Kystes : ce qui doit vous alerterAdobe Stock
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Les kystes se distinguent sous plusieurs types. Généralement, ils se situent dans la peau, les ovaires, les reins ou encore les seins. Il est recommandé de consulter son médecin le plus tôt possible si vous en développez un.

Kyste : qu'est-ce c'est ?

Les kystes sont des tuméfactions ou grosseurs en forme de boule, qui se développent anormalement sur un tissu ou un organe. Il peut contenir du liquide, du gaz ou plus rarement une forme solide. Bien souvent, la plupart sont sans gravité. Généralement, ils ne font que perturber le fonctionnement d’un organe. Cependant, la pression exercée sur les tissus peut engendrer des complications. Certaines formes douloureuses sont associées à des tumeurs pouvant être malines.

L'endroit où il est situé et la consistance déterminent le type du kyste. Par exemple, "placé sur les doigts ou les genoux, un kyste peut être rempli de liquide synovial d’où son nom de kyste synovial", explique le Dr Catherine Gaucher.

Les kystes se développent dans différentes zones. Les plus fréquents sont :

  • le synovial (se forme au niveau du poignet) ;
  • le sébacé (présent sur une glande sébacée (localisée au niveau du derme) ;
  • le pilonidal (le plus souvent situé à la base d’un poil interfessier) ;
  • de Baker (derrière la rotule et au niveau de la bourse séreuse) ;
  • le ganglionnaire ;
  • l’ovarien ;
  • le rénal.

Pour mémoire, les kystes ne sont pas contagieux. Tout le monde présente des risques d'en avoir un. Certains bébés naissent même avec un ou plusieurs kystes.

Kystes : les causes diverses et variées

Plusieurs pathologies sont susceptibles de causer la formation d'un kyste. Il peut s’agir d’un dérèglement hormonal chez les uns, d’une émotion forte chez d'autres personnes ou encore des défauts dans les organes. Il est possible que le kyste soit lié à une anomalie d'origine génétique. On peut aussi citer :

  • un traumatisme lié à un choc ou une contusion peut favoriser le développement d’un kyste de Baker et synovial ;
  • une sédentarité ;
  • un usage de pilule contraceptive pouvant favoriser la venue d’un kyste ovarien ;
  • l’obésité ;
  • une inflammation locale ;
  • un mouvement répété (frottements liés à un sport ou une activité) ;
  • une irritation ;
  • une tumeur maline ou bénigne ;
  • quelques maladies héréditaires ;
  • certaines pathologies telles que l’arthrose ou encore la maladie de Lyme ;
  • un corps étranger (piercing).

Comment se manifestent-ils ?

La manifestation d’un kyste s’accompagne de symptômes dans certains cas. Ils se développent de différentes façons. Cette masse anormale peut être :

  • de taille variable (microscopique ou de la taille d’une balle de tennis) ;
  • gênante ou non ;
  • douloureuse ou non ;
  • due à une apparition spontanée ou progressive ;
  • accompagnée de fièvre, de dyspepsie, de jaunisse, d’urticaire s’il s’agit d’un kyste hydatique ;
  • développée avec un abcès ou des fistules pour le cas d’un kyste pilonidal.

Kystes : les personnes à risque

Certaines personnes ont plus de risques que d’autres de développer un kyste. Voici les individus concernés en fonction des masses :

  • kyste spermatique : les hommes âgés de 40 à 60 ans ;
  • kyste rénal : en prenant de l’âge ont plus de risque d’en développer un ;
  • kyste du pancréas : les personnes ayant eu une pancréatite aigüe ou chronique ont plus de risque. L’abus d’alcool et les calculs biliaires sont aussi à prendre en compte ;
  • kyste du sein : les femmes à l’approche de la ménopause, celles qui ont un cycle menstruel irrégulier ou qui n’ont jamais eu d’enfants.

Bénins ou malins ?

Bénins ou malins ?© Adobe Stock

Les kystes bénins : Les kystes sous-cutanés, sont bien ronds et roulent sous la peau. Comme ils sont asymptomatiques, on se rend souvent compte de leur présence lorsqu'une grosseur est palpable au toucher ou qu'elle cause des douleurs, dans des cas plus rares. La plupart d'entre eux ne présentent aucun risque et partent naturellement (ex : ils apparaissent pendant les périodes de règles et repartent à la fin) ou via un traitement.

