7 conseils pour prévenir la DMLA
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DMLA : surveillez votre poids et vos artères

"La surcharge pondérale fait partie des principaux facteurs de risque de la DMLA. En particulier parce qu'hypertention et cholestérol vont souvent de pair avec la surcharge pondérale, et qu'il est important de surveiller ses artères pour prévenir la DMLA", explique le Dr Eric Souied, ophtalmologue.

Que faire ? Surveillez votre alimentation, pour le bien de vos artères ! Évitez les aliments trop riches en sucres et en graisses, mangez des fruits et légumes en quantité, et surtout privilégiez une alimentation variée et équilibrée.

Maintenez une activité physique régulière. Préférez les escaliers à l'ascenseur. A noter que marcher une trentaine de minutes par jour est un moyen facile de maintenir votre corps en bonne forme.

Les vitamines et minéraux contre la DMLA

Les micronutriments antioxydants réduiraient de 25% le risque de DMLA !

"Depuis 5 ans, la recherche médicale a fait des avancées considérables dans la compréhension, la thérapie et le dépistage de la DMLA", explique le Dr Eric Souied, médecin ophtalmologue. "On a notamment découvert l'effet très puissant des micronutriments antioxydants que sont les vitamines E, C et le zinc pour prévenir la DMLA".

En effet, les antioxydants empêchent les radicaux libres d'accélérer le vieillissement des cellules, et protègent les cellules de la rétine.

Que faire ? "Il est inutile de se supplémenter en prévention. Un médecin peut prescrire une supplémentation uniquement dans le cas où la maladie est présente sur un œil et que l'on veut réduire les risques qu'elle apparaisse sur le second. Mais dans la vie de tous les jours, les aliments riches en vitamine E, C et en zinc sont suffisants".

Les aliments à favoriser :

  • Vitamine C : agrumes, kiwis, fruits rouges, poivrons, choux, brocolis...
  • Vitamine E : huiles végétales, fruits secs et oléagineux (amandes, noix...), épinards, persil, fenouil, avocats...
  • Zinc : poissons, viandes, céréales...

DMLA : le facteur héréditaire

"L'hérédité compte dans plus de 50% des cas de DMLA", d'après le Dr Eric Souied, médecin ophtalmologue.

"Plus significatif encore, on estime que les marqueurs génétiques sont présents dans 80% des cas de DMLA ! Mais ils ne se manifestent pas toujours, et les facteurs environnementaux jouent aussi un rôle dans l'apparition et la gravité de la maladie".

"La génétique, dans la DMLA, est au coeur des recherches scientifiques actuelles", ajoute-t-il. "Etablir un profil génétique pourrait, à terme, permettre de prévenir la maladie de façon précoce et ainsi d'offrir un traitement adapté à chaque patient".

Que faire lorsque l'on a des antécédents familiaux ? Lorsqu'il y a des antécédents de DMLA dans la famille, il faut être particulièrement attentif car le risque est multiplié par 4 ! Il est donc important de faire un dépistage dès l'âge de 55 ans puis tous les 3 ans.

DMLA : mangez du poisson !

Les omégas 3 sont vos alliés anti-DMLA !

Comme l'explique le Dr Eric Souied, médecin ophtalmologue, on a observé qu'il y avait moins de cas de DMLA chez les personnes qui consommaient beaucoup de poisson. C'est en particulier l'acide docosahexaènoïque (DHA), sous-groupe des omégas 3, qui a été identifié comme ayant un effet protecteur.

On connait encore mal l'action exacte des omégas 3. Cependant, on sait qu'ils aident au bon fonctionnement des cellules de la rétine sensibles à la lumière. Ces cellules, appelées les photorécepteurs, sont directement impliquées dans l'apparition de la dégénérescence maculaire.

Que faire ? Mangez du poisson 3 à 4 fois par semaine, dans le cadre d'une alimentation équilibrée. Préférez les poissons gras comme le saumon, le thon, le maquereau et le hareng, qui sont particulièrement riches en DHA. Vous trouverez aussi des omégas 3 dans les noix, le soja et les germes de blés.

DMLA : misez sur les caroténoïdes !

Lutéine et zéaxanthine, deux nutriments qui protègent votre macula !

"Ce sont les deux micro-nutriments les plus efficaces contre la DMLA", explique le Dr Eric Souied, médecin ophtalmologue. La lutéine et la zéaxanthine sont deux nutriments de la famille des caroténoïdes. Plus précisément, ce sont des pigments verts et jaunes qui donnent leur couleur aux choux, aux épinards ou encore aux brocolis.

