Ibuprofène : des risques de saignements digestifs chez les enfants©FotoliaFotolia

Votre enfant a de la fièvre ? Ne sautez pas sur l'Advil® (ibuprofène), ni sur les autres médicaments dits "anti-inflammatoires non stéroïdiens" (AINS*). Mais privilégiez plutôt le paracétamol (Doliprane® par exemple). Pourquoi ? Parce que les AINS exposent à des risques pour l'enfant même sur des courtes durées. Parmi ceux-ci, des effets indésirables au niveau digestif.

Des hémorragies digestives 4 jours seulement après le début du traitement

Dans son édition de novembre, la revue Prescrire cite une étude italienne menée en 2016 sur 51 enfants hospitalisés en pédiatrie entre 2005 et 2013. Ces enfants ont tous eu une endoscopie digestive pour hémorragie digestive liée à la prise d'un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS). Près de la moitié étaient âgés de moins de 8 ans (5 mois à 18 ans). Utilisé contre la douleur (dans 57% des cas) ou la fièvre (41%), l'ibuprofène était l'AINS le plus impliqué dans ces hémorragies (69% des cas). Il avait pourtant été utilisé dans les doses recommandées et sur des délais courts (4 jours au plus entre le début du traitement et le saignement). L'endoscopie digestive a montré des lésions gastriques chez 62% des enfants, duodénales chez 33% ou œsophagiennes chez 15%.

La revue médicale rappelle qu'en premier traitement antalgique et contre la fièvre, chez les enfants comme chez les adultes, le paracétamol est un meilleur choix, "en prenant soin de ne pas dépasser la dose quotidienne maximale".

*Parmi les AINS disponibles en France : Advil, Anadvil et Rhinadvil, Antarène, Brufen, Cliptol, Dolgit et Ergix, Expanfen, Gélufène, Hémagène, Ibutop, Intralgis, Nureflex et Nurofen, Solufen, Spedifen, Tiburon, Upfen, Vicks Rhume, Voltarène, Artotec, Aspégic, Kardégic, Profénid, Kétum.

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