Diabète gestationnel : les 8 commandements !© iStockIstock
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Évaluer ses risques

Certaines femmes ont un risque accru de développer un diabète au cours de la grossesse. Voici les facteurs qui favorisent l’apparition de la maladie : origines ethniques (amérindiennes, asiatiques), antécédents familiaux, surpoids ou obésité (indice de masse corporelle, IMC, supérieur à 25), grossesse antérieure à problèmes (avec diabète, hypertension artérielle, voire pré-éclampsie…), ou encore des premiers-nés pesant plus de 4,5 kilos à la naissance...

Enfin, le fait d’avoir 35 ans ou plus prédispose au diabète gestationnel.

Se faire dépister à temps

Les gynécologues-obstétriciens recommandent le dépistage systématique du diabète chez toute femme enceinte, entre 24 et 28 semaines d’aménorrhée (6e mois de grossesse). Attention : ce dépistage peut être avancé s’il existe des facteurs de risques particuliers.

Trente à quarante pour cent des diabètes silencieux, découverts tardivement, se sont pourtant manifestés durant des grossesses.

Opter pour des tests fiables

Les tests sanguins au doigt ne sont pas assez précis pour étayer un diagnostic de certitude. Les médecins recommandent donc le test de surcharge de O’Sullivan qui consiste à absorber 50 g de glucose (sucre simple) à jeun, puis à doser la glycémie une heure plus tard. En cas de résultat positif, on provoque dans un deuxième temps une hyperglycémie par l’absorption, cette fois, de 100 g de glucose avant de procéder à quatre mesures durant les trois heures qui suivent. C’est un protocole astreignant et coûteux.

C’est pourquoi l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande, elle, une autre méthode comportant une hyperglycémie provoquée par voie orale avec 75 g de glucose et trois dosages en deux heures.

Opter pour des tests fiables© Istock

Contrôler sa glycémie au quotidien

Pour éviter toute hyper- ou hypoglycémie, donc des complications pour la mère comme pour l’enfant, le contrôle du taux de sucre sanguin doit être effectué plusieurs fois par jour, avant et après chaque repas, grâce à des tests au doigt (réalisés avec un appareil électronique gardant si possible en mémoire l’historique).

Suivre un régime

Les mesures nutritionnelles sont primordiales ! Elles maintiennent une glycémie normale dans 20 à 70 % des cas. Le régime est individualisé : il tient compte du poids avant la grossesse et de la prise pondérale au cours des neuf mois. Mais même en cas d’obésité, il doit rester modérément restrictif afin de ne pas provoquer d’autres soucis de santé.

Les apports quotidiens ne doivent pas descendre en dessous de 1600 à 1800 calories, fractionnées en trois repas principaux et trois collations. Les aliments se répartissent de la manière suivante : 50 % de glucides (en majorité des complexes + des fibres), 30 % de graisses (dont moins de 10 % de lipides saturés) et 20 % de protéines (viandes, œufs…).

A noter : cette ration augmente de 100 calories au second trimestre et 300 au troisième.

Rester en forme

L’activité physique est nécessaire car elle diminue la résistance des cellules à l’insuline. Si la marche ou la natation sont souvent indiquées, leur intensité dépend avant tout de l’état de l’utérus et de son col, ainsi que d’éventuelles particularités de la grossesse. Toute pratique sportive, même si elle est bénéfique, doit donc être systématiquement discutée auparavant avec son médecin et/ou gynécologue.

Gérer ses injections

La prescription d’insuline (hormone permettant normalement au pancréas de contrôler le taux de sucre dans le sang) est préconisée lorsqu’une glycémie élevée persiste malgré le bon suivi des mesures citées précédemment. Cette décision nécessite une hospitalisation de quelques jours en service spécialisé de diabétologie, pour une information et une éducation aussi complète que possible.

Les contraintes sont en effet importantes : autosurveillance au doigt plusieurs fois par jour, surveillance quotidienne des urines, adaptation des doses, gestion très précise de l’alimentation.

Rester vigilante, même après la naissance !

Les femmes qui ont eu un diabète gestationnel durant leur grossesse ont environ une chance sur deux de développer un diabète durable au cours des 20 années qui suivent la naissance. D’où la nécessité d’un suivi à long terme.

Attention : le nouveau-né doit également faire l’objet d’une vigilance accrue durant ses trois premiers jours, afin de prévenir une éventuelle hypoglycémie, puis durant plusieurs années. Le risque de développer la maladie est plus élevé chez les enfants de mères diabétiques.

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