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Présent dans 42 départements de métropole, le moustique tigre sévit. Il a notamment été repéré dans la commune de Couchey, située au sud de Dijon dans le département de la Côté-d'Or, dans la région Bourgogne Franche-Comté. Afin d'éviter son implantation, l'Agence régionale de santé (ARS) a indiqué dans un communiqué du 17 août 2018 qu'"une opération de démoustication a été menée dans la nuit du jeudi 16 au vendredi 17 août 2018 à la demande du Ministère de la santé".

Insecticide, destruction de gîtes larvaires et pièges pondoirs pour lutter contre le moustique tigre à Couchey

Le communiqué explique en effet que la présence de moustiques tigres du genre Aedes albopictus avait été signalée fin juillet dans la commune, confirmée ensuite par une enquête menée sur place. L'opération de démoustication a notamment consisté en la pulvérisation d'un insecticide à base de deltaméthrine. Au préalable, un opérateur avait fait le tour des habitations de la commune afin "d’identifier les gîtes larvaires et de les détruire soit physiquement soit par un traitement larvicide".

Les habitants ont également été informés des précautions à prendre le temps de la démoustication qui reposait sur l'utilisation de traitements chimiques. En outre, le communiqué indique qu'une "surveillance renforcée est mise en place par la pose de pièges pondoirs afin de s’assurer de l’efficacité du traitement."

Comment se protéger du moustique tigre ?

Observé pour la première fois en France en 2004, le moustique tigre peut être vecteur de maladies potentiellement graves comme la dengue, le chikungunya ou le zika, transmises par piqûre. Il "fait l’objet d’une surveillance sur l’ensemble du territoire national afin de lutter contre son installation en métropole", explique l'ARS Bourgogne-Franche-Comté. En effet, La Réunion est arrivée à un stade épidémique : des personnes piquées voyageant entre l'île et la métropole risquent alors d'importer le virus, puisque "le moustique tigre s'infecte en piquant un voyageur malade et transmet secondairement le virus à des personnes nonimmunisées lors d'une prochaine piqûre", précise le ministère de la Santé. En 2017, 17 cas autochtones de chikungunya ont notamment été détectés dans le Var.

Afin d'éviter sa prolifération et les risques qui y sont associés, il est important d'éliminer les eaux stagnantes (endroit où l'insecte se reproduit), de couvrir les réservoirs d'eau (bidons d'eau, citernes, collecteurs d'eau de pluie...) et de vider intégralement et de couvrir les piscines hors d'usage. Il convient également de bien entretenir son jardin, de ranger le matériel et les jouets qui peuvent y traîner et d'équiper les portes et fenêtres de moustiquaire. Le port de vêtements couvrants, amples et clairs est recommandé pour éviter d'attirer le moustique tigre et sa piqûre.

Sources

"Opération de démoustication à Couchey suite à la détection d’Aedes albopictus". ARS Bourgogne-Franche-Comté. 17 août 2018.

"Communiqué de presse - Chikungunya, dengue, zika : le moustique vecteur de ces maladies est sous surveillance du 1er mai au 30 novembre en métropole". Ministère de la Santé. 27 avril 2018.

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