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Le froid augmente les risque d'infarctus

Le froid augmente les risque d'infarctusSelon une étude britannique, publiée en août 2010 et menée sur 84 000 infarctus survenus durant 4 années dans une quinzaine d'agglomérations d'Angleterre et du Pays de Galles, les baisses de température entraînent, dans les jours qui suivent la chute du thermomètre, une augmentation du risque d'infarctus.
Les résultats : l'équipe de chercheurs a ainsi mis en évidence qu'une réduction de 1°C est associée à une élévation de 2% du risque d'infarctus dans les 4 semaines qui suivent. Les périodes les plus à risque étant les deux premières semaines.

Pourquoi le froid augmente-t-il les risques d'infarctus ?

Pourquoi le froid augmente-t-il les risques d'infarctus ? Quel lien entre basses températures et attaques ?Le froid met notre corps à l’épreuve nécessitant des efforts supplémentaires du coeur qui bat plus vite pour maintenir la bonne température. La tension artérielle s'élève, le rythme cardiaque s'accélère, et la concentration sanguine de fibrinogène, une protéine qui intervient dans la coagulation du sang, monte. Par ailleurs, le besoin accru du coeuren oxygène face au froid favorise les spasmes des artères coronaires, et peut libérer des plaques d'athérome (dépôt de plaques de cholestérol sur les artères) qui boucheront les artères.
Le simple froid est un facteur, mais n'est pas le seul à intervenir. Un effort physique en période de froid accentue le phénomène et peut provoquer l'infarctus.

Froid/infarctus : qui est à risque ?

Froid/infarctus : qui est à risque ? Qui est à risque d'infarctus en hiver ? " Les malades coronariens et les personnes âgées de plus de 75 ans sont les plus sensibles aux variations thermiques sur le coeur", explique le Dr Pierre Souvet, cardiologue. Idem pour les personnes qui ont subi un accident vasculaire cérébral, ceux qui ont des antécédents de chirurgie cardiaque ou une hypertension artérielle.
Pourquoi : en vieillissant, le corps s'adapte moins bien aux changements de température. Le métabolisme ralentit et la production de chaleur baisse. Le calibre des vaisseaux sanguins diminue et le coeur a des difficultés à s'adapter à cet effort conséquent pour rétablir un équilibre. D'où un risque plus important de crise cardiaque.

Infarctus/froid : des régions plus dangereuses ?

Infarctus/froid : des régions plus dangereuses ? Les régions les plus à risque d'infarctus : ce sont les zones froides de France comme les régions montagneuses ou les plateaux venteux (le vent accentue les différences de températures), qui peuvent afficher des températures en dessous de 0°C.
Selon une étude menée en Côte-d'Or de 2001 à 2003 par Jean-Pierre Besancenot, directeur de recherches au CNRS de Dijon, une température de -4°C pendant 24h augmente de 115% les cas d'infarctus du myocarde. Les changements brutaux de température, en baisse ou en hausse, sont également difficiles à gérer par l'organisme et accroissent le risque : un écart de 5°C par rapport à la veille entraîne une augmentation de plus de 40% des cas d'infarctus.
Les mois les plus à risque : janvier et février.

Infarctus : se préserver en cas de grand froid

Infarctus : se préserver en cas de grand froid Lorsque l’alerte grand froid est lancée, ou lorsqu'il y a des changements de températures importants, mieux vaut rester au maximum chez vous si vous êtes à risque (personnes cardiaques...).
Si vous devez malgré tout sortir, habillez-vous chaudement en protégeant particulièrement la tête (30% de déperdition de chaleur par la tête), le cou, les mains et les pieds. Pensez à vous munir d'un cache-nez pour recouvrir le nez et la bouche et éviter ainsi un contact direct avec l'air froid.
Hydratez-vous très régulièrement et alimentez-vous sainement en choisissant des plats riches en glucides comme des pâtes, du riz, du pain... et en oubliant l'alcool, qui fait tout sauf vous réchauffer.

Infarctus : à éviter si vous êtes à risque

Infarctus : à éviter si vous êtes à risque Si vous avez des antécédents, des problèmes cardiaques, mieux vaut éviter certaines activités lorsqu'il fait froid.

L'exercice physique : pas d'effort en plein air comme courir, pelleter, déneiger... Demandez de l'aide si vous le pouvez ou faites-vous accompagner. Si vousdevez tout de même faire un léger effort physique, pensez à vous échauffer auparavant et à vous acclimater au froid avant de vous lancer. Faites des pauses très régulièrement pour éviter de trop faire grimper la tension artérielle. Au moindre essoufflement, malaise, vertige, mal de tête... cessez l'activité.
Et aussi : ne faites aucune activité physique après le repas. La digestion représente un travail pour l'organisme déjà suffisant. Toute activité en plus pourrait demander un trop gros effort à votre coeur

Infarctus : la pollution atmosphérique, un facteur aggravant

Infarctus : la pollution atmosphérique, un facteur aggravant"Outre leurs effets sur les voies respiratoires, les microparticules et le monoxyde d'azote que l'on retrouve dans la pollution atmosphérique, notamment en hiver, augmentent le risque d'infarctus. Cela provoque un resserrement des vaisseaux avec un risque de rupture de plaques d'athérome (plaques de cholestérol sur les artères) qui peuvent boucher les artères. Plus les fines particules sont concentrées dans l'air, plus le nombre d'infarctus est importan t. », explique le Dr Pierre Souvet, cardiologue.
Un conseil : mieux vaut éviter la balade dans les centres-ville au moment des pics de pollution. Renseignez-vous sur la qualité de l'air sur www.buldair.org (département de l'air de l'Ademe, Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).

Reconnaître les symptômes de l'infarctus

Reconnaître les symptômes de l'infarctusLe signe le plus fréquent est l'apparition d'une douleur thoracique qui dure plus de 5-10min. La douleur peut gagner le dos, l'épaule et le bras gauche. Les battements du muscle cardiaque peuvent s'accélérer et devenir irréguliers (arythmie).
Et aussi : on retrouve également des symptômes comme une grande fatigue, une sudation excessive, une sensation d'oppression thoracique, une anxiété (la personne a l'impression qu'elle va mourir), un essoufflement, des nausées et des vomissements, des modifications temporaires de la vision.
C'est une urgence. Contactez le Samu (15).

Autres conditions météo dangereuses pour le coeur

Autres conditions météo dangereuses pour le coeurLes tempêtes : les grosses tempêtes de neige augmentent de 20% la mortalité cardiaque. "C'est à cause du pelletage. C'est un exercice traître, car on a l'impression qu'il s'agit d'une activité statique alors qu'elle est très rude pour le coeur, surtout lorsqu'il fait froid. Le rythme cardiaque monte très vite", explique le Dr Pierre Souvet.
La canicule : si vous choisissez de vivre pendant l'hiver dans des pays chauds, méfiez vous tout de même. L'excès de chaleur est aussi néfaste que l'excès de froid. La meilleure température ambiante pour l'organisme tourne autour de 23-24°C.

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