vaccinationAdobe Stock
Sommaire

Un vaccin ne "donne" pas le virus !

Le vaccin contre la grippe est un vaccin classique. Son principe : entraîner votre système immunitaire à produire des anticorps et ainsi se battre contre le virus grippal.

En pratique : l’injection administre à votre organisme une partie infime de virus morts pour stimuler vos défenses.

Cette technique peut-elle rendre malade ? Impossible. Le vaccin antigrippal ne contient pas de particules vivantes du virus et ne peut en aucun cas provoquer la grippe. Le fait de tomber malade quelques temps après la vaccination implique qu’une contamination, par le virus de la grippe ou par un autre, a probablement eu lieu avant l’administration du vaccin.

Le vaccin peut entraîner une "réaction"

En revanche, le vaccin contre la grippe peut avoir des effets secondaires, comme tous les vaccins et, plus généralement, comme tous les médicaments.

La vaccination entraîne une réponse inflammatoire qui peut être à l’origine de fièvre, de nausées ou de courbatures durant les deux jours qui suivent l’injection, ainsi qu’une douleur et une rougeur au niveau du point d’injection. Des signes qui peuvent être confondus avec ceux de la grippe.

Le soucis, c’est qu’"on ne peut pas prévoir ces désagréments", explique le Dr. Consigny responsable du centre médical de l’Institut Pasteur.

Effets indésirables : comment bien réagir ?

Il n’y a aucun moyen de prévoir les effets indésirables du vaccin de la grippe (un certain nombre de personnes vaccinées ne présentant aucun effet indésirable).

En cas de fièvre, maux de tête ou courbatures, il suffit souvent de prendre du paracétamol pour atténuer les symptômes, qui disparaissent après 24 ou 48 heures… tout en prenant le soin malgré tout, d’en parler à votre médecin. Si les signes persistent, contactez-le...

Ces symptômes peuvent aussi être ceux d’une autre maladie !

Il n’empêche pas d’attraper la grippe !

Chaque année, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) sélectionne en mars les "candidats vaccins" à partir des souches virales observées l’année précédente. Véritable pari sur l’avenir, le vaccin n’est fiable à 100 %... que si le virus cesse d’évoluer (or il peut muter tous les ans).

En clair, même vacciné, on peut contracter la nouvelle souche. Les symptômes sont alors amoindris. D’où la nécessité de prévenir la maladie malgré tout, du moins chez les populations les plus à risque (à partir de 65 ans notamment) !

A savoir : une otite ou une sinusite peuvent alors suivre la grippe. Le virus, après avoir infecté les bronches peut s’en prendre à la sphère ORL.

Les autres risques du vaccin antigrippal

Le vaccin antigrippal peut provoquer des réactions allergiques comme de l’urticaire (9 cas/10 millions de doses), des troubles neurologiques (1 cas/3 millions de doses) et des convulsions (1 cas/3 millions de doses). Attention, il est formellement contre-indiqué aux personnes allergiques à l’œuf (il contient de l’albumine).

En 2013, une étude publiée dans la revue Brain a établi pour la première fois un lien en France entre la grande campagne de vaccination de 2009 contre le virus de la grippe H1N1 et plusieurs cas de narcolepsie chez les enfants et les adultes. Si ces risques existent, ils restent pour autant très faibles.

Faut-il vous faire vacciner ?

La grippe est une affection potentiellement mortelle. En 2016-2017, quelques 14 400 décès ont été imputés à la grippe, pour 1,9 million de personnes infectées. Environ 90% des décès imputés à la grippe concernent des personnes âgées de plus de 75 ans.

Le vaccin est vivement conseillé si vous :

  • souffrez d’insuffisance cardiaque.
  • êtes diabétique.
  • êtes immuno-déprimé.
  • avez plus de 65 ans.
  • êtes atteint d’insuffisance respiratoire (asthme, mucoviscidose).
  • travaillez avec des sujets à risque.
  • travaillez sur des bateaux de croisière, des avions ou accompagnez des groupes de voyageurs.

Existe-t-il des vaccins homéopathiques ?

Le principe homéopathique est le même que pour un vaccin classique. Peut-on faire confiance à cette médecine alternative ? Pour le Dr. Consigny, directeur du Centre médical de l’Institut Pasteur : "On ne dispose d’aucune évaluation sur son efficacité dans ce domaine !".

À l’inverse, "l’homéopathie donne d’aussi bons résultats que la vaccination ou le traitement antigrippal classique", affirme le Dr. Quemoun, homéopathe. Ce que conseille ce dernier : une dose d’Influenzinum 9 CH.® (fabriqué à partir de la souche de l’année précédente) par semaine pendant trois semaines dès le mois d’octobre, puis une dose par mois durant tout l’hiver.

À savoir : inutile de conserver vos tubes d’une année sur l’autre, ils ne sont valables qu’un hiver.

Les plantes médicinales protègent-elles de la grippe ?

L’Echinacée, une plante bien connue des phytothérapeutes, serait efficace contre la grippe. Elle aurait une action immunisante. Toutefois, les travaux scientifiques n’ont pas, à ce jour, démontré une action probante.

Une étude préliminaire de 2012 fait malgré tout état d’une diminution du risque d’infection chez des personnes présentant des troubles respiratoires, après administration d’extraits de racine d’Echinacée.

En prévention de la grippe, demandez conseil à votre pharmacien concernant les doses à prendre et la durée du traitement. Il peut y avoir des contre-indications.

De gros sous en jeu ?

Outre ce que rapporte aux laboratoires la vente récurrente des vaccins, prévenir la grippe permet aussi de faire des économies à la Sécurité Sociale.

Selon elle, le coût moyen de cette infection varie de 28 à 68 euros selon l’âge du patient, et les complications (les grippes les plus coûteuses sont celles qui touchent les plus de 65 ans)… Le vaccin, lui, revient en moyenne de 6 à 8 €.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.

Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.