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Incontinence urinaire: le pacemaker vésical

Incontinence urinaire: le pacemaker vésicalPour qui? 'Cette technique s'adresse aux incontinences dues à l'hyperactivité vésicale, lorsque les médicaments sont mal supportés ou insuffisants.', explique le Pr Emmanuel Chartier-Kastler urologue.

Le principe: 'On implante sous la peau un neuromodulateur (ou 'pacemaker') connecté à une électrode placée au niveau du sacrum, là où se situent les racines nerveuses innervant la vessie. Ainsi, on régule l'influx nerveux qui commande ses contractions.'

Comment ça se passe? 'En deux temps; première étape on place l’électrode en bas du dos qui sera stimulée par un boîtier externe afin de vérifier si le patient répond à la technique, c'est le cas dans deux tiers des cas. Puis, au bout de 8 à 15 jours on place le pacemaker définitif. La pile ainsi implantée doit être changée en moyenne tous les 5 à 7 ans.'

Incontinence urinaire: les bandelettes TVT ou TOT

Incontinence urinaire: les bandelettes TVT ou TOTPour qui? 'Pour les femmes dont l'urètre, trop mobile, entraîne une incontinence d'effort. C'est le traitement chirurgical de première intention dans 95% des cas', souligne le Pr Emmanuel Chartier-Kastler urologue.

Le principe: 'On passe une bandelette sous l'urètre afin de le soutenir et le maintenir en place.'

Comment ça se passe? 'Cette technique appelée TVT (Tension-free vaginale tape) ou TOT selon la technique de sortie de la bandelette, ne nécessite qu'une petite incision dans le vagin afin de passer la bandelette. Cette intervention peut se dérouler en ambulatoire, c'est-à-dire que la patiente peut repartir chez elle le soir même'

Incontinence urinaire: le sphincter artificiel

Incontinence urinaire: le sphincter artificielPour qui? 'Pour les femmes dont les muscles sphinctériens sont défaillants', explique le Pr Emmanuel Chartier-Kastler urologue. 'Après l'opération 85% des patientes ne portent plus de protections du tout alors qu’elles avaient le plus souvent une incontinence sévère et invalidante pour leur quotidien.'

Le principe: 'On pose autour du sphincter, afin de le fermer, un anneau en silicone rempli de liquide et relié à une pompe implantée dans l'une des grandes lèvres du vagin. Lorsque la personne veut uriner, elle appuie sur la pompe afin d'aspirer le liquide et dégonfler l'anneau. Une fois la miction terminée, le système se réactive seul.'

Comment ça se passe? 'L'hospitalisation dure quelques jours et les résultats définitifs ne sont obtenus qu'un mois plus tard au moment de l'activation de la pompe en hôpital de jour sans aucune anesthésie par le chirurgien, lorsque les tissus sont cicatrisés. La patiente prend alors le relais, se sert seule de sa prothèse et supprime toute protection.'

Incontinence urinaire: les ballonnets ajustables

Incontinence urinaire: les ballonnets ajustablesPour qui? 'Cette technique appelée ACT pour 'Ajustable Continence Therapy' est particulièrement adaptée aux femmes de plus de 80 ans souffrant d'incontinence d'effort sévère et chez qui on ne peut plus poser de sphincter urinaire artificiel. Elle ne se pratique que dans les centres hospitaliers pour l’instant', note le Pr Emmanuel Chartier-Kastler urologue.

Le principe: 'Des ballonnets remplis de liquide sont posés de chaque côté du sphincter urétral afin d'en fermer l'ouverture. Des embouts placés sous la peau des grandes lèvres afin de pouvoir ajuster le gonflement des ballonnets permettent d’ajuster le gonflage au fil du temps en fonction des résultats obtenus'

Comment ça se passe? 'Cette technique qui nécessite une anesthésie générale n'est pas très invasive car le chirurgien passe par une incision au niveau vaginal. Puis l'ajustement du volume des ballonnets se fait au cabinet du chirurgien. 65% des patientes réduisent le nombre de protections au point de s'en passer.'

Incontinence urinaire: quels examens préliminaires?

Incontinence urinaire: quels examens préliminaires?'La chirurgie de l'incontinence et la technique utilisée ne peuvent se décider qu'après divers examens qui permettent de comprendre à quel niveau se situe le dysfonctionnement expliquant l’incontinence de la patiente', explique le Pr Emmanuel Chartier-Kastler urologue.

'Par échographie, on évalue le résidu post-mictionnel afin de vérifie que la vessie se vide bien, au cours d'un test de remplissage de la vessie. On remplit celle-ci puis on demande un effort à la patiente afin d'observer les fuites éventuelles, enfin un examen urodynamique permet de contrôler le débit de miction, les contractions du sphincter et de la vessie.'

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