©Twitter-Patrick Pelloux

Les larmes de Patrick Pelloux ont coulé comme celles de beaucoup de Français après le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. Ce jour là, l'urgentiste est arrivé parmi les premiers sur les lieux de l'attentat. Il a vu ses amis comme jamais auparavant. Dans le premier numéro du journal depuis la tuerie, il a décidé de rédiger une chronique "sur la nécessité de profiter de la vie".

Au fil des lignes, ses amis l'accompagnent, comme s'ils étaient encore là. Il entend Charb qui "va encore l'engueuler en disant : "Chouchou, travaille !"" parce qu'il est en retard pour rendre son article. Il se rappelle qu'il va devoir aller acheter des gâteaux pour Cabu "car il ne mange que ça" et qu'il "doit venir dîner à la maison la semaine prochaine". Il trouve une nouvelle idée pour Elsa, la psychanalyste "aux paroles généreuses et intelligentes". Il repense à un projet de livre dont il a discuté avec Oncle B. (le pseudonyme de l'économiste Bernard Maris), un livre "qui va faire date" parce qu'il va "appeler à la Sécurité sociale mondiale, gueuler contre le lobby de l'industrie" et "remotiver les politiques sur le fait que la santé n'est pas une marchandise". Il y pense parce qu'il a oublié de dire à Oncle B. qu'il l'aime. Puis il sourit en pensant à "Titi" (Tignous) qui va encore lui dire qu'il l'aime pour avoir une ordonnance, et à Honoré "aussi beau que ses dessins" et dont la "classe" est autant "incroyable" que celle de Georges. Les heures ont passé. L'urgentiste termine l'écriture de sa chronique. Sa "première chronique écrite en larmes".

Rapidement en rupture de stock, le numéro 1178 de Charlie Hebdo publié le 14 janvier 2015 va être rediffusé à plusieurs millions d'exemplaires dans les prochains jours.

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