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La tension

Même en l’absence d’antécédents, le contrôle de la tension artérielle s’impose au moins une fois par an.

En pratique : grâce au tensiomètre, le médecin contrôle deux chiffres. Il mesure la tension systolique ; c’est-à-dire la pression exercée sur les parois des vaisseaux sanguins pendant les battements du cœur, puis la tension diastolique (entre les battements cardiaques).

Intérêt : le risque d’hypertension augmente avec la maturité et la surcharge pondérale (on est hypertendu à partir de 14/9). Or, c’est un facteur de risque majeur d’athérosclérose (durcissement des artères) souvent à l’origine de complications cardiaques, neurologiques, voire rénales.

Le poids

Les critères esthétiques n’ont rien à voir avec ceux de la santé. ll faut contrôler votre poids tous les trois à six mois pour vérifier que vous n’êtes pas en surcharge pondérale et en informer votre médecin.

En pratique : tout médecin possède une balance ! En fonction du chiffre obtenu, il calcule votre IMC, (Indice de masse corporelle) en divisant votre poids par votre taille en centimètres au carré. Exemple : 60/(1,69x1,69). Le résultat doit être compris entre 18,5 et 24,9. Au-delà, on est en surpoids.

Intérêt : il est important de surveiller son poids, car la surcharge pondérale augmente les risques cardio-vasculaires, de cancers, de diabète et de pathologies articulaires, comme l’arthrose.

Le rapport taille/hanche

Le rapport taille/hanche© IstockPlus encore que le calcul de l’IMC, la répartition du poids doit faire l’objet d’un contrôle régulier, deux fois par an.

En pratique : le médecin mesure votre tour de taille et celui de votre hanche, puis calcule leur rapport (exemple : 80/105). Le résultat doit être inférieur 0,8 chez la femme et à 1 chez l’homme.

Intérêt : une surcharge localisée au niveau de la taille, même en l’absence de surpoids, est un facteur important de risque d’hypertension, de cholestérol, de diabète, d’athérosclérose (encrassement des artères), donc d’accidents cardio-vasculaires (infarctus du myocarde, angine de poitrine…) ou d’accidents vasculaires cérébraux (AVC).

La vue

La vue évolue tout au long de la vie. Ses pathologies et ses défauts aussi ! Elle doit donc faire l’objet d’un contrôle fréquent, au moins une fois par an (en l’absence de troubles).

En pratique : votre médecin vous posera des questions sur votre vue ou vous demandera de lire des lettres au tableau. Il vous renverra si besoin chez un ophtalmologiste.

Intérêt : la presbytie, défaut de la vue auquel personne ou presque n’échappe, peut se manifester dès 40 ans. Entraînant des difficultés à bien voir de près, elle implique le port de lunettes adaptées. Par ailleurs une surveillance de l’apparition éventuelle de la cataracte (opacification du cristallin) s’impose dès 60 ans.

L’audition

L’audition© IstockComme la vue, l’audition évolue au long de la vie. Elle nécessite un suivi tous les ans, surtout à partir de la cinquantaine.

En pratique : votre médecin vous interrogera sur une éventuelle perte d’audition, et plus précisément sur une presbyacousie (chute sélective dans les fréquences aiguës, indispensables à la compréhension, entraînant une gêne auditive en société). En cas de doute, il vous renverra vers un ORL pour effectuer un audiogramme (test spécifique).

Intérêt : la presbyacousie est souvent à l’origine d’une vie sociale moins épanouie, mieux vaut la dépister pour la contrer.

Les dépistages

Plusieurs plans de dépistage du cancer ont été lancés par le gouvernement, ce qui ne vous empêche de faire un point avec votre médecin environ une fois par an !

En pratique : un examen de la peau et de la poitrine s’impose pour prévenir l’éventuelle apparition d’une tumeur cutanée ou du sein. Un frottis cervical peut s’avérer nécessaire dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus, de même qu’un Hemocult contre les cancers colorectaux.

Intérêt : prises à temps, ces tumeurs peuvent être soignées… Les cancers mammaires concernent une femme sur dix, ceux de la peau sont de plus en plus fréquents, ceux du colon représentent 40 000 nouveaux cas par an et ceux de l’utérus 3 300 !

Le certificat d’aptitude sportive

Le certificat d’aptitude sportive© IstockA renouveler chaque année, le certificat d’aptitude sportive est indispensable avant la reprise ou le démarrage d’une activité physique.

En pratique : le médecin procède à un examen complet et interroge sur les antécédents médicaux, chirurgicaux, traumatiques et familiaux, en particulier cardio-vasculaires. Le test de Ruffier est vivement conseillé lors de cet examen clinique. Il permet de contrôler la tension artérielle et la fréquence cardiaque au repos et à l’effort.

Intérêt : il permet de reprendre une activité physique en fonction de sa forme réelle, sans risque (on déplore environ 800 cas de mort subite chez les sportifs tous les ans).

L’électrocardiogramme et la spirométrie

Un électrocardiogramme (ECG) et une spirométrie peuvent être nécessaires, le premier pour contrôler l’activité du cœur, le second pour mesurer les capacités respiratoires, surtout chez les fumeurs (qui ont intérêt à l’effectuer chaque année !).

En pratique : l’électrocardiogramme, examen indolore, ne nécessite que quelques minutes. Le médecin utilise une pommade à l’eau qui permet de transmettre facilement les courants électriques cardiaques aux électrodes.

Intérêt : l’ECG permet de déceler des anomalies cardiaques qui n’apparaissent qu’à l’effort. Le spirométrie aide au dépistage précoce des maladies pulmonaires obstructives comme la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).

Les analyses

Les analyses© IstockDes analyses de sang et d’urines sont vivement conseillées, en particulier en présence de facteurs de risque personnels et familiaux (cholestérol, diabète, surcharge pondérale, goutte...). Leur fréquence dépendra de votre âge et de vos antécédents personnels et familiaux.

En pratique : après quelques questions, le médecin vous prescrira des examens à faire effectuer en laboratoire.

Intérêt : ce type d’analyses permet de détecter d’éventuels troubles métaboliques (diabète par exemple), cardio-vasculaires, hépatiques ou rénaux

Vous avez droit à un bilan gratuit !

La CPAM offre un bilan complet et gratuit aux personnes actives de plus de 16 ans, aux demandeurs d’emploi, aux retraités (ou préretraités) et aux individus exposés à des risques menaçant leur santé.

S’il n’est proposé qu’une fois tous les cinq ans, il est réalisé par une équipe médicale qui peut effectuer tous les tests sur place (l es analyses, électrocardiogramme, tests vues et audition...). À noter : la CPAM ne lance pas forcément d’invitation, explique le Dr Leray de la CPAM.

Pour connaître le centre où effectuer ce bilan le plus proche de chez vous, rendez-vous sur le site de la CPAM : www.ameli.fr. Les délais d’attente sont souvent longs. Comptez 3 mois.

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