Accidents domestiques : 8 moyens de les prévenirIstock
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Désencombrer les lieux de passage

Il faut éliminer les obstacles au sol : supprimez au maximum les tapis et descentes de lit. Ou, petite astuce : fixez-les au sol par des adhésifs double face, à changer à chaque lavage.

Ne laissez rien traîner : piles de journaux, petits meubles, fils d'aspirateur, câbles de télévision et de téléphone. Pour éviter de se prendre les pieds dans les fils, il existe maintenant des range-fils fort utiles.

Dans les couloirs, ne placez pas de plantes ou de meubles de décoration instables.

Haro aux sols glissants ! Préférez la moquette aux carrelages, linos ou parquets, car elle est peu glissante et amortit les chocs en cas de chute.
Dans la salle de bains, posez un tapis antidérapant au fond de la baignoire.

Enfin, il faut bannir les coins de table pointus et saillants. Si l'on se cogne, la douleur sera assez intense pour déstabiliser le sujet âgé et le faire tomber par réaction.

Sécuriser les escaliers

Toutes les personnes âgées ne peuvent pas déménager en appartement ou dans une maison de plain-pied. Aussi faut-il faciliter ou rationaliser les déplacements dans les escaliers :

  • Installer un va-et-vient pour l'éclairage dans l'escalier afin que l'on évite de grimper dans le noir.
  • Mettre des antidérapants sur les marches.
  • Pour monter les mains libres, vous pouvez proposer à vos parents de mettre ce qu'ils doivent transporter dans un petit sac à dos. Ainsi ils pourront tenir la rampe.
  • Limiter les déplacements en gardant à portée de main les objets dont on se sert souvent.
  • Installer un téléphone en haut et en bas pour éviter toute précipitation aux conséquences fâcheuses.

Améliorer l'éclairage

Plus la lumière est vive, plus les risques de tomber diminuent. Augmentez la puissance des ampoules. Sachez que, contrairement aux idées reçues, les ampoules plus puissantes influent peu sur la facture d'électricité.

Côté pratique, privilégiez les éclairages indirects, qui créent moins de zones d'ombre que les plafonniers.

Les lampes à basse tension ou à économie d'énergie doivent être proscrites dans les lieux de passage en raison de leur lenteur à éclairer. Mieux vaut les utiliser dans les pièces où l'on séjourne (salon, salle à manger...).

Éviter les levers nocturnes

Une envie pressante, la soif qui se déclare o l'insomnie qui fait qu'on aimerait bien faire quelques mots croisés...

Se lever en pleine nuit accroît le risque de chute bien évidemment en raison de l'obscurité mais aussi car l'état de vigilance est forcément moindre.

Mieux vaut disposer lunettes, verre d'eau, journal, mots croisés et pourquoi pas télécommandes sur la table de nuit pour éviter au maximum d'avoir à se relever pendant la nuit.

Avoir une bonne hygiène de vie

Il faut continuer le plus longtemps possible à sortir et à se déplacer à pied. C'est cliniquement prouvé, trente minutes d'activité physique par jour permettent de maintenir sa forme et de prévenir plusieurs pathologies (accidents cardio-vasculaires, ostéoporose...), mais aussi incapacités durant la vieillesse.

Il faut également opter pour une alimentation équilibrée : la dénutrition et la déshydratation contribuent chez le sujet âgé à un état de faiblesse générale et peuvent précipiter la survenue de chutes.

Attention à la consommation d'alcool : le seuil fixé chez le sujet âge est d'un verre par jour. Pas plus, car la tolérance à l'alcool est plus faible avec l âge.

Médicaments : gare aux abus

Vertiges, baisse de la vue, de l'audition, problèmes cardiaques, troubles de la vigilance... De nombreux problèmes de santé peuvent être à l'origine de chutes invalidantes. Il est donc indispensable de consulter régulièrement un médecin traitant.

Ses prescriptions doivent être suivies scrupuleusement, sans changer le nombre de médicaments même si les symptômes disparaissent ou augmentent.

A bannir : la polymédication, ou prescription de plusieurs médicaments (dans la mesure du possible). L'association entre l'augmentation du risque de chutes et le nombre total de médicaments consommés a été démontrée.

Prendre soin de ses pieds, de sa vue et de son ouïe

Au fil des années, la vue et l'ouïe baissent. Des déformations peuvent également survenir au niveau des pieds (hallux valgus...) et favoriser une instabilité.

Dès les premiers symptômes, il faut donc consulter des spécialistes de la vue (ophtalmologiste), de l'ouïe (ORL, oto-rhino-laryngologiste) ou un pédicure podologue qui peut également dispenser des conseils très utiles pour bien se chausser.

De même, en cas de troubles de la marche et de l'équilibre, des soins de rééducation peuvent s'avérer nécessaires (kinésithérapie, psychomotricité...).

Opter pour la téléassistance

Pour être plus rassurés, vous pouvez opter pour un système de téléassistance.

Le principe : des capteurs de mouvements vous envoient un message d'alerte si la personne est en difficulté.

L'abonnement coûte en général 60 euros par mois. 50 % des frais sont déductibles des impôts car cette prestation est assimilée à une aide à domicile.

Que faire en cas d'accident ?

Pour savoir qui appeler voici les numéros d'urgence :

15 : Samu

  • détresses
  • grandes urgences médicales à domicile
  • blessés par accident
  • malaises dans un lieu public
  • accidents du travail

18 : Pompiers

  • incendies
  • accidents de la route
  • accidents domestiques
  • explosions, dégagement de gaz ou de vapeurs toxiques
  • personnes en péril, noyades, inondations

17 : Police et gendarmerie

  • accidents de la route
  • troubles à l'ordre public
  • infractions pénales
  • En cas d'urgence, appelez POLICE-SECOURS en composant le 17 (112 avec un portable). Une équipe de policiers ou de gendarmes sera aussitôt dépêchée sur les lieux
  • Dans les autres cas, composez le numéro de votre commissariat (ou de l'équipe de police de proximité de votre secteur) ou de votre brigade de gendarmerie.

    112 : Urgences depuis un téléphone mobile

    C'est le numéro d'urgence à utiliser lorsqu'on appelle depuis un téléphone mobile.

    Ce numéro est valable pour les cas relevant du 17 ou du 18. Si le 112 aboutit dans un service qui n'est pas concerné, l'opérateur vous transférera sur le service compétent.

    Ce numéro est également accessible depuis un poste fixe ou une cabine.

Aménagement : quelles sont les aides ?

L'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (ANAH) subventionne certains travaux (liste disponible sur www.anah.fr) pour compenser les handicaps liés à l'âge (tels que la baisse de la vision et de l'ouïe, ou la diminution des capacités physiques).

Elle s'élève au maximum à 70 % du coût hors taxe des travaux, dans la limite d'un plafond de travaux de 8 000 €.

La Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav) subventionne des travaux d'adaptation ou de rénovation comme l'élargissement des portes, poses de barres d'appui, plomberie, sanitaires, chauffage, isolation thermique et phonique.

La Fédération Pact-arim compte 142 associations qui peuvent proposer un diagnostic et vous aident à rechercher des financements : www.pact-arim.org

Des aides financières locales peuvent également être allouées pour faciliter le maintien à domicile. Renseignements auprès de votre Centre Communal d'Action Sociale (CCAS). Vérifier aussi que la personne dépendante n'a pas souscrit une Assurance dépendance ou "perte d'autonomie" auprès d'une banque, d'une compagnie d'assurance, d'une mutuelle ou d'une caisse de retraite et de prévoyance.

mots-clés : maison, ménage
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