Prostate : 6 mauvaises habitudes à éviter Fotolia

Se retenir d'uriner

Se retenir d'uriner parce qu'on n'a pas le temps ou parce que ce n'est pas le bon endroit, n'est jamais une bonne idée, en particulier si l'on souffre de prostatite, une infection de la prostate, glande située sous la vessie.

"Comme pour toutes les infections urinaires, si l'on a tendance à faire des prostatites à répétition, le conseil numéro un, c'est d'uriner fréquemment et complètement afin de bien vider la vessie et l'ensemble de l'appareil urinaire de tous les germes qui peuvent s'y accrocher", rappelle le Pr Aurélien Descazeaud, urologue.

Il est également important dans ce cas-là de boire suffisamment : au moins 1,5 litre de liquide par jours.

Trop boire le soir

Autant il faut boire suffisamment pour éviter une éventuelle infection de la prostate, autant il vaut mieux limiter les volumes le soir (à table au dîner, mais également sous forme de tisanes dans la soirée), car cela augmente les envies pressantes d'uriner la nuit, déjà gênantes lorsqu'on souffre d'un adénome de la prostate.

Manger trop de viande rouge ou de charcuteries

"Contrairement à d'autres cancers, le cancer de la prostate n'est pas un cancer avec des facteurs de risques bien identifiés sur lesquels on peut agir, qu’il s'agisse de l'alimentation, de l'hygiène de vie ou de la sexualité. La plupart des études sur ces sujets sont anecdotiques et il est difficile de dégager des conseils précis", rappelle le Pr Descazeaud.

Une exception cependant : à l'échelle de la population, plusieurs études indiquent que les hommes ayant une alimentation très riche en gras et en protéines sont davantage touchés que les autres. Il vaut mieux, par exemple, de ne pas être trop amateur de viande rouge et de charcuterie, et les consommer de manière occasionnelle et non quotidienne.

À l'inverse, une alimentation riche en fibres aurait un effet plutôt protecteur.

Abuser du vin blanc, du thé ou du café

Alcool (en particulier le vin blanc), thé, café, mais aussi épices peuvent faire partie de votre régime alimentaire si vous souffrez d'un adénome de la prostate, mais en quantités raisonnables.

"Ces substances aggravent les symptômes, car elles ont à la fois un probable effet irritant sur la vessie et une action diurétique, qui pousse à uriner davantage", explique le Pr Descazeaud.

Être trop sédentaire

"Il est prouvé qu'une bonne hygiène de vie, avec une activité physique régulière et une absence de surpoids, diminue l'intensité des symptômes en cas d'adénome de la prostate", note l'urologue.

Or, cette hypertrophie de la prostate est le problème le plus courant chez l'homme et devient très fréquent après 50 ans. Il entraîne surtout des symptômes urinaires (envies pressantes d'uriner, jets irréguliers, douleurs...) car le gonflement de la prostate comprime l’urètre. Une bonne hygiène de vie et une activité physique suffisante sont également un facteur de protection pour la santé cardiovasculaire et contre le cancer de manière générale.

Ne pas oser en parler à son médecin

Comme il n'existe pas de dépistage organisé du cancer, les hommes ne savent pas toujours à qui s'adresser en cas d'inquiétude ou de symptômes gênants concernant leur prostate. Pourtant, le médecin généraliste pourra rassurer, conseiller et éventuellement orienter vers un urologue.

"C'est à chaque homme d'en parler individuellement avec son médecin, notamment en cas d'antécédents familiaux", conseille le Pr Descazeaud.

En cas de risque, un dépistage personnalisé pourra, par exemple, être proposé dès 40 ans. Effectué via un toucher rectal et un dosage sanguin des PSA (antigènes prostatiques spécifiques), le diagnostic précoce reste la seule façon d'agir contre le cancer de la prostate.

Vidéo : Cancer de la prostate : reconnaître les symptômes

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