Chrome, Morosil, probiotiques : ces micronutriments qui peuvent soutenir la perte de poidsIstock

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Quand le chiffre sur la balance refuse de bouger malgré tous les efforts, beaucoup se tournent vers un coup de pouce extérieur : les compléments alimentaires. Dans les rayons des pharmacies et sur les forums bien-être, certains noms reviennent sans cesse : chrome, morosil, zinc, magnésium, probiotiques… Mais au-delà des promesses marketing, que peut-on réellement attendre de ces actifs ? Voici ce qu’en dit la science.

Le chrome : pour calmer vos fringales

Le chrome n’est pas qu’un métal, c’est aussi un oligo-élément essentiel pour notre organisme. Il joue un rôle clé dans la régulation du sucre dans le sang en renforçant l’action de l’insuline, l’hormone qui aide à faire entrer le glucose dans les cellules. Résultat : une glycémie plus stable, moins de pics et… moins de fringales sucrées.

Selon les laboratoires Granions, spécialisés en oligothérapie, une supplémentation en chrome pourrait aider à freiner les envies irrésistibles de sucre, surtout chez les personnes sujettes aux compulsions alimentaires. Il ne fait pas fondre la graisse comme par magie, mais il peut aider à reprendre le contrôle de l’appétit. Le Centre spécialisé de l’obésité rappelle d’ailleurs que son rôle est davantage comportemental que métabolique, et qu’il s’inscrit dans une approche globale de perte de poids.

Morosil : un alliée pour la perte de poids ?

Ce nom sonne comme une marque de jus de fruits, mais Morosil est en réalité un extrait breveté d’orange sanguine Moro, cultivée en Sicile. Riche en anthocyanines, de puissants antioxydants, il est présenté comme un allié dans la réduction de la masse grasse, en particulier autour du ventre.

Des études italiennes (Cardile et al., 2015 ; Briskey et al., 2022), ont observé une perte de poids modérée chez des personnes ayant pris du Morosil pendant 12 semaines. Rien d’extraordinaire, mais suffisant pour susciter l’intérêt. Néanmoins, il est nécessaire de tempérer cet engouement en soulignant que la plupart de ces recherches sont financées par les fabricants eux-mêmes. Morosil pourrait néanmoins apporter un soutien intéressant aux personnes qui peinent à rééquilibrer leur alimentation.

Le zinc : discret mais essentiel au métabolisme

On pense rarement au zinc quand on parle minceur, et pourtant… Cet oligo-élément intervient dans plus de 300 réactions enzymatiques, dont beaucoup sont liées au métabolisme des macronutriments. Il joue aussi un rôle dans la modulation de la leptine, cette fameuse hormone de la satiété.

Une carence en zinc peut perturber l’appétit, la gestion des graisses et même la réponse immunitaire. Selon l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire), un apport suffisant est indispensable pour maintenir l’équilibre hormonal et métabolique. Des études parues dans Nutrients et Biological Trace Element Research, une revue scientifique, ont d’ailleurs établi un lien entre déficit en zinc et indice de masse corporelle plus élevé. Ce n’est pas un brûleur de graisse, mais il peut clairement jouer en votre faveur si votre métabolisme est au ralenti.

En rétablissant l’équilibre, le magnésium peut limiter les fringales émotionnelles, améliorer la qualité du sommeil et aider à retrouver un meilleur métabolisme.

Le magnésium : apaiser le stress pour mieux réguler le poids

C’est un peu le « zen » des minéraux. Le magnésium est essentiel à la régulation du système nerveux, à la production d’énergie et à la gestion du stress. Et le stress, justement, est un ennemi sournois de la perte de poids : il augmente le cortisol, favorise le stockage des graisses (surtout abdominales) et dérègle l’appétit.

En rétablissant l’équilibre, le magnésium peut limiter les fringales émotionnelles, améliorer la qualité du sommeil et aider à retrouver un meilleur métabolisme. Une étude relayée par l’Inserm souligne également son rôle dans l’amélioration de la sensibilité à l’insuline et la prévention du diabète de type 2, en particulier chez les personnes en surpoids.

Les probiotiques pour restaurer le microbiote ?

Le microbiote intestinal, ce petit monde invisible qui habite nos intestins, influence bien plus que la digestion. Il joue aussi un rôle dans le stockage des graisses, la sensation de faim et l’inflammation. Plusieurs études ont montré qu’un déséquilibre du microbiote pouvait favoriser la prise de poids.

Certaines souches, comme Lactobacillus gasseri, Bifidobacterium breve ou Lactobacillus rhamnosus, sont particulièrement étudiées pour leurs effets potentiels sur la réduction de la masse grasse abdominale. Elles pourraient aussi améliorer le transit et favoriser une meilleure régulation de l’appétit. Encore faut-il les associer à une alimentation équilibrée, car seules, elles ne font pas de miracle.

Chrome, Morosil, zinc, magnésium, probiotiques… Ces actifs ne remplacent ni une alimentation adaptée, ni l’activité physique. Mais dans certains cas, ils peuvent constituer un vrai soutien, surtout pour les personnes en situation de déséquilibre métabolique, de stress chronique ou de compulsions alimentaires. Comme toujours, avant de se lancer dans une complémentation, mieux vaut en parler avec un professionnel de santé.