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AVC = maux de tête

AVC = maux de tête© Istock"Le mal de tête brutal, explosif peut être le signe d’une rupture d’un vaisseau, provoquant une hémorragie au niveau des méninges, c’est-à-dire de l’enveloppe du cerveau", explique Sonia Alamowitch. Cependant la neurologue met en garde : tout mal de tête ne justifie pas un appel au Samu. "Par exemple, la migraine concerne une moitié de la tête et s’installe progressivement. Ce qui caractérise la douleur lors d’une hémorragie cérébrale, c’est sa brusque apparition : les patients décrivent une douleur explosive qui s’installe en l’espace de quelques secondes à quelques minutes au maximum. "

AVC = troubles du langage

L’AVC peut se manifester par une soudaine incapacité à parler, à tenir des propos cohérents (par exemple, des mots qui n’en sont pas ou semblent sans suite, ni sens), ou des difficultés à articuler convenablement alors que la minute précédente la parole était fluide. Face à de tels symptômes, il faut réagir vite et appeler immédiatement le 15. Si vous ne parvenez plus à vous exprimer, il faut alerter quelqu’un qui puisse appeler à l’aide à votre place.

AVC = troubles de la vue

AVC = troubles de la vue© IstockLa perte de la vue, brutale, est l’un des trois principaux symptômes possibles d’un accident vasculaire cérébral. "D’un seul coup, la personne ne voit plus rien ou perçoit tout de façon grisée ou floue. Ces sensations peuvent concerner un seul œil ou les deux yeux. Même si le phénomène est transitoire et que la vision normale revient très vite, il faut immédiatement téléphoner au Samu (15)", insiste le Dr Alamowitch. "C’est un signe d’alerte très courant et très caractéristique de l’AVC."

AVC = paralysie partielle

"La paralysie de l’AVC est une perte de force, soudaine, dans une partie du corps. Ce peut être un bras, une jambe, le visage ou, le plus souvent, tout un côté du corps. Cette perte de la force musculaire peut provoquer un affaissement de la personne", explique Sonia Alamowitch, neurologue. Afin de mieux évaluer cette flaccidité, vous pouvez pratiquer des tests très simples : essayez de tendre les bras ou les jambes. Le membre touché ne pourra se contracter ou ne répondra pas correctement aux ordres envoyés par le cerveau. Au niveau du visage, tentez de sourire ou de montrer les dents : si un coin de la bouche a tendance à pendre, il faut appeler les secours. Même chose, bien sûr si vous observez ces symptômes chez une personne de votre entourage.

AVC = des symptômes toujours brutaux

AVC = des symptômes toujours brutaux© IstockParalysie, troubles du langage, de la vue ou mal de tête violent… "Tous ces signes, et d’autres comme une perte d’équilibre, peuvent révéler un infarctus (artère qui se bouche) ou une hémorragie (artère qui se rompt) au niveau du cerveau", souligne le Dr Alamowitch. Le signe "qu’il peut s’agir d’un accident vasculaire cérébral, c’est la brutalité des symptômes". En l’espace de quelques secondes une partie du cerveau n’est plus irriguée, et immédiatement, les fonctions qui lui sont associées s’en trouvent perturbées ou détruites.

AVC : comment réagir ?

Dès que l’on suspecte un AVC, il faut immédiatement appeler le Samu, en précisant bien l’état de la personne (d’où l’importance des tests expliqués précédemment) et surtout l’heure où sont survenues les symptômes. "Si une artère est bouchée, il existe un traitement nommé thrombolyse. Administré par perfusion en cas d'artère bouchée par un caillot, elle permet de dissoudre ce dernier. Elle doit être mise en route dans les trois à quatre heures trente (suivant les dernières études) suivant les premiers symptômes. Plus le traitement est donné rapidement, plus le cerveau est irrigué à nouveau, moins il souffre et plus on augmente les chances de guérison", insiste le Dr Sonia Alamowitch, neurologue.

Accident ischémique transitoire (AIT) : à surveiller !

Accident ischémique transitoire (AIT) : à surveiller !© IstockCertains signes doivent mettre la puce à l’oreille même s’ils ne durent que quelques instants ! Il faut quand même consulter en urgence un spécialiste de l’AVC. Comme l’explique le Dr Alamowitch, neurologue, "il peut s’agir d’un accident ischémique transitoire (AIT). En clair : un caillot a bouché une artère mais a réussi cette fois à se dissoudre tout seul. Résultat : le risque d’un nouvel accident plus grave, demeure. Dans 30 % des cas, un AVC est précédé d’un AIT. Consulter en urgence permet alors d’affiner le diagnostic et de comprendre les causes de cet épisode, puis de mettre en route des traitements adéquats (antiplaquettaires comme l’aspirine par exemple, anticholestérol, contre l’hypertension ou le diabète) ainsi que les mesures qui diminuent les risques de récidives."

Les premiers examens médicaux

Une fois prise en charge par l’équipe médicale, la personne qui vient d’avoir un AVC passe une IRM ou un scanner cérébral. "Cette première phase est capitale, car elle permet de faire la différence entre un accident ischémique ou infarctus (obstruction d’un vaisseau sanguin par un caillot) et une hémorragie cérébrale (dans le cerveau) ou méningée (dans les tissus qui enveloppent le cerveau). C’est important car les traitements sont très différents dans les deux cas : s’il s’agit d’une hémorragie, on ne peut évidemment pas donner des médicaments destinés à fluidifier le sang." A noter : les accidents ischémiques représentent 85% de l’ensemble des AVC et les hémorragies 15%.

Sources

- "Neurologie", Nicolas Danziger et Sonia Alamowitch, édi. Med-Line, 42 €

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