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Glycémie/dentition : quel est le lien ?

Le diabète est principalement responsable d’une augmentation des caries et des maladies parodontales (atteintes des tissus de soutien conduisant à leur déchaussement). L’hyperglycémieaugmente, en effet, le taux de glucose (sucre) présent dans la salive, ce qui favorise non seulement l’apparition de la carie dentaire, mais multiplie aussi les bactéries responsables de la maladie parodontale.

Pour couronner le tout, le diabète est également à l’origine d’une diminution de la résistance aux infections microbiennes. Lorsqu’il est mal équilibré, les risques de complications infectieuses (abcès par exemple) sont donc accrus.

Plus de maladies parodontales

De nombreuses études scientifiques ont montré que l’évolution des pathologies bucco-dentaires est d’autant plus sévère que l’équilibre glycémique est mal contrôlé. Lorsqu’on est diabétique, on a trois fois plus de risques de développer une maladie parodontale - désormais considérée comme la sixième complication du diabète.

Un mauvais contrôle glycémique peut avoir un effet négatif sur le traitement de la maladie parodontale qui, réciproquement, peut affecter la surveillance du diabète et perturber le suivi d’un régime équilibré.

Les mesures anti-complications

Quatre mesures principales permettent d’éviter cette complication.

Mesure numéro un : avoir une hygiène bucco-dentaire irréprochable.

Mesure numéro deux : bien équilibrer son diabète. À hygiène buccale équivalente, le risque d’aggravation de la maladie parodontale est le même chez un non-diabétique que chez un diabétique bien équilibré et les chances de succès des traitements sont similaires.

Mesure numéro trois : rester attentif aux symptômes. La maladie parodontale, par exemple, se manifeste d’abord par des gencives qui saignent très facilement, voire spontanément.

Mesure numéro quatre : voir régulièrement son chirurgien-dentiste, si besoin de son propre chef.

À quelle fréquence, voir son chirurgien-dentiste ?

Selon une étude des services médicaux et des CPAM de la région Rhône-Alpe s’étant porté en 2004 sur des patients traités par hypoglycémiant oral, un peu moins d’un médecin sur deux conseille à ses malades de consulter régulièrement leur chirurgien-dentiste.

Pourtant, 63 % des malades diabétiques présentaient lors de cette enquête des besoins en soins ! Que le médecin traitant ou le diabétologue l’évoque ou non, il faut donc consulter son chirurgien-dentiste très régulièrement, au minimum tous les six mois. C’est d’ailleurs ce que préconise désormais la Haute autorité de santé (HAS).

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