"On a observé que chez les gens ayant un régime riche en caroténoïdes, l'incidence de la DMLA était réduite de moitié", ajoute le Dr Souied.

Ces deux pigments ont un effet protecteur sur notre macula et ne sont pas synthétisés par notre organisme ! Il est donc indispensable de leur laisser une place dans notre alimentation.

Que faut-il manger : choux, brocolis, navets, épinards, céleri, carottes... Tous sont chargés en caroténoïdes ! Crus ou cuits, faites-vous plaisir et souvenez-vous : 5 fruits et légumes par jour !

DMLA : attention à la cigarette !

"Ne pas fumer ne diminue pas les risques, mais les risques sont plus importants chez les fumeurs !" , souligne le Dr Eric Souied, ophtalmologue.

En clair, les non-fumeurs ne sont pas pour autant plus à l'abri d'une DMLA ( Dégénérescence maculaire liée à l'âge) . Mais chez les fumeurs, on observe un risque de développer la maladie multiplié par 4, voir parfois par 6 !

On ne sait pas encore expliquer concrètement ce phénomène, mais cela pourrait provenir de l'accélération du vieillissement cellulaire provoquée par le tabac.

Que faire ? Arrêter de fumer est sans aucun doute la meilleure solution ! Vous cherchez une méthode pour arrêter de fumer ? Lisez notre article 10 méthodes pour arrêter de fumer.

DMLA : aucun lien avec la fatigue visuelle

Faut-il soigner sa vue pour prévenir la DMLA ?

"La DMLA n'a pas de lien avec la fatigue visuelle", explique le Dr Eric Souied, médecin ophtalmologue. Travailler sur l'ordinateur, ne pas porter des lunettes quand on devrait, s'exposer à la lumière de façon excessive ou répétée... Toutes ces gestes n'ont pas d'influence sur l'apparition de la DMLA.

Prendre soin de votre vue et avoir des lunettes adaptées reste important, pour la simple raison que votre vue est importante, mais cela n'influera en rien sur la dégénérescence maculaire.

Peut-on freiner les progrès de maladie ?

"La recherche a fait des progrès considérables au cours des 5 dernières années", explique le Dr Eric Souied, médecin ophtalmologue. "Aujourd'hui, on sait ralentir l'évolution de la DMLA".

Pour freiner l'évolution de la DMLA, les médecins ophtalmologues utilisent le plus souvent des compléments alimentaires. Dans ces compléments, on trouve les caroténoïdes protecteurs de la macula, la lutéine et la zéaxanthine, des omégas 3 et des vitamines et minéraux antioxydants (Vitamine C, E et zinc).

L'utilisation de ces compléments peut parfois permettre de ralentir l'évolution de la maladie sur les deux yeux. Lorsqu'un œil est atteint, le second a 50% de chances de l'être. Cependant, les compléments alimentaires ne sont pas anodins, ne vous supplémentez pas sans consulter votre médecin.

La recherche continue pour trouver un traitement capable de soigner la DMLA. Récemment, des chercheurs américains ont découvert une enzyme qui évite la destruction des cellules rétiniennes et donc la perte de vision centrale, typique de la DMLA.

DMLA : importance du dépistage

Dès l'âge de 55 ans, les signes précurseurs de la DMLA peuvent être détectés.

Lors d'un examen du fond de l'oeil, votre ophtalmologue est capable d'observer les signes avant-coureurs bien en amont du processus de dégénérescence et des premiers signes d'alarme comme la gêne visuelle, ou le sentiment d'un manque d'éclairage...

Si l'on ne sait pas guérir la DMLA, on sait aujourd'hui ralentir son évolution : c'est pourquoi il est nécessaire de se faire dépister.

Pourquoi les cas de DMLA augmentent-ils ?

"Parce que l'espérance de vie augmente !", explique le Dr Eric Souied, médecin ophtalmologiste.

Le vieillissement de la population est le premier facteur expliquant l'augmentation des cas de dégénérescence maculaire liée à l'âge. Si l'augmentation de l'espérance de vie se poursuit au même rythme, on devrait compter deux fois plus de cas de DMLA d'ici 30 ans.

Ces statistiques alarmantes expliquent les efforts mis en place par la recherche pour prévenir, dépister, et à terme guérir la DMLA, première cause de malvoyance chez les plus de 50 ans.

"Au vieillissement de la population s'ajoute l'effet de l'environnement et de l'hygiène de vie sur le vieillissement prématuré de nos cellules", explique le Dr Souied. "Il est donc important de sensibiliser les populations à cette problématique qui est devenue un enjeu majeur de santé publique".

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