Faire le bilan rapide de la victime ...

  1. apprécier l’état de conscience
  2. apprécier la fonction respiratoire
  3. apprécier la fonction circulatoire

La respiration s’apprécie par la perception du flux d’air qui sort par la bouche et les narines, par les mouvements du thorax et du ventre, par les éventuels bruits provoqués par le passage de l’air dans les voies respiratoires.

L’observation de ces éléments permet de déterminer la fréquence respiratoire (nombre de mouvements inspiratoires ou expiratoires par minute) l’amplitude et la régularité.

La respiration normale d’un adulte au repos est régulière, facile et non bruyante.

La fréquence respiratoire (FR) de l’adulte comporte 12 à 20 mouvements par minute.

Chez une victime inconsciente, il faut déterminer si elle respire de façon efficace.

Le préalable nécessaire à l’évaluation de la respiration chez une victime inconsciente est d’assurer la liberté des voies aériennes. En effet, la pénétration de l’air dans les poumons peut être entravée par un obstacle externe (une cravate ou un col de chemise trop serrés) ou par un obstacle interne (corps étranger ou le plus souvent la langue de la victime qui du fait de l’inconscience "tombe" en arrière et obstrue l’entrée de la trachée).

Il faut donc desserrer une éventuelle cravate, dégrafer le col de la chemise, retirer tout ce qui peut enserrer le cou. Il faut également ouvrir la ceinture du pantalon (une ceinture trop serrée gène le mouvement des muscles respiratoires).

Il faut ensuite lutter contre la chute de la langue pour permettre l’entrée de l’air dans les poumons. Pour cela, il faut basculer prudemment et sans brutalité la tête en arrière et tirer le menton en haut et en avant. Cette manœuvre s’effectue ainsi :

Assurer la liberté des voies aériennes

- s’agenouiller sur le côté de la victime à hauteur de la tête, - la main située du côté de la tête est posée à plat sur le front de la victime et appuie vers le bas pour basculer et maintenir la tête en arrière, - l’index et le majeur de l’autre main sont placés sur la partie pointue de l’os du menton et effectuent une traction vers le haut et l’avant.

Évaluer la respiration de la victime

- se penchant vers la victime en approchant l’oreille au dessus de la bouche et du nez de la victime et en regardant son ventre, - avec la joue, on peut percevoir le flux chaud de l’air qui sort des poumons, - avec l’oreille on entent le léger souffle de l’air qui passe dans les voies aériennes, - avec les yeux, on peut observer les mouvements réguliers du thorax et du ventre.

Cette évaluation doit être rapide mais suffisamment prolongée (six à dix secondes) pour pouvoir détecter une respiration de faible fréquence. Si l’on perçoit ces éléments, la victime respire.

Dans le cas ou la victime ne respire pas et il est urgent de pratiquer la respiration artificielle.


- Pas de flux d’air perçu au niveau de la bouche et du nez + - Pas de mouvement du thorax et du ventre + - Pas de bruit audible = ARRÊT RESPIRATOIRE

mots-clés : bouche, pénétration
Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.