Qui organise le réveillon ?
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Tu fais ça si bien, ma chérie

Ayant la chance d'avoir un très grand séjour et une moquette quelque peu "patinée" par les soirées des enfants, tous les regards se tournent vers moi au moment de savoir "où faire le réveillon" ?

Comme je prends mon visage des bons jours, fermé comme une huître, les plus téméraires avancent un "Mais on t'aidera"... Ce qui en général se résume à apporter quelques chaises pliantes, ou du moins à promettre de les apporter, car au dernier moment, ils les ont oubliées !

Je tente une timide allusion au fait que la folle soirée pourrait se passer chez quelqu'un d'autre. Mais, comme me dit une bonne copine : "Vingt personnes, ça salit forcément". J'en conclus qu'elle préfère que l'on salisse chez moi plutôt que chez elle. Sympa. Enfin, je cède une fois de plus.


Pourvu qu'ils ne viennent pas...

Ensuite, que fait-on ? À qui faire signe ? Qui est fâché avec qui ? Qui ne supportera pas les opinions politiques ou les idéaux des autres ? Important. À douze personnes, une divergence de vues peut tourner à la bataille rangée, et vous pouvez dire adieu à vos cristaux... ceux que, justement, vous ne sortez qu'une fois par an tant vous craignez de les casser !

Huit jours plus tard, après cinquante coups de fil, on est seize. Il a fallu monter un énorme bateau pour éviter d'inviter les Duchemolle, qui sont gentils, mais terriblement ennuyeux, et qui cassent toujours l'ambiance en partant à 11 heures. Et téléphoner à tous les autres invités pour leur faire la leçon afin qu'ils ne fassent pas de gaffe.

On verra bien la météo !

Du côté de Sonia, c'est encore l'inconnu : viendra-t-elle seule ou accompagnée ? Nous avons au fil des ans fait la connaissance d'un marin qui tanguait ferme, d'un juriste procédurier qui aurait réussi à me fâcher avec la copropriété entière, et d'un dépressif profond qui s'enferma dans la salle de bains en compagnie d'un magnum de champagne.

Il n'est pas exclu qu'à 21 heures, elle ait rompu avec le dernier en date et qu'on soit obligés d'aller la chercher à 22 heures, solitaire, sanglotant, désespérée.

Les Trucmuche réservent leur réponse : ils ne savent pas encore s'ils partent skier, cela dépend de la météo. La météo de mon humeur, elle, se dirige vers tempête. Je suis intraitable : le 20 décembre à minuit, les inscriptions sont closes.

Le saumon, c'est d'un commun !

Nouvelle réunion avec le noyau dur des copines pour une question cruciale : qu'est-ce qu'on mange ? Foie gras, demande la majorité. Oui, mais Barbara clame : "Sans moi ! Ces pauvres bêtes que l'on fait souffrir en les gavant, je ne supporte pas...". Nous voilà vaguement et très provisoirement écœurées.

Saumon fumé, non ? Ah, c'est d'un commun... Des huîtres, oui ! Tout le monde est d'accord, sauf Barbara qui refuse de manger des êtres vivants, et moi qui aie déjà connu le pataugeage et les odeurs de marée dans ma cuisine parce qu'un copain s'était proposé de les ouvrir lui-même.


Le feuilletage sera léger ?

Le vol-au-vent aux fruits de mer semble plaire. Tant pis pour celle qui a osé demander : "Le feuilletage sera léger, au moins ?"

Sur ces entrefaites, j'impose la dinde, parce que j'ai un ticket avec mon volailler qui accepte de me la cuire et de me la livrer toute chaude et croustillante. On a les amoureux qu'on peut. Moi, j'ai toujours donné dans l'alimentaire. La salade et le fromage (personne n'en mangera) ne posent pas de problèmes. Arrive le dessert.

Vin ou champagne ?

Pas de bûche ! Pas de crème ! Pas de... décident les uns et les autres. Je tranche : mandarines et mignardises tout chocolat avec le café. Les affamés pourront toujours s'ouvrir une boîte de riz au lait. Ouf ! Bon, qu'est-ce qu'on boit ? Du blanc puis du rouge ? "Non, pas de mélanges, on sera malades !" s'exclame Sophie.

"Moi, j'ai une adresse pour le champagne" affirme Paul-Edouard. Parfait. Tout au champagne. "Moi, ça me ballonne" fait remarquer Nicole. Je ne peux pas m'empêcher de lui lancer un "Et la Quézac, ça te ballonne ?" acerbe. Champagne ou Château la Pompe. Point.

On s'habille comment ?

Chic ? Décontracté ? Ou carrément Grand Siècle ? Cette année, ces dames veulent falbalas, strass et paillettes. Pourquoi pas. Je vais enfin pouvoir ressortir cette délicieuse petite robe longue en velours noir achetée il y a dix ans.

Je la ressors. Sur le cintre, elle est impeccable. Sur moi, elle n'est pas mal, à condition de rester en apnée...

N'aurait-elle pas un peu rétréci ?

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