Les cancers qui récidivent le plus©IstockIstock
Sommaire

Cerveau : une tumeur à haut risque

Le glioblastome est une tumeur cérébrale qui touche les cellules du système nerveux central (astrocytes). Il fait partie des tumeurs cérébrales les plus fréquentes.

Quels sont les risques de récidive ? On parle de récidive lorsque des cellules ou des tumeurs cancéreuses réapparaissent après une période de rémission plus ou moins longue (les médecins jugent qu’après 5 ans de rémission sans récidive, on entre en phase de guérison). "Le glioblastome est une tumeur très agressive, quasiment incurable à l’heure actuelle. La rémission est souvent très courte et laisse place dans presque 100% des cas à une récidive de la maladie", déplore le Dr Assouline.

Cancer du pancréas : des rémissions souvent courtes

Le cancer du pancréas ou adénocarcinome sous sa forme la plus courante apparait quand les cellules de l’organe digestif se développent et se multiplient de manière anarchique jusqu’à la formation d’une tumeur maligne. Il se forme le plus souvent à la tête du pancréas.

Quels sont les risques de récidive ? "Les symptômes d'un cancer du pancréas apparaissent le plus souvent tardivement, lorsque la tumeur s'est développée en dehors du pancréas", explique l’Institut national du cancer. Ce cancer, souvent pris en charge au moment de l’extension métastatique "récidive très fréquemment, sur le plan loco-régional ou métastatique" confirme le Dr Assouline.

Cancer du pancréas : des rémissions souvent courtes© Istock

Mélanome : il est particulièrement agressif

Le mélanome est la forme la plus grave de cancer de la peau. Cette tumeur se développe à partir de cellules de la peau appelées "mélanocytes". "Dans 80 % des cas, le mélanome se manifeste par l’apparition d’une tache pigmentée sur la peau saine qui ressemble à un grain de beauté et dans 20 % des cas, par la modification de couleur et de forme d’un grain de beauté préexistant", explique l’Institut national du cancer.

Quels sont les risques de récidive ? "Ce cancer est particulièrement agressif et le risque de récidive est important", explique le Dr Avi Assouline, cancérologue. "Cependant, plus tôt il est pris en charge, plus facilement on peut le guérir", poursuit le cancérologue. "De manière général, les risques de récidive dépendent de nombreux paramètres comme le stade de la maladie (débutant ou avancé) et la taille et l’agressivité de la tumeur." A partir de ces critères, le cancérologue va pourvoir évaluer le risque de récidive.

Le lymphome à grandes cellules évolue rapidement

C’est le type de lymphome non hodgkinien le plus courant (30 à 40% de tous les LNH). Il se développe à partir des cellules du système lymphatiques, les lymphocytes B, chargées de la production des anticorps. Celles-ci sont particulièrement grosses et se multiplient de manière incontrôlée dans les ganglions lymphatiques (mais aussi au niveau d’autres organes comme la rate ou la moelle osseuse) jusqu’à la formation d’une ou plusieurs tumeurs.

Quels sont les risques de récidive ? Globalement, la récidive de chaque cancer est liée à l’extension de la maladie, la grosseur de la tumeur, et à l’atteinte de groupes ganglionnaires. "Dans le cas du lymphome B diffus à grandes cellules, le risque de rechute est accru par l’évolution rapide de la maladie (quelques semaines ou quelques mois seulement), par des raisons anatomiques, c’est à dire l’agressivité intrinsèque du cancer, et biologiques car le patient a résisté au traitement", souligne un anatomopathologiste interrogé par nos soins.

Le lymphome à grandes cellules évolue rapidement© Istock

Cancer des poumons : silencieux longtemps, il a plus de risque de récidiver

Le cancer bronchique se forme à partir des cellules des bronches, mais aussi des alvéoles pulmonaires et fait partie des cancers les plus répandus depuis les cinquante dernières années (conséquence notamment du tabagisme). Il se propage assez facilement, car la circulation sanguine est intense au niveau des poumons et qu’il n’existe que peu de symptômes caractéristiques.

Quels sont les risques de récidive ? "Son agressivité intrinsèque et le fait qu’il soit souvent découvert à un stade avancé augmentent fortement le risque de récidive" déclare le Dr Assouline. "Il n’est pas rare de détecter un cancer du poumon directement à un stade métastatique", précise de son côté l'anatomopathologiste.

Cancer du sein : le triple négatif souvent diagnostiqué tardivement

Le cancer du sein triple négatif est ainsi analysé car les cellules cancéreuses sont négatives :

  • aux récepteurs d’œstrogène (ER), qui aident l’œstrogène à stimuler la croissance du cancer,
  • aux récepteurs de progestérone (PR),
  • à la surexpression du gène HER2 dans les cellules du sein.
    Aucun traitement standard ne peut donc lui être appliqué.

Quels sont les risques de récidive ? Au sein d’une même famille de cancer, les risques de récidives peuvent être plus ou moins prononcés et dépendent de nombreux paramètres : stade de la maladie, agressivité intrinsèque du cancer, fragilité du malade...", explique le Dr Assouline.

Selon la Société canadienne du cancer, les tumeurs du cancer du sein triple négatif sont " agressives et de haut grade, et beaucoup sont diagnostiqués à un stade avancé, c’est à dire que le cancer s’est déjà propagé aux ganglions lymphatiques ou à d’autres organes". "Cela expliquerait le haut risque de récidive biologique ou métastatique", selon l'anatomopathologiste que nous avons interrogé.

Cancer de la peau : attention au carcinome basocellulaire

Issu d’une exposition solaire excessive sur une peau non préparée, les carcinomes cutanés sont les plus fréquents des cancers de la peau. Le carcinome basocellulaire se développe à partir des cellules de la couche la plus profonde ou basale de l’épiderme.

Il ne possède qu’une malignité locale et ne développe pas de métastases dans les ganglions ou à distance. Il touche principalement les personnes à peau claire.

Quels sont les risques de récidive ? "Ce cancer est susceptible de récidiver localement si toute la tumeur n’a pas été enlevée, ce qui peut être le cas s’il est "infiltrant", et donc plus largement enfoncé dans la peau", explique l'anathomopathologiste.

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