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Selon le légiste français Philippe Charlier, Robespierre était atteint de la variole et de la sarcoïdose. Ainsi, même s'il n'avait pas été guillotiné en 1794 à l'âge de 36 ans, il serait mort peu de temps après. Comment ce diagnostic a-t-il pu être posé 219 ans après sa mort ? Le scientifique du laboratoire d'anthropologie médicale et médico-légale de l'université Versailles-Saint-Quentin explique avoir lu attentivement les témoignages de ses contemporains qui relataient des problèmes de vue, des saignements importants de nez, une jaunisse, une asthénie, des ulcères de jambes. De plus, Philippe Charlier a analysé les masques mortuaires du révolutionnaire, dont celui réalisé par la célèbre Madame Tussaud.

"Il présente tous les signes d'une sarcoïdose diffuse"

A partir de ces moules de plâtres, il a pu reconstituer le visage de Maximilien de Robespierre en 3D et observer de nombreuses lésions sur sa peau, signes notamment de la variole. "Il présente quasiment tous les signes d'une sarcoïdose diffuse : une atteinte ophtalmologique, cutanée, à la fois au niveau des jambes et au niveau du visage, et également une atteinte des muqueuses respiratoires" a indiqué le médecin à l’AFP. Malheureusement, à l'époque de Robespierre, la sarcoïdose n'était pas connue comme maladie. Elle a été décrite pour la première fois en 1877 par un médecin britannique. Il n'a donc pas pu bénéficier de traitements dédiés.

Source : The Lancet

mots-clés : variole
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