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La fellation n'est pas une pratique hygiénique

C’est faux, mais pourquoi ? “Il est vrai que c’est la première chose que les femmes vont avoir tendance à dire, mais c’est complètement faux !” explique Virginie Turi avant d’ajouter “il faut savoir que la bouche contient beaucoup plus de germes que les appareils génitaux et que le liquide séminal n’est pas une substance que l’on peut qualifier de sale”.

Le liquide séminal, qu'est-ce que c'est ? Il est sécrété par les vésicules séminales, reliées à la prostate. Il a pour rôle de nourrir les spermatozoïdes et de leur permettre de survivre à l'intérieur du vagin, au niveau du col de l'utérus. Il contient du fructose, des vitamines, des minéraux ainsi que des protéines. Jusque-là, rien de très sale !

Conseils pour les moins convaincues : “À partir du moment où il y a une hygiène corporelle qui est normale, il n’y aura pas d’odeurs repoussantes” précise la sexologue clinicienne. Si vous êtes donc encore sceptique sur la véracité de ces éléments, demandez à votre partenaire de prendre ses précautions en faisant une toilette ou en prenant une douche avant de pratiquer la fellation.

La fellation met la femme dans une position de soumission

C’est faux, mais pourquoi ? “Si on réfléchit bien, c’est en réalité complètement l’inverse puisque c’est l’homme qui propose son membre à la femme et non le contraire” précise Virginie Turi en soulignant que le pénis de l’homme représente sa virilité. “Dans cette posture, l’homme est vulnérable, il s’offre complètement et peut donc être facilement atteint sachant que la femme détient son membre entre ses dents” détaille la spécialiste avant de préciser que “dans cette position, ce sont finalement les femmes qui détiennent le pouvoir et deviennent maîtresses de la situation.”

Cette pratique est donc très éloignée de l’image de la femme soumise.

Un fantasme masculin de femme soumise : “La fellation place la femme dans une position de soumission uniquement à travers les images véhiculées par les médias et les vidéos à caractère pornographique qui représentent beaucoup le fantasme masculin” précise la sexologue clinicienne.

La responsabilité dans l’attitude du partenaire : “Évidemment, tout va dépendre de l’attitude de l’homme. Si à travers son fantasme, l’homme veut jouer une certaine attitude en attrapant, par exemple, la tête de sa partenaire et en accompagnant le mouvement de va-et-vient, la femme pourrait à ce moment-là se sentir dans une situation de soumission.” explique Virginie Turi.

Conseils pour les moins convaincues : “Si la fellation est réalisée dans le cadre d’une entente mutuelle, avec un consentement et du plaisir des deux côtés, cette symbolique de soumission n’apparaît plus.”

Pas d'orgasme = mauvaise fellation

C’est faux, mais pourquoi ? La sexologue clinicienne explique : “Il n’y a pas de durée minimum, ni de normes, ni de schéma préconçu dans l’acte de la fellation. Elle peut durer une minute, deux minutes comme quinze minutes, le temps n’est pas un gage de qualité. C’est une caresse buccale, un moment d’échange, qui permet de donner du plaisir et de chauffer les corps érectiles”. Il n’y a donc pas besoin d’aller jusqu’à l’éjaculation pour que le plaisir soit total.

Certains hommes ne souhaitent pas atteindre l’orgasme lors d’une fellation : “Il y a d’ailleurs beaucoup d’hommes qui ne supportent pas la jouissance ailleurs qu’à l’intérieur du vagin de leur partenaire et donc ces hommes n’aiment pas éjaculer au moment de la fellation.” précise Virginie Turi.

La fellation comme préliminaire : “L’éjaculation peut, pour certains, signer la fin du rapport sexuel. De plus, la fellation est souvent utilisée comme un préliminaire, le but étant justement de ne pas aller jusqu’à l’éjaculation.” explique la spécialiste.

Il n'y a que l'homme qui prend du plaisir

C’est faux, mais pourquoi ? “Il existe des femmes qui prennent beaucoup de plaisir à faire une fellation et à voir leur partenaire dans cette position” explique Virginie Turi.

