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Protéger sa vue au risque d’abîmer sa peau ? Voilà le dilemme posé aux patients prenant des compléments alimentaires pour prévenir les troubles de la vision. La DGCCRF a en effet annoncé que la moitié des compléments à visée oculaire commercialisés en France* contenait un composé non autorisé en Europe pouvant être responsable de lésions cutanées.

Depuis le début des années 2000, le recours à des compléments alimentaires a explosé, notamment suite aux études démontrant l’efficacité de certains antioxydants, la lutéine et la zéaxanthine, dans la prévention de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

Mais en l’espace de 10 ans, une quarantaine de cas d’effets indésirables ont été enregistrés, dont une dizaine concernait des lésions cutanées. En 2011, l’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation (Anses) recommandait de vérifier l’origine et la qualité des produits mis sur le marché. Suite à cela, la DGCCRF a décidé de tester 27 compléments alimentaires à visée oculaire.

Résultat ? Quatorze d’entre eux contenaient de la méso-zéaxanthine, une molécule bon marché proche de la zéaxanthine. "Les toxidermies (lésions cutanées) pourraient être imputées aux extraits falsifiés" précise Jean-Louis Gérard, sous-directeur des produits alimentaires et co-auteur du document.

*60 établissements contrôlés en France, 14 fournisseurs.

Source :Sciences et Avenir

Mieux comprendre la DMLA :

Vidéo : DMLA - Dégénérescence maculaire liée à l'âge

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