fonctionnement en couple, c'est : "Tu es ma chose, je t'utilise à ma guise". Et pour parvenir à ses fins, tous les moyens sont bons", souligne le Dr Gérard Lopez, psychiatre. "Si sa partenaire n'entre pas dans le "jeu" (les pervers hommes sont nettement plus nombreux, ndrl), dans le meilleur des cas il ira voir ailleurs, paiera des prostituées, mais il cherchera aussi à embrouiller, fasciner, manipuler, et le cas échéant peut même devenir violent."
Dans son ouvrage, Gérard Lopez compare les pervers à des vampires qui hypnotisent leurs victimes, les tiennent à leur merci pour mieux se nourrir d'elles.

D’où viennent les perversions sexuelles ?

D’où viennent les perversions sexuelles ?"Souvent on retrouve chez les pervers sexuels des maltraitances dont des violences sexuelles qui se sont déroulées pendant l'enfance et avec lesquelles le scénario pervers est en lien. La personne peut alors reproduire et répéter sur d'autres ce qu'elle a subi", note le Dr Gérard Lopez, psychiatre.
"Mais ce qui caractérise le pervers, c'est son immaturité. Le traumatisme a en quelque sorte "gélifié" la personnalité : son développement affectif a été arrêté net." Le pervers est devenu une personne incapable de voir plus loin que sa propre jubilation, pris au piège dans l'illusion de sa toute-puissance.

Peut-on soigner un pervers sexuel ?

Peut-on soigner un pervers sexuel ?"Un véritable pervers, par définition, n'est jamais demandeur de soin", remarque le Dr Gérard Lopez, psychiatre. "Pour lui tout est normal, il n'éprouve ni honte ni culpabilité et ne veut surtout pas renoncer à son mode de fonctionnement. Il le contente et cela lui suffit." Cela implique que s'il pousse un jour la porte d'un psychiatre, c'est parce qu'on lui a demandé (conjoint ou juge) et qu'il accepte pour donner le change. "Mais une telle démarche implique que l'on veuille changer or ce n'est encore une fois, jamais le cas du pervers."

Toutes les 'bizarreries' sexuelles sont-elles des perversions?

Toutes les 'bizarreries' sexuelles sont-elles des perversions?"Non bien sûr!", affirme le Dr Gérard Lopez. "Il y a une grande différence entre la personne qui cherche à pimenter sa vie sexuelle en suivant occasionnellement des scenarii différents comme l'exhibitionnisme, l'échangisme ou le sado-masochisme par exemple, et le pervers qui, lui, est enfermé dans un scénario répétitif, indispensable à sa jouissance." Autrement dit, là où le libertin cherche à augmenter son excitation, souvent en multipliant les expériences, le pervers ne trouve la sienne que dans une pratique et une seule.

Comment se protéger des pervers sexuels ?

Comment se protéger des pervers sexuels ?S'il est difficile de prendre en charge un pervers sexuel, il est en revanche important que la personne qu'il a entraînée dans son scénario puisse, elle, prendre du recul sur ce qu'elle vit.
"On connaît des couples pervers où chacun est esclave de l'autre", note Gérard Lopez. Mais, bien plus souvent la victime (le ou la conjoint(e) ou l'enfant) est prise dans une situation où elle subit une sorte de lavage de cerveau : elle est niée, humiliée parfois maltraitée, par un être qui lui impose ses propres règles, au point qu'elle perd ses propres repères, doute d'elle-même, de ce qu'elle éprouve. Elle doit pouvoir se tourner vers une association ou un professionnel de santé à qui elle pourra se confier et se dégager de la situation d'emprise.

Vidéo : Comment demasquer un pervers narcissique

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