femme vérifiant l'étiquetage des aliments© AdobeStock

Certains produits que vous consommez au quotidien pourraient contenir des nanoparticules, considérées comme potentiellement dangereuses pour la santé ! C'est ce qu'a déclaré le magazine 60 millions de consommateurs, après avoir mené une enquête sur 18 produits sucrés issus du commerce. Quels sont les résultats ?

Colorant E171 : bonbons, gâteaux, desserts glacés…

Les nanoparticules sont décrites par le magazine comme étant des "substances (oxyde de fer, silicium, dioxyde de titane etc) dont les plus petites particules ont un diamètre inférieur à 1000 nanomètres". L’industrie a toujours nié la présence de ces substances dans des produits issus du commerce, mais 60 millions de consommateurs a décidé de faire sa propre enquête afin de déterminer s'ils contiennent du dioxyde de titane (colorant E171) sous forme nanoparticulaire. Ils ont sélectionné 18 produits sucrés (des bonbons, des gâteaux et des desserts glacés "particulièrement appréciés des enfants") et se sont rendus compte qu'ils contenaient tous cette nanoparticule. Or, le magazine précise que la mention de sa présence ne figure sur aucune étiquette, comme cela aurait dû être le cas selon le règlement européen Inco.

De plus, environ la moitié des entreprises agroalimentaires contactées à la suite de cette découverte ont affirmé ne pas utiliser de nanomatériaux, "y compris les entreprises dont les produits de notre test présentent des nanoparticules de dioxyde de titane…".

Nanoparticules : quel est le danger ?

Les nanoparticules dans les aliments servent à modifier leur couleur, leur fluidité et leur texture. Le dioxyde de titane (E171) permet aux glaçages sucrés d’avoir un aspect blanchissant, mais aussi à empêcher que l’oxygène et l’humidité "altère le produit". Il sert donc principalement de colorant aux produits alimentaires.

Malgré tout, les chercheurs sont inquiets de la présence de nanoparticules dans les aliments. 60 Millions de consommateurs rappelle que l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation (Anses) avait rendu en avril dernier un avis négatif sur la présence de dioxyde de titane, notamment sur les effets de la cancérogenèse du E171.

En janvier 2017, des chercheurs avaient publié sur Scientific Reports les résultats d’une étude portant sur une vingtaine de rats supplémentés dans leur alimentation par l’additif E171. Les rats exposés présentaient "une baisse de l’activité du système immunitaire de la paroi de leur intestin", selon Francetvinfo. De plus, "un terrain micro-inflammatoire se serait développé sur la partie terminale de l'intestin (le côlon), chez 4 des 10 rats exposés à l’additif". Ce sont des lésions pré-néoplastiques dans le côlon (stade bénin de la cancérogénèse). Les scientifiques veulent se pencher encore plus sur le possible effet cancérigène de cet additif.

Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) avait déjà classé l’E171 comme "cancérogène possible pour l’Homme". Le magazine 60 millions de consommateurs précise bien "qu'aucune conclusion n’est toutefois établie pour l’homme sur ce potentiel effet". Les scientifiques vont faire des recherches supplémentaires afin de déterminer la présence de la nanoparticule. "Le plus sage pourrait être de bannir les aliments contenant les additifs suspects" conclut le magazine.

Vidéo : Le top des choses cancerigenes

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