Les kystes malins : Certains kystes peuvent être dangereux et demandent un traitement plus lourd. On détermine leur gravité en fonction de leur localisation et de leur taille. Ceux du cuir chevelu doivent souvent être retirés. Comme l’explique le Dr Gaucher, "ils peuvent devenir trop gros et comprimer quelque chose de vital pour l'organisme." Le kyste est alors retiré parce qu’il est douloureux, gênant et/ou qu’il présente un danger de tumeur ou de cancer. "Les tumeurs malignes sont souvent plus irrégulières et adhérentes aux plans profonds", explique notre interlocutrice.

En cas de doute : Mieux vaut se faire examiner par un professionnel pour que le kyste ne soit pas confondu avec quelque chose de plus grave.

Peau, seins, ovaires : les kystes les plus fréquents

Peau, seins, ovaires : les kystes les plus fréquents© Adobe StockLes kystes sous-cutanés : Ils figurent parmi les cas les plus fréquents. "Ils peuvent se développer à partir de tous types de glandes ", explique le Dr Catherine Gaucher. Souvent bénins, ils sont inquiétants lorsqu'ils sont dans le cuir chevelu ou sur la paupière parce qu’ils peuvent être responsables d’abcès, de tumeur ou de troubles de la vue. Au niveau de l’aspect, les kystes malins sont bien ronds et roulent sous la peau

Kystes aux ovaires et aux seins : Les kystes causés par un dérèglement hormonal arrivent souvent pendant les cycles de la femme. C'est ce qu'on appelle les kystes fonctionnels, ils apparaissent au moment de l'ovulation et disparaissent lorsque les règles arrivent. C'est le cas des kystes aux ovaires. Certains demandent un traitement particulier car dans le cas des kystes aux ovaires, ils peuvent être un signe d'infertilité ou confondus avec un cancer.

Kyste : les traitements possibles

Kyste : les traitements possibles© Adobe Stock

Si le kyste n’est pas gênant (douleur, grosseur…), aucun traitement n'est proposé. D’ailleurs certains peuvent même disparaître seuls. Néanmoins, il est possible de les enlever pour des raisons d’esthétique si le patient le réclame.

Le type de traitement d'un kyste dépend de plusieurs critères comme l'organe qu'il touche, sa taille, son contenu, l'âge du patient et les risques de complications. Par ailleurs, les kystes de grandes tailles sont enlevés de manière chirurgicale à cause de leur impact sur les tissus environnants.

Dans le cas des kystes aux ovaires, l'organe peut être retiré s'il présente des risques de cancer pour le patient. Le dermatologue peut également vider un kyste par drainage à l'aide d'une petite incision, comme c'est le cas pour les kystes de la peau.

Pour pouvoir traiter un kyste de type synovial (touche les articulations), des spécialistes suggèrent une application d’arnica sur la zone touchée. La prise de bromélaïne ou d’harpagophytum peut être également bénéfique.

Attention, après avoir fait disparaître un kyste, il est fortement possible de le voir réapparaitre après quelques années. Un traitement sera alors de nouveau nécessaire. Malheureusement, il est impossible de prévenir son développement.

Scanner, échographie, biopsie : pour en savoir plus

Scanner, échographie, biopsie : pour en savoir plus© Adobe Stock

Les kystes sont généralement découverts par des analyses de routine au toucher s’ils sont situés au niveau de la peau. « Pour les kystes internes, c'est souvent au cours d'un scanner ou d'une échographie que l'on distingue une forme anormale au sein des tissus. Pour adapter au mieux les traitements, il est parfois nécessaire d'analyser le contenu du kyste par biopsie », explique le Dr Catherine Gaucher, dermatologue.

En cas de présence d’un kyste au niveau des ovaires, on peut également réaliser une IRM, un doppler ou une prise de sang comme examen

En ce qui concerne les kystes du sein, les analyses complémentaires sont nombreuses :

  • une biopsie à aiguille de gros calibre (microbiopsie ou macrobiopsie assistée par le vide, réalisée sous anesthésie locale) ;
  • une biopsie chirurgicale (à la vue d’une échographie ou d’une IRM) ;
  • une ponction à aiguille fine (sans anesthésie).

On peut également effectuer une tomodensitométrie comme examen pour un kyste du rein. Ce scanner a les mêmes critères qu’une échographie. Il permet de dire s’il s’agit d’une masse bénigne ou maline.

Sources

Remerciements au Dr Catherine Gaucher, dermatologue.

Kyste - Santé Science

Kyste - Canal Vie

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Kyste de l’ovaire : les examens -Onmeda - 29 décembre 2015

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