Une jouissance psychologique dans l’acte : “On peut l’expliquer par la fierté de réussir à procurer du plaisir à son partenaire, accompagnée d’une sensation de pouvoir et d’un sentiment de maîtrise”. Il est évident que pendant l’acte, l’homme éprouve du plaisir, ce qui n’empêche pas à sa partenaire d’en prendre aussi.

Aucun risque de MST avec la fellation

C’est faux, mais pourquoi ? “La fellation ne protège pas complètement de la transmission de maladies puisque les virus se trouvent au niveau du liquide séminal” explique la sexologue clinicienne avant de poursuivre : “le risque est présent lorsque le liquide séminal entre en contact avec une muqueuse”. La bouche étant une muqueuse buccale, la fellation est donc une pratique à risque.

L'importance du préservatif : une gingivite, des petites plaies comme des abcès ou des boutons de fièvre sur les lèvres peuvent augmenter le risque de transmissions de maladies comme le Sida, la gonorrhée (chaude-pisse), la chlamydia, l’hépatite B ou encore la syphilis.

“Dans ces cas-là, je conseille aux partenaires le port de préservatif. Je dirais même que c’est plus qu’un conseil, mais un devoir” insiste l’experte Virginie Turi.

Ne pas se brosser les dents avant l’acte : “Je déconseille aux femmes de se brosser les dents avant de pratiquer la fellation car cela pourrait provoquer des saignements gingivaux, ce qui représenterait une porte d’entrée pour beaucoup de virus” précise la spécialiste.

J'ai une bouche trop petite pour faire des fellations

C’est faux, mais pourquoi ? “Ce n’est pas la quantité de l’organe “couvert” par la bouche qui va provoquer du plaisir. Il faut savoir que le plaisir va essentiellement se situer au niveau du haut du pénis, au début du gland”.

Il n’est donc pas question de taille, mais d’habileté et d’agilité.

Ne pas utiliser que la bouche : “L’idéal pour réussir une fellation est de combiner plusieurs pressions et plusieurs mouvements” conseille Virginie Turi avant d’expliquer qu’il ne faut surtout pas oublier de “combiner les mains pendant cette pratique puisqu’il ne suffit pas de faire des caresses uniquement avec la bouche.”

En effet, il faut veiller à prendre en compte tout le système du périnée et du scrotum de l’homme qui est extrêmement sensible et permet de susciter grandement le plaisir.

La fellation est un préliminaire indispensable

C’est faux, mais pourquoi ? “La fellation n’est pas obligatoirement un préliminaire. Elle peut faire partie d’un jeu ou d’une habitude comme elle peut être réalisée plus rarement” explique Virginie Turi.

Pas de règles, priorité au plaisir : “Beaucoup de femmes l’utilisent uniquement en extra et pas dans le cadre d’une sexualité courante” précise la spécialiste avant d’ajouter “certaines femmes n’ont même jamais recours à cette pratique.” Encore une fois, il n’y a pas de durée minimum, ni de normes, ni de schéma préconçu dans l’acte de la fellation.

Ce n’est absolument pas un passage obligé, la priorité étant la complicité, le jeu, le plaisir et surtout la bienveillance mutuelle” conclut la sexologue clinicienne.

L’éjaculation lors de la fellation est surprenante et violente

C’est faux, mais pourquoi ? La sexologue clinicienne explique que certaines femmes redoutent que leur partenaire ne les prévient pas à temps de l’arrivée de l’éjaculation, ce qui provoque une forme de blocage chez elles dû à l’appréhension. “Il faut savoir que lors de la fellation, les femmes ne risquent pas de se faire surprendre puisqu’il existe des signes qui prédisent l’orgasme masculin” précise Virginie Turi.

Il n’est donc pas nécessaire de redouter de perdre la maîtrise, mesdames !

Des spasmes annonciateurs : “Les spasmes qui précèdent l’orgasme peuvent se sentir au niveau de la verge, ce qui réduit le risque de surprise et laisse le temps à la femme de prédire l’éjaculation et de se retirer si elle le désire” développe la spécialiste.

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