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Comment savoir si vous serez ou non victime d’un infarctus ? Des chercheurs en médecine cardiovasculaire de l’université d’Iowa (Etats-Unis) se sont intéressés aux conditions médicales qui précèdent les crises cardiaques. Ils ont alors découvert que certains gènes subissaient des changements en cas de cardiomyopathie, un état pathologique du cœur qui peut précéder un infarctus. Ils publient une étude sur ce sujet dans la revue JCI insight.

Protéine régulatrice et diminution de la fonction cardiaque

Plus précisément, les scientifiques ont observé qu’en cas de maladie cardiaque, un groupe de protéines particulières, chargées de réguler l’expression des gènes, étaient à l’origine de changements au niveau des gènes des cellules du cœur. Or, les cardiomyopathies sont généralement liées à un état de stress qui fait passer le cœur d’un état normal à un état défaillant (comme une insuffisance cardiaque) pour lequel le risque d’infarctus augmentait. Ainsi, les chercheurs ont observé que les tissus cardiaques de personnes ayant eu un infarctus contenaient des niveaux élevés de protéine Cdk8, impliquée dans la régulation de milliers de gènes. Ils ont alors augmenté les taux de cette protéine chez des souris en laboratoire. Résultat : ces souris présentaient une diminution de la fonction cardiaque et une insuffisance cardiaque.

Empêcher la survenue de l’insuffisance cardiaque

Mieux, ils ont pu constater que, dans les cellules du cœur de ces souris, plus de 3 4000 gènes étaient exprimés avec un profil similaire à celui trouvé dans les cellules cardiaques humaines souffrant de cardiomyopathie, et ce avant même que les problèmes cardiaques soient cliniquement détectables chez les rongeurs. Les chercheurs espèrent que leur travail améliore la prévention et le traitement des crises cardiaques : "En terme de progression de la maladie, l’insuffisance cardiaque est la phase finale. Notre étude suggère que la transition ou le 'passage' d’un cœur stressé et agrandi à un cœur défaillant est la clé", révèle le docteur Chad Grueter, co-auteur de l’étude, dans un communiqué EurekAlert!. "Dans l’avenir, nous espérons pouvoir tester si un médicament peut empêcher ce changement de se produire", ajoute-t-il.

Vidéo : Reconnaître les signes d'un infarctus

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