image recadrée de pieds de femme debout sur des balances, sur fond gris jambes enroulées avec un ruban à mesurerIstock
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La génétique

A l’exception de quelques individus chanceux qui restent minces quoiqu’ils fassent, nous prenons tous en moyenne une dizaine de kilos de 20 à 60 ans.

Notre poids dépend en partie de nos gènes. On ne peut pas passer outre son poids d’équilibre !

En pratique :

  • Calculez votre poids d’équilibre avec l’aide d’un médecin nutritionniste.
  • Fixez-vous des objectifs réalisables. Si à 25 ans vous n’aviez pas la taille mannequin, vous ne l’aurez pas non plus à 50ans ; en revanche on peut passer du 44 au 42/ 40 sans se priver ni souffrir.

L’âge

De 25 à 50 ans nous prenons en moyenne une dizaine de kilos. Nul n’y échappe, à l’exception d’un cinquième de la population, qui ne bouge pas.

La cause ? Nous ne mangeons, ni ne nous dépensons de la même façon à 20, 35 ou 50 ans. Les hommes perdent plus facilement que les femmes, mais ils sont plus souvent en surpoids : 60 % d’entre eux sont en surcharge pondérale entre 30/54ans, contre 40% de la gent féminine dans la même tranche d’âge. Et plus on vieillit plus le pourcentage augmente avec la même disparité entre les deux sexes : chez les 55/74 ans, 73% des hommes sont en surpoids contre 58% de femmes.

En pratique : après 40 ans, il est conseillé à tous d’appliquer la même stratégie : manger diversifié et se dépenser un minimum !

Les régimes

Tous les régimes font mincir puis regrossir car ils échouent à 95% (y compris les plus sérieux !). "Les régimes nous font croire qu’une fois qu’on aura minci, on pourra passer à la phase de stabilisation et remanger les bonnes choses qu’on avait supprimé lors de la période de sevrage. On accepte alors d’entamer un régime sévère qui permet de rompre avec les anciennes habitudes. Mais c’est un leurre", affirme le Dr Jean-Philippe Zermati, nutritionniste.

On ne peut pas vivre comme si les aliments qu’on aime le plus avaient cessé d’exister. Après s’en être privé, on en mange en excès, souvent de façon compulsive. Et on regrossit.

En pratique : Il faut adapter son alimentation à ses besoins réels.

Les hormones

Des premières règles à la ménopause, on accuse les hormones de nous faire grossir. Or, "les études épidémiologiques montrent que la progression de poids chez la femme est régulière entre 20 et 60 ans sans pic pondéral à la cinquantaine", assure le Dr Juliane Berdah, gynécologue.

En fait, "avant et pendant la ménopause, c’est la silhouette qui se modifie à cause de la chute d’oestrogènes". Mais on peut grossir si ces bouleversements physiologiques s’accompagnent de perturbations psychologiques.

"Le stress, le départ des enfants… peuvent pousser à compenser en mangeant."

En pratique : Mieux vaut éviter le traitement hormonal de la ménopause, sauf symptômes très handicapants. Quant à la prise de poids, pour l'éviter, rien de mieux que le sport ! Une bonne musculature brûle des calories !

Le stress, la déprime…

Les causes de la prise de poids sont souvent d’ordre psychologique. Il est inévitable de grossir quand on mange davantage pour apaiser ses angoisses, sa solitude, sa tristesse… La nourriture est un déstressant efficace très accessible. Manger devient alors un moyen de ne pas penser, de masquer ses problèmes.

Quelques trucs pratiques :

  • Avant de vous précipiter sur la nourriture, identifiez et pointez les causes de votre stress. Vous ne l’évincerez pas mais son intensité aura diminué. -
  • Mangez lentement.
  • Essayez les gym douces, le yoga, le taï-chi-chuan, la danse, la marche, la poterie... Des activités qui vous "nourriront" autrement.

Les adipocytes

Grossir c’est accroître sa masse graisseuse, constituée d’une multitude de cellules appelées "adipocytes". Or, "soit ces cellules augmentent de taille, ce qui est réversible, soit elles augmentent en nombre ce qui est irréversible", explique le Dr Jean-Philippe Zermati, nutritionniste et thérapeute comportementaliste, vice président du GROS.

"Il y a quelques années on pensait que le stock d’adipocytes était défini dès l’enfance, mais il peut s’accroître à chaque âge, tout simplement quand on mange plus que ses besoins, sauf exceptions liées à des maladies du métabolisme [5% des cas]."

En pratique : Seule la chirurgie esthétique peut éliminer les cellules graisseuses.

Mal écouter son corps

Manger au-delà des besoins vitaux, grignoter pour compenser, manger light ou manger plus qu’à sa faim (même équilibré) accroît le nombre d’adipocytes (cellules graisseuses).

En pratique :

  • Soyez à l’écoute de votre corps pour ne dépasser votre poids d’équilibre. En clair, mieux vaut s’arrêter lorsqu’on est arrivé à satiété plutôt que de se forcer à manger un menu dit "équilibré" trop copieux qui fera forcément grossir. Comme il est difficile de calculer les apports de chaque aliment, le plus simple est de s’appuyer sur la qualité et la variété, puis de manger en quantités raisonnables.
  • Chassez les idées reçues : ce ne sont pas le gras et le sucré qui font grossir mais leur excès !

Le manque d’exercice

Moins on bouge, plus les muscles fondent et plus la masse adipeuse augmente. Pourtant, "notre corps est conçu mécaniquement et physiologiquement pour bouger. Plus on s’en sert, mieux il se porte", assure Gil Amsellem, kinésithérapeute et coach. Le sport ne fait pas maigrir mais il aide à stabiliser son poids, quelque soit l’activité.

A noter : on peut perdre de la graisse sans perdre de kilos (les muscles en se développant deviennent plus lourds et prennent la place de la masse adipeuse).

En pratique : Optez pour une activité qui vous plait, en douceur. Contrairement aux idées reçues les abdos ne font pas le ventre plat. 20 à 30 minutes de marche à vive allure chaque jour est la meilleure et la plus accessible des thérapies pour redessiner sa silhouette.

L’arrêt du tabac

La prise de poids est le frein majeur à l’arrêt du tabac, en particulier chez les femmes. Un tiers prennent 3 à 4 kilos et 10% des anciens fumeurs en prennent plus de 10.

"Sous nicotine, le corps brûle davantage de calories. Quand on arrête de fumer, les besoins caloriques diminuent d’environ 200 à 300kcal/jour. Ainsi, en mangeant de la même façon, on grossit", explique le Dr Etienne André, tabacologue, vice président de Tabac et Liberté.

"Le fumeur est naturellement en sous poids. S’il reprend 3 à 4 kilos en arrêtant de fumer, il croit avoir grossi alors qu'en fait il est revenu à un poids normal."

En pratique : Essayer les substituts nicotiniques (patchs, gommes) ou les médecines alternatives (acupuncture, hypnose, phytothérapie, homéopathie) pour arrêter de fumer.

Sources

- Enquête Nationale Nutrition Santé 2007 - Maigrir sans regrossir, est-ce possible ?, Jean-Philippe Zermati, Odile Jacob, mars 2009 - GROS : Groupe de Réflexion sur l’obésité et le surpoids - Tabac & Liberté - Tabac Info Service 0825 309 310 - Mangerbouger.fr

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